Riolo dénonce le corporatisme à l’œuvre pour défendre Blanc et critiquer Emery

Alors que Unai Emery (FC Séville) continue d’être annoncé avec insistance du coté du Paris-Saint Germain pour remplacer Laurent Blanc, le journaliste Daniel Riolo fustige les critiques d’une partie de la caste journalistique française, qui doute d’un entraîneur dont la venue n’est pas encore officielle.

Daniel Riolo explique tout d’abord que la venue d’Unai Emery est une bonne nouvelle pour le club parisien qui tourne enfin une page de son histoire et qui se cherche enfin un véritable entraîneur. Ce profil d’entraîneur ne peut être selon le journaliste de RMC qu’une bonne opportunité vu le jeu et le pédigrée de l’entraîneur basque:

«  Sauf refus de sa part, Emery, 2e choix du PSG pour remplacer le G.O. Laurent Blanc, devrait arriver. Et déjà, cet entraîneur – qui a remporté à lui seul plus de coupes d’Europe que tout le football français – il y a des critiques. On verra!

Je n’en sais rien. Je pense à priori que c’est un bon choix, vu son CV, vu le football pratiqué et la cote qu’est la sienne. C’est un jeune entraîneur en phase de progression. Bon choix! « 

Cependant Riolo s’étonne et est stupéfait de la réaction de la plupart des  commentateurs du football français qui doutent, voir dénigre déjà le supposé futur entraîneur du Paris-Saint-Germain:

« Il est à peine fait que des médias, des consultants, des journalistes se demandent s’il fera mieux que Laurent Blanc, et critiquent. Le corporatisme n’est pas un fantasme, c’est une réalité qui va encore s’affirmer. Au bout de deux semaines on entendra que ça jouait mieux avec Blanc… Ou ceci ou cela…

Laissez le arriver! C’est incroyable qu’on soit incapable d’accueillir un coach étranger! Ils vont espérer qu’il se ramasse. Laurent Blanc a des amis chez des journalistes à forte notoriété du PAF. Ou parmi les consultants. Cela me rend dingue. »

En effet depuis cette fameuse interview de Nasser Al-Khelaifi qui remet en cause sans jamais le nommer Laurent Blanc, une opposition s’est créée entre les fervents défenseurs du Cévenol et ses détracteurs qui voitent dans le départ de Blanc, un moyen pour le club francilien de passer un cap.

On connait la virulence des propos de Riolo sur Blanc et est convaincu que Blanc n’est qu’un petit gestionnaire et en aucun cas un entraîneur, et qu’avec le départ de Zlatan Ibrahimovic le véritable patron s’en est allé et qu’il faut bien le remplacer:

 » Mon intime conviction, c’est qu’il est meilleur que Blanc puisque lui n’a rien fait. Il n’a rien apporté. Le vrai entraîneur du PSG part à United, c’est Zlatan. Il faut un entraîneur, c’est Unai Emery. Le corporatisme aiguise déjà les couteaux pour le défoncer ».

Il semble en effet étonnant de voir que la plupart des journalistes restent sceptiques, voire hostiles, à la venue d’un jeune entraîneur qui a réussi l’exploit de gagner 3 Ligue Europa  de suite avec Séville, d’être arrivée trois fois troisième avec Valence entre 2009 et 2012, derrière le Barca et le Real.

Entre Pierre Ménès qui parle de Emery comme « une roue de secours », Séverac qui insiste sur le fait que ces parcours en Ligue des Champions sont peu nombreux, et autres commentaires de ce genre, peu se réjouissent de la probable arrivée du technicien espagnol

. Ainsi l’arrivée d’un nouveau coach fait débat, mais comme il a toujours fait débat avec l’arrivée de QSI. Rappelons nous que ces mêmes journalistes doutaient fortement que Kombouaré ait les épaules assez solides pour diriger une telle équipe avant de tanguer la direction parisienne de l’avoir viré pour, excusez du peu, prendre Carlo Ancelotti, lui même fustiger par bon nombre de journalistes.

Les mêmes qui défendent Blanc actuellement restaient sur leurs réserves à sa venue en 2013. Donc attendons que le nouvel entraîneur arrive officiellement (si c’est bien le cas), et l’on pourra le juger sur une année complète sur son jeu, son sens tactique, sa hargne et ses résultats. Il a un CV intéressant pour lui, mais ce sera sa première fois dans un club qui vise la Ligue des Champions. Mais laissons-le essayer avant de juger.

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