L’ex-conseiller d’image de Neymar assure que « Plus il y a de pression, plus il est motivé »

Josep Pons, ex-conseiller d’image de Neymar à Barcelone (2013-2017), a été interrogé par L’Equipe à propos de la mentalité de l’attaquant de 28 ans arrivé au Paris Saint-Germain à l’approche des grands rendez-vous, alors que Paris affronte l’Atalanta Bergame mercredi soir en quart de finale de la Ligue des Champions (coup d’envoi à 21h, diffusion sur RMC Sport). Il souligne que le Brésilien est loin de prendre peur. Au contraire, il se nourrit plutôt de cette pression.

« Comment il aborde les grands rendez-vous ?

Vous êtes bien placés pour le savoir avec le fameux 6-1 contre le PSG (en 8es de finale retour de la C1, le 8 mars 2017). Ce soir-là, Messi a été invisible, c’est Neymar qui a porté l’équipe et rendu l’exploit possible (en marquant 2 buts, notamment). Il y a plein d’exemples : la finale de C1 à Berlin (en 2015, 3-1 contre la Juve), une finale de Coupe du Roi contre Bilbao (3-1, en 2015)… D’une manière ou d’une autre, il répondait présent et était toujours déterminant pour déchirer la maille défensive déployée autour de Messi.

« Neymar est un artiste, il s’exprime par son talent, sa magie. »

La pression ne l’impressionnait pas ?

C’est tout l’inverse. Plus il y a de pression, plus le défi est grand, plus l’adversaire est dur avec lui, plus il est motivé pour montrer son talent. Les dribbles, les petits ponts, les grigris en sont une manifestation. Neymar est un artiste, il s’exprime par son talent, sa magie. C’est sa manière de répondre à la brutalité ou aux carences techniques de tellement de joueurs lambda. Certains y voient un manque de respect. Chacun son avis. Pour moi, le manque de respect vient de celui qui met des coups. Personne n’a reçu autant de coups que lui, dans le foot actuel. »

S’il ne faut pas faire de Neymar le joueur infaillible, qu’il n’est pas toujours irréprochable dans les grands soirs, il faut admettre que le Brésilien a plutôt l’habitude de répondre présent. Du moins, ce n’est pas la pression qui l’inquiète. Il l’a prouvé au Brésil avec sa sélection, même si la Coupe du Monde s’est mal terminée. Il ne faut pas oublier qu’il était blessé pour la fameuse demi-finale perdue contre l’Allemagne en 2014. Avance cela, il était un grand artisan des qualifications brésiliennes alors qu’il avait une pression monstrueuse.

Bien sûr, même s’il y a des souvenirs pénibles pour Paris, on ne peut pas oublier qu’il a su être à la hauteur des plus grands moments. On peut compter sur lui pour être un leader dans ce match face à l’Atalanta. Le tout étant bien sûr qu’il garde la bonne mentalité collective et que le reste de l’équipe soit aussi au niveau. On peut l’espérer. Reste à ce que cela se confirme sur le terrain, même si on aurait du mal à comprendre que le groupe se désolidarise soudainement et qu’il oublie les ingrédients mis en 8e de finale retour contre le Borussia Dortmund en mars dernier.

Nous avons aussi évoqué cette rencontre dans notre dernier podcast :

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