Lavezzi « se sent bien à Paris » et « veut continuer à progresser » affirme sa mère

      En dehors des blagues hors du terrain, son envie lorsqu’il joue et ses (trop nombreux) loupés face au but, on ne connaît pas bien Ezequiel Lavezzi. C’est certainement pour cela que Le Parisien est allé à la rencontre de sa mère, Dora Alonso, à Rosario (Argentine). Voici la partie la plus importante de cet entretien.

Une punition normale après son retard tardif cet hiver – « Oui, moi, je trouve ça normal. Si chacun se met à faire ce qu’il veut, on n’arrive à rien… C’est bien que le club discipline ses joueurs.« 

   Si même sa mère approuve la punition du PSG, Lavezzi ne peut vraiment pas se plaindre. D’ailleurs, il n’a jamais rien dit de négatif contre le club dans cette affaire. Et D. Alonso a raison, la discipline était nécessaire.

Le fait d’être souvent remplaçant – « Comme tous les joueurs, il veut être sur le terrain. Mais Ezequiel n’est pas du genre envieux ou jaloux. Les joueurs ont tous des hauts et des bas. Parfois, des problèmes personnels peuvent affecter le jeu. Dans son cas, je ne sais pas s’il a des problèmes. Je le vois très rarement.« 

   Son plus gros problème visible c’est qu’il n’arrive pas à finir les actions. Ce qui est forcément un problème pour être titulaire. Dans sa vie, sinon, le fait d’être loin de son fils n’est pas simple à vivre. Alors que ça va mal dans le football, Lavezzi doit parfois avoir du mal à relever la tête.

Envie d’un autre pays que la France? – « Il aime beaucoup l’Italie, il y était adoré. Et il parle très bien l’italien. Je pense que son arrivée à Paris a été un peu dure mais j’ai l’impression qu’il s’est bien adapté. Il aime la mode, les vêtements, se promener. Lorsqu’il était à Naples, il fallait fermer les centres commerciaux ou les restaurants quand il sortait. Du coup sa vie en Italie était plus « tranquille ». J’ai surpris une conversation où il semblait dire qu’il ne souhaitait pas y retourner. Il veut avancer dans le football, continuer à progresser.« 

   La vie à Naples semble très compliquée pour les joueurs de football, qui n’ont presque plus de liberté. A Paris, Pocho peut vivre un peu plus. Attention tout de même aux excès. Il est intéressant de voir qu’il ne voudrait pas retourner en Italie alors que cela semblait être la tendance. La rumeur d’une prolongation prend donc un peu de crédibilité. Cela dépend peut-être aussi des autres dossiers du mercato.

L’Argentine et ses amis au PSG – « C’est certain qu’il aime venir en Argentine, profiter de sa famille, voir ses amis. Son fils Tommy (NDLR : surnom pour Tomas) lui manque. Mais je ne l’ai jamais entendu se plaindre. J’ai la sensation qu’il se sent bien à Paris. (…) Il s’entend très bien avec Pastore et sa compagne, Chiara Picone. Ils font des soirées pizzas avec un petit four électrique que la sœur de Pastore a acheté. Il s’entend bien avec Verratti aussi.« 

   Cela peut jouer dans son prochain mercato. Lavezzi, qui est déjà loin de sa famille, de son fils, a certainement besoin de ses amis. Il ne voudra peut-être pas aller dans un club où il ne connaît personne, un pays où il n’a pas de repères. Peut-être que cela peut le pousser à rester au PSG, au moins pour être plus tranquille dans sa vie. Si cela l’aide à retrouver son football, tant mieux.

Lavezzi, dans la célébrité, s’occupe de sa famille – « Nous sommes des gens très humbles et Ezequiel a gardé cette humilité. Il est simple et généreux. Après ma séparation d’avec son père, lorsqu’il avait 2 ans, son frère et sa sœur aînés se sont beaucoup occupés de lui. Très jeune, il a été responsable et indépendant à la fois. De mon côté, j’ai dû travailler énormément pour que mes enfants ne manquent de rien. (…) Désormais, il refuse catégoriquement que je travaille. Il y a une dizaine d’années, sans le lui dire, je suis retournée travailler chez mes anciens patrons. Lorsqu’il l’a appris, il s’est mis dans une colère noire. Il nous demande sans arrêt de quoi on a besoin. Il paie la scolarité de son neveu dans les meilleures écoles privées. Aujourd’hui, on a presque l’impression que c’est lui le chef de famille. »

   Il y a donc bien plus profond que le Pocho que l’ont voit en public. Après de tels mots, on a encore plus envie de le voir réussir. C’est d’ailleurs une chose que Lavezzi a la chance d’avoir depuis son arrivée au club. Avec son grand sourire, son humour et sa grinta, l’Argentin a accumulé un grand capital sympathique. Un peu entamé cet hiver et à cause de prestations moyennes, c’est vrai. Mais l’ailier est toujours encouragé du côté du Parc des Princes. Surtout que l’on sait qu’il peut faire de belles choses, perturber une défense, marquer des buts (même si ce n’est pas sa spécialité). Et puis, cela serait plus simple pour le PSG si le joueur retrouve son meilleur niveau plutôt que de dépenser des dizaines de millions pour acheter des ailiers. Reste maintenant qu’il doit aussi se faire aimer en tant que joueur, pour ses performances, des passes décisives et des buts, et pas seulement pour l’homme qu’il est, aussi bon soit-il.

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