Messi devrait rapporter près de 30 millions d’euros par an à l’Etat français

Le football représente aujourd’hui le sport le plus populaire au monde et s’il déchaîne les passions, ses répercussions vont bien au-delà de ses frontières, le cas du Paris Saint-Germain étant un exemple parfait de plus. Adulé par ses supporters, rejeté et critiqué par les autres, il ne laisse personne indifférent et le dernier mercato qui fermera ses portes au soir du 31 aout ne fait que renforcer ce sentiment. Qu’on soit pour ou contre, il en est qui se frotte les mains de voir ces recrues arriver, même si actuellement le sport est loin d’être sa priorité.

En effet, l’Etat français a bien d’autres chats à fouetter avec une situation sanitaire dont il n’arrive pas à s’extraire mais le PSG, d’un point de vue économique, est à ranger pour lui au rayon des bonnes nouvelles et le cas Lionel Messi en est le meilleur des exemples. Si des anciennes gloires du ballon rond à l’instar de Jean-Pierre Papin en France ou Karl-Heinz Rummenigge notamment se sont exprimés soit pour dénoncer une concurrence déloyale, soit pour demander plus de rationalité vis-à-vis du Fair-Play Financier, il ne faut pas oublier que le PSG à lui droit à un traitement spécial qui plombe ses finances.

Parler uniquement de ses dépenses sans prendre le contexte national en considération revient à faire le même jeu que de nombreux acteurs politiques qui veulent critiquer un problème sans en prendre tous les aspects. Certes le club parisien n’a pas tout à fait les mêmes lois à respecter que ses collègues européens mais il ne faut pas oublier que cela va dans les sens, le positif comme le négatif. En effet, à lui seul, le nouveau club de Lionel Messi paie plus de charges sociales et patronales que tous les clubs de Bundesliga réunis, ce qui, n’importe qui en conviendra, représente un trou considérable dans ses comptes. Et c’est justement le point qui peut faire sourire aujourd’hui l’Etat français.

Avec un salaire estimé entre 30 et 40 millions d’euros par an, Lionel Messi va indirectement rapporter aux caisses de l’Etat quasiment autant d’argent entre les charges salariales et patronales d’une part, mais également en impôts fiscaux, impôts qui sont payés on le rappelle par le club de la capitale (15 à 20 millions en charges, 10 millions en impôts). Et le cas de l’Argentin reste le même pour l’ensemble des joueurs Rouge et Bleu, à des différents degrés.

Comme d’habitude, il est facile de taper sur les Parisiens en critiquant ce qu’ils dépensent mais il faut vor également ce qu’ils apportent, comme des droits télé qui seront facilement rehaussés lors du prochain appel d’offres notamment et qui bénéficieront à tous les clubs de Ligue 1. Pour l’instant très en deçà de ce qui se fait en Espagne ou en Angleterre par exemple. Et encore, le PSG aide déjà à bien réduire l’écart.

Supporter le PSG peut parfois être un sacerdoce pour tous ses amoureux tant les désillusions peuvent être grandes et nous n’avons pas besoin d’être vus comme le vilain petit canard. Surtout qu’il y a, sans chercher à rentrer dans des considérations politiques vaines, des problèmes bien plus importants que le football aujourd’hui.