PSG – Serge Aurier: être décisif, sa nouvelle habitude

Arrivé au Paris Saint-Germain en prêt depuis Toulouse, Serge Aurier devait confirmer les espoirs placés en lui et ses belles performances à la Coupe du Monde. Le début a été très compliqué, il faut l’avouer. Sa saison pourrait presque être qualifiée de galère. Sauf que le meilleur arrière droit de Ligue 1 de la saison passée n’a pas oublié son talent et confirme depuis quelques temps qu’il peut devenir l’un des meilleurs à son poste et pas juste en France.

   Une passe décisive à Ben Yedder, le Toulousain, un match raté contre Lorient, une performance moyenne contre Lyon. Les doutes sont un peu montés autour de S. Aurier. Sans non plus que les critiques lui pleuvent dessus, un temps d’adaptation étant attendu. Lors de la 17e journée de Ligue 1, S. Aurier était titulaire contre Nantes au Parc des Princes. Un match pas vraiment mauvais, ni très bon. Mais après cette performance juste acceptable, l’Ivoirien a impressionné. Premier élément déclencheur, lors d’un match moyen du PSG en Coupe de la Ligue contre Ajaccio (1-3), Aurier a inscrit de la tête son premier but au PSG. Une façon de le lancer.

   Surtout, il a disputé la CAN en janvier. Son entrée dans la compétition est mitigée. Il fait de plutôt bons matchs mais commet deux erreurs qui coûtent des buts. Difficile ensuite de savoir s’il s’est repris de lui-même ou si son sélectionneur, Hervé Renard, l’a relancé, voire si le soutien de son club, coéquipiers et entraîneur, l’a aidé. En tout cas, Aurier a ensuite été très bon et est allé remporter la coupe si chère à sa nation. Depuis, il va beaucoup mieux et le montre sur le terrain.

   A cause de sa blessure contractée à Caen, puis une rechute récente contre Lille, en plus de la CAN, le latéral droit parisien n’a disputé que 5 matchs en 2015 avec le PSG. Mais il a su marquer les esprits. Sur ces 5 rencontres, Aurier a été décisif à 4 reprises. Contre Caen d’abord, le 14 février, il centre dès

Aurier est heureux au PSG et c’est réciproque

le début du match pour le but de Zlatan Ibrahimovic, très bien servi. Blessé vers la fin de cette triste rencontre, il ne revient que le 11 avril contre Bastia en finale de Coupe de la Ligue. Titulaire à droite, il est impressionnant à la récupération et ne laisse aucune chance aux Corses. Surtout, il est le centreur sur le but de la tête de Cavani (le 3e but d’un match qui s’est conclu à 4-0).

   Seul match moins remarquable, à Nice le 18 avril. Lors de cette rencontre, il a été sérieux et appliqué, sans briller outre mesure, dans une rencontre où Paris a gagné sans briller. Il faut dire aussi, pour sa défense, qu’il était associé à Lucas à droite, qui revenait tout juste de blessure et n’étais pas au mieux, sans oublier un Pastore moyen sur la première période, les absences de Thiago Motta et Zlatan Ibrahimovic.

   Mais cela ne l’a pas fait douter. Il est à nouveau titulaire le 25 avril lors de la réception de Lille. Encore une fois, il offre un but. Bien lancé par Pastore, il a servi Maxwell après 26 secondes de jeu pour l’ouverture du score. Alors qu’il sort sur blessure, l’inquiétude monte un peu. Mais il est cette fois vite revenu. Hier, contre Guingamp, Aurier a encore été très bon. Technique, bien installé dans le jeu parisien, capable de déborder seul parfois, il est toujours aussi intraitable dans les duels. Et, encore une fois, il est décisif. Sur l’ouverture du score de Cavani, c’est l’Ivoirien qui a parfaitement centré le ballon afin de faciliter le travail de l’Uruguayen.

   S’il avait eu quelques doutes au début de son aventure au PSG, sa signature définitive à Paris annoncée le 29 avril a été très bien reçu par tous les supporters. Il faut maintenant espérer qu’il sera moins blessé et pourra montrer tout son talent plus souvent. Sur le terrain, il est un vrai plus pour l’équipe. Van der Wiel, malgré des buts contre le FC Barcelone et le FC Metz, semble dépassé. Cela peut le motiver à se relancer, ou le pousser à sortir. Il faudra donc trouver une doublure à Aurier. Aujourd’hui, il mérite amplement d’être titulaire. On s’habituerait bien à un joueur aussi décisif dans le couloir droit, plutôt que de le voir souvent à l’infirmerie ou sur le banc.

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