La belle émotion de Thiago Silva pour Marquinhos et le PSG victorieux

Ancien capitaine emblématique du Paris Saint-Germain, Thiago Silva (41 ans), a livré un témoignage fort dans L’Équipe. Ému par le sacre européen du PSG et par le geste de Marquinhos (31 ans), il revient sur l’héritage, la transmission et la métamorphose collective de l’équipe parisienne sous Luis Enrique.

Thiago Silva « Quand je suis parti, je savais que le PSG était entre de bonnes mains avec « Marqui » »

« Et quand Marquinhos soulève enfin la coupe d’Europe en mai dernier, c’est à vous qu’il pense…

(Ému.) Quand je suis parti, je savais que le PSG était entre de bonnes mains avec « Marqui », qu’il allait exercer ce rôle de capitaine comme il se doit et qu’il allait remporter un jour la Ligue des champions. Alors, qu’il ait pensé à moi en soulevant le trophée… (Il a les larmes aux yeux.) Il sait à quel point on a galéré et combien ça me tenait à coeur de la gagner avec le PSG.

Quand il l’a soulevée, mon coeur a débordé d’émotions. « Marqui » est l’une des plus grandes idoles du PSG. Il a réussi à entrer dans l’histoire du club (plus de 500 matches disputés, un record). Et moi, je sais que j’en fais partie aussi.

Thiago Silva « Pour un passionné de foot comme moi, c’est un bonheur de voir cette équipe »

Vous semblez aimer ce PSG 2025 ?

Pour un passionné de foot comme moi, c’est un bonheur de voir cette équipe. Ce qui m’impressionne, c’est la façon dont elle fonctionne. Tout semble automatique. Ils savent tous ce que l’autre va faire. Qui prend la profondeur, va dans l’axe, va apporter le surnombre… Ça me fascine.

J’ai déjà échangé avec « Marqui » pour essayer de comprendre comment ils ont mis ce puzzle en place. J’ai même demandé certains exercices, mais ils ne peuvent pas me donner ça. (Rires.) On voit bien le travail du coach. Peu importe qui est sur le terrain, on retrouve sa patte. Il y a une stratégie et une philosophie de jeu. »

Ce témoignage de Thiago Silva dit beaucoup plus qu’une simple nostalgie. Il raconte une continuité. Celle d’un PSG qui a longtemps chuté avant de se relever, et qui a fini par gagner en restant fidèle à certaines valeurs : le travail, la patience, la cohérence. Quand Silva parle de Marquinhos comme d’une idole du club et d’un héritier légitime, il valide aussi le chemin parcouru par le club. Le capitaine actuel n’a pas seulement soulevé un trophée, il a porté une mémoire collective, celle des années de galère européenne.

Mais Silva ne s’arrête pas à l’émotion. Son regard de défenseur, presque d’ingénieur du jeu, souligne surtout la mécanique huilée du PSG 2025. Automatismes, occupation des espaces, intelligence collective : tout renvoie directement à la patte de Luis Enrique. Peu importe les joueurs alignés, l’idée reste la même. Et c’est sans doute là que ce PSG a franchi un cap historique : il ne dépend plus d’individualités, mais d’un système pleinement assimilé.