PSG / Lorient, analyse d’un milieu de terrain titulaire inédit

Lors de Paris Saint-Germain / FC Lorient (3-1, 24e journée de Ligue 1), c’était jour de célébration du carnaval de Rio au Parc des princes ce mercredi et pour cela Laurent Blanc nous a présenté une composition d’équipe un peu folle. En effet le turnover nous permet de voir un trio associé pour la première fois au milieu: Thiago Motta – Benjamin Stambouli et Hervin Ongenda.

Sur le papier ce milieu peut plaire, avec un Motta serein et merveilleux relanceur, un Stambouli guerrier opiniâtre et Ongenda feu follet pouvant être le déclencheur d’attaques fulgurantes. On s’attend donc à un placement en triangle avec Ongenda en pointe haute, faisant l’aller et retour entre attaque et milieu.

Les premières minutes nous font mentir avec un alignement vertical sur le terrain avec une permutation Motta/Stambouli en défense et Ogenda très en attaque ce qui nous rappelle qu’Ongenda était un attaquant au début de sa carrière.

Tellement en attaque que c’est même Cavani qui vient rechercher le ballon sur l’action du premier but (5e) le remettant en arrière à Stambouli qui lui trouve notre feu follet au milieu de l’attaque, suit alors un retour en arrière sur la rampe de lancement Motta, une passe sur Ibrahimovix qui livre un caviar au Matador revenu idéalement se placer à l’entrée de la surface pour se jouer de Lecomte.

Malgré ce but, notre milieu se cherche (surtout défensivement) et se fait dépasser comme sur la première action de Lorient (11e) où, sur un pressing de Motta et Ongenda dans le camp Lorientaisc, Lindsay Rose en profite pour accélérer et mener l’attaque seul jusqu’aux 35 mètres Parisien.

Ongenda n’arrive pas a trouver sa place dans ce début de match, il vient souvent marcher sur les pieds de ses compères du milieu, voire de Cavani et Ibrahimovic qui décrochent beaucoup. Il est même malheureux sur cette faute de Philippoteaux, non sifflée par monsieur El Hadj, atteint lui aussi par le calme du Parc en ce mercredi soir, et qui entraîne une belle action collective de Lorient et le but des blanc et noir (19e).

Stambouli a lui aussi quelques problèmes notamment à cause du pressing plus haut des Lorientais, ses pertes de balles donnent de belles occasions aux adversaires du soir. Cette gêne oblige même Aurier à venir l’aider au milieu (25e) et ouvre son côté à Barthelmé.

La fin de première mi-temps se rééquilibre avec Ongenda qui comprend enfin son rôle et revient bien chercher le ballon et même défendre (41e), pendant que Stambouli et Motta se relayent pour agiter l’attaque parisienne et contenir le milieu Lorientais.

La seconde mi-temps commence comme la fin de la première, avec un Ongenda très actif et plus précis dans ses passes. Stambouli et Motta récupère beaucoup de ballons, ce qui permet à ce dernier de distiller de belles offrandes (53e) vers Cavani qui voit son lobe s’écrasé sur le poteau de Lecomte ou à Kurzawa (55e) pour le centre du deuxième but Parisien signé Zlatan.

À la 63e minute Matuidi remplace Motta qui a depuis quelques matchs un pourcentage de passes réussies en légère baisse. Ce remplacement et la mise en place du nouveau rentrant, laisse l’espoir aux Lorientais de marquer un but, sauf qu’il y a hors jeu (65e). La rentrée de l’international français permet de voir un autre style avec un coureur fou qui peut prendre la balle dans son camp et être 10 secondes après au point de corner pour transmettre un centre qui permettra à Kurzawa de marquer le troisième but des rouges et bleus (69e).

Matuidi continu de récupérer de nombreux ballons, pour servir Di Maria (72ème) qui aurait encore pu marquer un but fantastique sur un lobe qui échoue à quelques centimètres du but de Lorient, ou pour contrer les dernières tentatives Lorientaises.

Stambouli commence à marquer le pas et se contente de jouer un rôle défensif, ce qui ne l’empêche pas d’envoyer Lucas (85e)pour un bon mouvement qui aurait encore pu finir sur un superbe but de Di Maria, qui envoie du talon la balle dans le visage du portier adverse.

Le travail des deux autres permet à notre feu follet, Ongenda, de remonter vers l’attaque et de montrer sa vivacité, mais aussi qu’il a pu, malgré un début difficile, s’intégrer au collectif et respecter les consignes du coach. Toutefois, il a encore un peu trop de déchets pour réussir à être décisif.

Ce match se termine sur le score de 3-1 malgré les dernières poussées de Lorient. Il aura permis de voir d’autres possibilités, tester des choses. Ce que le PSG peut se permettre en Ligue 1 et dans un rotation d’effectif presque forcée par un calendrier chargé. Ce milieu inédit et un peu fou n’a pas été aussi brillant que les Motta – Verratti – Matuidi ou Di Maria voire Pastore, mais il y a eu des choses intéressantes à retenir et une victoire au bout.

Prochain rendez-vous, le Classico ce soir, avec certainement une équipe beaucoup plus classique. Mais il est bon de tester de nouvelles, non seulement pour préserver certains joueurs, mais aussi pour avoir plusieurs options dans les matchs.

Article rédigé par Sylvain Lestienne.

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