PSG – Maxwell, le presque irréprochable qui dépend de l’équipe

A partir de cette trêve internationale, Parisfans.fr vous propose de faire un tour de l’effectif du Paris Saint-Germain, pour analyser qui a déçu ou a été en pleine forme ces dernières semaines. L’article couvrira les performances, l’évolution, de la dernière trêve jusqu’à la présente. Pour cette fois, la période étudiée sera donc de Noël 2014 à maintenant.

       D’août à décembre 2014, le Paris Saint-Germain a surtout souffert. Dans cette période compliquée, Scherrer Maxwell n’a jamais fait parti des joueurs à critiquer ou à tirer l’équipe vers le bas. Par contre, il n’a pas non plus réussi à guider ses coéquipiers quand l’équipe a paniqué. Il a tout de même été décisif à 3 reprises. Sur son premier match officiel de la saison d’abord, avec un centre pour Ibrahimovic contre Saint-Etienne, et 1 but magnifique du droit contre Lens, accompagné d’une passe pour Cabaye. Paradoxalement, alors que le PSG a haussé son niveau de jeu et que l’on a pu voir le Brésilien au mieux, il a cessé d’être décisif.

   S’il n’a pas joué le premier match de l’année 2015, à Montpellier en Coupe de France, ce n’était pas une punition mais bien pour le préserver, face à une pelouse catastrophique. Il revient très vite à la compétition avec des matchs moyens, ce qui constitue le minimum de Maxwell (le match vraiment loupé n’existe pas), lors des victoires du PSG 4-2 contre Evian (18 janvier) et 0-1 face à l’ASSE (25 janvier), on ne peut pas vraiment lui faire un grand reproche.

   Comme toujours, il joue avec sérieux, gagne la plupart de ses duels, même aériens, défend bien sur son côté. Par contre, il peine à amener le danger devant le but adverse, un peu comme tout le PSG. Quand Paris stagne, il ne peut qu’être propre. Le Brésilien a cette grande qualité de ne pas perdre la balle et de rester serein. Toutefois, il n’amène pas de folie dans un match par-lui même. Notamment parce que Maxwell n’est pas spécialement rapide. Sur les deux matchs qui lancent son année, il a les notes de 5.5 et 5, qui lui sont attribuées par Le Parisien. Pas de vraie critique à faire, ni grande éloge.

Maxwell inscrit le but de la victoire contre Lille, son 2e de la saison, cela mérite bien une célébration

   C’est au match suivant que Maxwell réapparaît au premier plan. En demi-finale de la Coupe de la Ligue, le PSG n’est pas très dangereux face à la Lille (3 février). Mais le latéral gauche offre la victoire d’un boulet de canon sur un service de Cavani. Buteur, ce n’est pas son rôle habituel, mais cela lui fait le plus grand bien. Même si cela reste son dernier acte directement décisif de la saison pour le moment. Cela lui vaut la belle note de 7 dans Le Parisien, sa meilleure cette saison, avec le retour de Ligue des Champions.

   Ensuite, on pourrait croire que Maxwell retombe dans ses travers et n’apporte plus assez de danger, manque un peu de rythme. En tout cas d’après ses notes face à Lyon (8 février) et Caen (14 février) – 5 dans Le Parisien – le Brésilien n’est pas génial. Mais là, il faut se méfier de ce simple chiffre. Maxwell, comme tout passeur, ne peut pas briller si les buteurs ne font pas le travail.

Et à Lyon, c’est frappant. S. Maxwell aurait pu s’offrir une ou deux passes décisives, ou au moins participer en étant à l’avant-dernière passe. Mais rien à faire, ni Cavani, ni Ibrahimovic ne pouvaient (voulaient? on se demande presque) marquer. A. Lopes a bien gêné, il faut l’avouer. Mais les attaquants parisiens se doivent de faire mieux, notamment compte tenu de la qualité du service de la patte gauche de Maxwell. Contre Caen, le scénario est différent. Le Brésilien s’est baladé, comme le PSG, une grosse partie du match. Une fois à 9, il a été un peu pris par le surnombre. Difficile de lui en vouloir. D’ailleurs, il a confirmé juste après avec des matchs de grandes qualités, encore un peu sous-noté.

