La gestion de Luis Enrique mise en lumière : bonne humeur et pression sans panique

Le Paris Saint-Germain a obtenu ce mardi la qualification en quart de finale de la Ligue des Champions au bout d’une victoire maîtrisée (sauf les 20 dernières minutes, avec du relâchement) contre la Real Sociedad 1-2 (1-4 au cumulé). Cela avec une certaine sérénité qui change par rapport aux années passées. Ce jeudi matin, Le Parisien met en avant la gestion du coach Luis Enrique pour apporter ce calme et le collectif, avec tous les joueurs qui sont concernés.

Luis Enrique « cela rejaillit sur les joueurs. »

« La veille, déjà, devant les médias, lors du dernier entraînement ou dans l’intimité du groupe, l’Espagnol était décontracté, souriant et absolument pas perturbé par les événements extérieurs (le cas Mbappé, les pépins physiques de Marquinhos et Danilo). « Il aborde ce genre d’événements avec une sérénité absolue, car il a l’expérience nécessaire et l’habitude d’être confronté à ces situations depuis plus de dix ans, glisse un intime du groupe. Indéniablement, cela rejaillit sur les joueurs. »

Au quotidien, les partenaires de Mbappé ont face à eux un Luis Enrique qui diffuse sa bonne humeur, au détour de quelques blagues, mais aussi son exigence légendaire pour tirer le meilleur de ses hommes. Son turn-over permanent et sa volonté de modifier régulièrement son onze de départ ont pu dérouter les observateurs lors de ses premières semaines. Mais en décidant de concerner l’intégralité de son effectif, Luis Enrique a fait le choix de ne léser personne tout en cherchant à maintenir une forme de pression avant chaque match.

« La cohésion entre Luis Enrique, Nasser Al-Khelaïfi et Luis Campos participe à ce climat. »

Mardi soir encore, il dévoilait sa composition d’équipe à ses joueurs deux heures à peine avant le coup d’envoi. Malgré des choix inédits, ses hommes ont su répondre présent et n’ont pas cédé à la panique. Une gestion jamais vu à Paris qui a le don de relancer certains éléments moins utilisés ou moins efficients.

Dernier point et non moindres : la cohésion entre Luis Enrique, Nasser Al-Khelaïfi et Luis Campos participe à ce climat dans un club où les entraîneurs et les directeurs sportifs ont souvent été en désaccord par le passé. »

Plusieurs consultants et médias, un peu par habitude, n’ont pas hésité à critiquer Luis Enrique et à émettre des doutes au moindre accroc depuis son arrivée l’été dernier. Cela en oubliant ce que tout le monde savait affirmer l’été dernier : il a une grande reconstruction à gérer et il faut du temps pour que tout soit bien en place. On a vu aussi les médias presque le « harceler » après qu’il ait annoncé en décembre que son équipe serait plus forte en février, pour les 8es de finale. Finalement, les matchs ont prouvé qu’il avait raison.

Le coach espagnol avance avec son effectif, installe ces idées. Tout n’est pas parfait, de toute façon aucune équipe ne fait que des matchs excellents au cours d’une saison. Encore moins avec un nouvel entraîneur, surtout quand la philosophie est très différente. Luis Enrique veut un PSG imprévisible, rien de simple à mettre en place puisque les joueurs doivent pouvoir s’adapter en permanence tout en gardant un « cadre » dans le collectif, dans le jeu. Ce que l’on a très bien vu mardi.

Sur le chemin, certains choix surprennent, la machine semble parfois s’enrayer. Mais il y a surtout de la mise en place et de la progression. Il reste encore beaucoup à faire. Mais Luis Enrique avance et transmet de la sérénité. Il n’est plus question de dire que ce sera très dur d’avancer en Ligue des Champions, ni qu’il faut absolument gagner. Il faut prendre du plaisir lors de ces rendez-vous et tout faire pour que l’équipe joue le football souhaité. Cela avec l’espoir et l’ambition de gagner, bien sûr.

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