Le PSG et le foot français en danger

Face au football anglais, la Ligue1 est menacée par le gouffre financier qui sépare nos championnat, et le PSG pourrait bien en faire les frais dans les années à venir faute de révolution.

La Premier League anglaise vient de signer un accord historique portant sur les droits TV avec un bond de 70% à hauteur de 7 milliards d’euros pour 3 ans. Les clubs anglais dont 8 figurent déjà parmi le top 20 des clubs européens les plus riches vont se partager le pactole de 2,3 milliards d’euros par saison. A titre de comparaison le PSG a touché 45 millions d’euros pour la campagne 2013-2014 dans le même temps Manchester United a touché162 millions d’euros sur la même période. Un gouffre sépare déjà les 2 clubs mais que dire pour la saison 2016 quand Paris percevra grosso modo 75 millions d’euros les Red Devils empocheront près de 325 millions d’euros, ce n’est plus un gouffre c’est une différence abyssale qui se crée.

Les conséquences risquent d’être désastreuses pour le football français et le PSG en particulier, nous serons des victimes collatérales. En effet comment va-t-on pouvoir attirer les meilleurs joueurs dans notre championnat face à des clubs anglais surpuissants avec cette manne financière ?
Un club comme Sunderland, 14e de la Premiership aura peu ou prou le même budget que le PSG.

Face à cette nouvelle donne il est urgent pour le reste de l’Europe de trouver des solutions, s’adapter pour ne pas mourrir.

Tout d’abord il semble très important de rétoquer le Fair Play Financier afin de permettre à des investisseurs d’entrer dans le monde du foot et contrer la future hégémonie anglaise. Car ils pourront investir autant qu’ils veulent sur le marché des transferts alors que les autre clubs seront trop limités. On risque de connaître une grosse hémorragie de joueurs qui partiront vers le nouvel El Dorado.

Afin de sécuriser le marché, réduire la ligue 1 à 18 clubs avec simplement une descente directe et un barrage. Cela permettrait aux diffuseurs français et internationaux de pouvoir compter chaque année sur des gros matchs. Le modèle de ligue fermée type NBA est très séduisant sur le papier car il permet de développer un business modèle sans la contrainte de l’aléa sportif, des clubs comme Le Mans, Valenciennes n’aurait pas connu un tel déclin avec leur nouveau stade.

Justement on ne peut pas compter uniquement sur les instances pour pouvoir de nouveau se battre à armes égales il faut impérativement développer un nouveau modèle permettant de générer des recettes. Jean Michel Aulas et son Olympique Lyonnais ont parfaitement compris l’intérêt de construire en propre son stade. Ce fut pour Lyon un véritable parcours d’obstacles pour arriver à poser la première pierre près de 10 ans de procédure administratives, de report et de contestations mais force est de constater qu’ils ont un temps d’avance. Le dossier du Parc des Princes va forcément revenir sur la table, les dirigeants parisiens vont devoir mettre la pression sur les pouvoirs publics et la mairie de Paris pour augmenter le nombre de places à 60000.
Avec les stades vient bien sûr le Naming, qui consiste contre une somme d’argent à accoler un nom commercial à un stade type Allianz Arena à Munich, l’Emirates à Arsenal ect…

Ensuite les clubs français vont devoir se mettre à l’international, la LFP via son président Thiriez doit absolument axer le travail de la ligue en ce sens avec des tournées dans le pays asiatiques par exemple, l’Amérique du Nord les clubs français peuvent et doivent prendre en compte cet aspect là des choses au risque de se retrouver en deuxième division européenne. C’est un objectif de Jean Claude Blanc, le DG parisien qui multiplie les partenariats internationaux afin de faire du Paris Saint Germain une marque connue et reconnue au-delà de nos frontières.

Enfin il faudra encore plus nous appuyer sur la formation, nous devrons être encore plus efficace sur la détection des forces vives en Île de France et en Province. Paris forme déjà un grand nombre de professionnels qui évoluent en France et en Europe. Ainsi l’éclosion de jeunes talents au plus haut niveau chez nous doit être un sacerdoce, nous n’aurons peut être pas un Messi tous les ans mais notre Masia doit devenir notre principal fourvoyeur de grands joueurs.

Les enjeux, vous l’aurez compris sont nombreux nos dirigeants ont de lourdes responsabilités pour ne pas être mis au ban de l’Europe et nous permettre de soulever un jour le trophée de cette Ligue des Champions.

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