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PSG : la renaissance de Zaïre-Emery expliquée
Benoît Cauet, ancien milieu du PSG, analyse dans Le Parisien la progression de Warren Zaïre-Emery (19 ans), milieu du Paris Saint-Germain. Selon lui, le regain de forme du Titi parisien naît de ses enchaînements de matchs, mais aussi d’une exigence nouvelle : sortir du jeu « propre » pour redevenir un joueur dominant dans l’impact.
Cauet « Quand tu commences à rejouer, enchaîner les matchs, ça t’aide énormément »
« Quand tu commences à rejouer, enchaîner les matchs, ça t’aide énormément. Il est moins dans le confort et parvient à optimiser ses qualités pour être encore meilleur. Il ne fera jamais du Hakimi, mais il a acquis d’autres capacités pour lui permettre d’aller chercher l’espace.
On parle d’un très jeune joueur qui a commencé très tôt dans un très grand club, où on lui demande à chaque fois d’être parfait. S’il est sorti de l’équipe, c’est que quelque chose n’allait pas. J’ai le sentiment qu’il voulait trop bien faire, qu’il se contentait de jouer proprement alors qu’on lui demandait d’autres choses : aller au duel, ne plus récupérer cinq mais dix ballons, faire les courses pour se projeter. «
L’analyse de Benoît Cauet met le doigt sur quelque chose de fondamental : Warren Zaïre-Emery (19 ans) n’a jamais souffert d’un manque de talent, mais d’un trop-plein de contrôle. À force de vouloir jouer juste, il s’était un peu lissé, presque « bridé », dans un rôle trop scolaire pour un milieu aussi puissant. Revenir dans le onze du Paris Saint-Germain lui a offert une vérité simple : enchaîner les matchs donne du rythme, mais libère surtout les instincts.
Là où Achraf Hakimi (27 ans) apporte la percussion naturelle d’un latéral, Zaïre-Emery, lui, a enrichi son jeu autrement : meilleure lecture des espaces, projection plus franche, densité défensive retrouvée.
Cauet insiste d’ailleurs sur cet aspect : on n’attend pas de lui cinq ballons récupérés, mais dix. Plus de duels, plus de courses, plus d’autorité. Et depuis quelques semaines, c’est exactement ce qu’il délivre. Une montée en puissance logique pour un joueur qui apprend encore à gérer l’exigence monstrueuse d’un club comme Paris.




















