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Autour du PSG

Larqué démonte les cadres du PSG

      Amené à s’exprimer sur les ondes de RMC après le quart de finale retour opposant le Paris-Saint-Germain au FC Barcelone, Jean Michel Larqué n’a pas hésité à critiquer la préparation des Parisiens pour ce choc.

« On a vu un PSG inconsistant, qui n’a pas été à la hauteur de l’événement, à l’aller comme au retour. J’ai trouvé un Barça en mode Liga espagnole, tranquille. Et il a suffi d’un Barça en mode Liga pour éliminer le PSG. La vérité, c’est que nous avons aujourd’hui un PSG qui, par rapport à l’an passé, n’a pas progressé. Le PSG de l’an dernier me semblait, autant en Ligue des Champions qu’en championnat, être meilleur que ce qu’il est cette année. »

   C’est vrai que dans le jeu, depuis le début de la saison, le PSG est moins intéressant à regarder et marque moins de buts que l’an passé. Toutefois, comme les spécialistes le soulignent souvent, ce sont les titres glanés qui comptent et sur ce point-là, le club de la capitale est lancé sur un triplé championnat, Coupe de France, Coupe de Ligue, jamais réalisé en France.

   En ce qui concerne la Champions League, l’an dernier, certes le PSG était passé plus près de la qualification avec une élimination aux buts marqués à l’extérieur. Mais sur une saison post-Coupe du Monde, le club a joué sur tous les tableaux et n’a pas été épargné par les blessures, expliquant peut-être une certaine baisse de la qualité de jeu. Il ne faut pas oublier non plus que Barcelone reste une grande équipe d’Europe qui semble avoir retrouvé ses qualités de jeu après une saison blanche.

    L’ex Stéphanois est aussi revenu sur le sujet de l’entraîneur, qui revient dans toutes les bouches après cette élimination au même stade de la compétition que les deux saisons précédentes (la première fois c’était Carlo Ancelotti). Plus que de s’attaquer frontalement à Laurent Blanc, il ne s’est pas gêné pour critiquer les cadres du vestiaire « On parle de Laurent Blanc et des entraîneurs mais une équipe se prépare à 70% toute seule, entre joueurs. Ce sont les joueurs, entre eux, qui font la préparation du match sur le plan mental. Il y a un capitaine et des leaders. En 1998, ce n’est pas Aimé Jacquet qui préparait l’équipe mentalement mais Laurent Blanc et Didier Deschamps. Là, qui les prépare ? On ne sent aucune préparation. »

   La question est légitime : qui sont les véritables leaders du vestiaire ? De par l’âge, le caractère et le palmarès, on pencherait pour Thiago Silva, Ibra ou Thiago Motta.  Les deux Thiago étant absents pour ce match, c’est le Suédois qui s’est vu remettre le brassard mais son attitude sur le terrain n’a pas montré l’exemple. Il n’a pas fait beaucoup d’efforts pour aider l’équipe et s’est vite résigné. Peut-être que les égos de certains joueurs prennent trop de places et que les jeunes qui sont l’avenir du club comme Marquihnos, Verratti, Pastore n’ose pas s’affirmer. Néanmoins, c’est autour d’eux que Paris doit construire son futur et faire de ces joueurs les leaders techniques et mentaux du PSG.

   En quelque sorte, on a eu l’impression qu’avant le match retour plus aucun membre de l’équipe et du staff parisien n’y croyait. On n’a pas ressenti cette volonté de révolte comme celle instaurée par David Luiz contre Chelsea avec ce « On est 10 mais on va gagner » lancé à Mourinho après l’expulsion rapide de Zlatan Ibrahimovic.

   Pour rêver plus grand et toucher du doigt ses ambitions de gagner la Ligue des Champions, le PSG doit se bâtir un effectif capable de supporter l’enchaînement des matchs malgré les blessures. Larqué a aussi souligné une question intéressante à propos du leadership. D’un point de vue extérieur, Zlatan, semble prendre beaucoup de places dans le vestiaire parisien mais sa baisse d’implication et de ses performances le fragilise d’autant qu’il partira sans doute en 2016. Celui qui deviendra sans doute le meilleur buteur du club a bien permis de lancer le projet Qatari mais Paris doit préparer l’après Ibra en laissant s’affirmer les jeunes et autres joueurs que les dirigeants veulent garder comme des cadres.

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