Maxwell, toujours aussi concenté, a bien gêné Chelsea

   En effet, Maxwell fait partie de l’équipe-type, alors forcément, il joue la Ligue des Champions (tous les matchs depuis le début de saison). Et notamment face à Chelsea au Parc (le 17 février). A première vue, on pourrait croire qu’il a déçu, avec un petit 5 dans Le Parisien, et même dans Parisfans, un soir où le rédacteur devait être de mauvaise humeur. Parfois en difficulté contre Willian (ce qui se comprend), il l’a tout de même bien empêché de créer le danger, et le PSG n’a concédé que deux tirs. De plus, il a su amener des occasions sur son côté gauche grâce à son sens du placement et sa qualité technique hors-norme. Maxwell s’entend particulièrement bien avec Matuidi, Verratti et Ibrahimovic, ce qui permet des combinaisons très intéressantes. C’est d’ailleurs sur un décalage de l’arrière gauche que Matuidi centre sur la tête de Cavani (1-1). Une très belle performance, pas assez soulignée.

   Le 1er mars, si le PSG n’aura fait que 0-0 à Monaco, ce n’est vraiment pas de sa faute. D’ailleurs, comme le quotidien régional, nous lui avons donné la note de 6. Toujours pour les mêmes raisons. Il est propre, mais pas assez décisif. Si Cavani, Lavezzi et Pastore avaient été plus précis, il aurait peut-être gagné un point. Pour ce mois de mars, comme le PSG, on l’a vu à son meilleur niveau.

   Contre Lens (il a obtenu la note de 6), le 7 mars, il a empêché l’adversaire de toucher le ballon. Malheureusement, comme toujours, et c’est aussi le cas contre Lorient (le 20 mars), quand les parisiens lèvent un peu le pied, il n’arrive pas à relancer la machine (c’est pourquoi il a eu 5). Au retour face à Chelsea, comme tout le PSG, il s’est sublimé, d’où son 7 bien mérité. Mais il n’a pas été décisif, dans les statistiques au moins.

   C’est finalement la grande qualité et le grand défaut de S. Maxwell. Il se met sans soucis au niveau de l’équipe, il fait ce qu’il faut, ce qui lui est demandé. Alors, quand les parisiens sont moins biens, il reste propre, joue sûr. Mais il n’a pas encore montré la capacité d’emballer un match, de changer le cours d’une rencontre. Et quand les autres vont bien, alors il est au mieux, sert parfaitement les buteurs dans la surface et fait tourner la balle avec une facilité déconcertante. Il reste l’un des meilleurs à son poste en Europe. Et même Ibrahimovic avait confié que Maxwell est le joueur le plus technique de l’effectif parisien (devant Verratti?).

   Mais il ne lui manque que cela pour rester dans l’histoire comme un très grand, porter son équipe vers le succès. Toutefois, être une valeur sûre est une immense qualité. Tous les supporters étaient certainement ravis de le voir prolonger pour une saison. Pour se faire remarquer, il pourrait aussi s’essayer aux déclarations dans la presse, mais il est mieux sans. Le sérieux, le 0 erreur, c’est le quotidien de Maxwell, l’autre Monsieur Propre (c’est un surnom de Thiago Motta) de ce PSG.

   Tout ce qu’on attend de lui pour le reste de la saison c’est qu’il reste concentré, et continue d’ajuster ses centres, même si les attaquants sont inefficaces. Il doit continuer, ils retrouveront le chemin des filets. Par contre, compte tenu de sa qualité technique, on aimerait le voir provoquer un peu plus dans la surface quand le PSG est en difficulté, ce pourrait être un moyen de sortir les parisiens d’un match moyen.

Laurent Blanc peut être heureux, il peut toujours compter sur son arrière gauche. Et ce jusqu’en juin 2016

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