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Autour du PSG

Roger-Petit : contexte et erreurs, il s’en prend encore à Trapp

Hier, lors de la belle victoire du Paris Saint-Germain face au Stade Malherbe de Caen (0-3, 19e journée de Ligue 1), Kevin Trapp a arrêté un penalty en fin de match, arrêtant ainsi le seul tir cadré du match des Caennais. Une parade qui a attiré les compliments de plusieurs spécialistes, rassuré un peu les supporters, mais n’a visiblement aucune valeur aux yeux de Bruno Roger-Petit, journaliste qui s’exprime ici sur son blog dans Le Figaro.

« (…) Le joueur de Caen pose son ballon sur le petit point blanc. Fixe Trapp, le gardien maudit, dont le nom a été salué aux cris de « Trapp la boulette, la boulette ! » par les facétieux supporters du stade Michel d’Ornano au début de la rencontre. Delort s’élance. Frappe le ballon, qui s’envole sur la droite de Trapp. Le gardien parisien du PSG a jailli, le ballon le heurte, repart de l’autre côté, et s’éloigne du but. Le penalty est manqué. Delort à fait le Jacques, et la farce à Trapp est complète.

Trapp est alors un héros, salué comme tel par les Parisiens. Sur les réseaux sociaux, ses partisans se réveillent. « On vous l’avait bien dit qu’il est énorme ». Au micro de Canal Plus, Mickael Landreau défend son collègue. « On vous l’avait bien dit qu’il a un gros potentiel ». Sur Twitter, Pierre Ménès accuse. « On vous l’avait bien dit que le but encaissé contre Lyon ne valait pas ces polémiques, et en plus, quand il arrête un penalty, on ne dit rien ! » Et tout ça prend d’autant plus de relief que c’est le second penalty que Trapp stoppe cette saison. Trapp le maudit est en réalité un héros. Le Neuer que le PSG attendait. Vae Victis Sirigu !

Et puis, on contextualise. C’est vrai que Trapp a stoppé un pénalty. C’est grand. Mais à ce moment là du match, le PSG menait déjà 3-0. L’exploit ne comptait pas en fait. Ou pour du beurre. Pour l’honneur d’un gardien. On pense aussi au match contre le Real, le seul match perdu par le PSG cette saison. Le seul. Par la faute de Trapp, auteur d’une bévue monumentale.

On pense aussi aux trois bévues majeures commises par le gardien parisien. Bordeaux. Madrid. Lyon. On se dit que cela peut recommencer à n’importe quel moment de la saison. En Ligue des Champions. Surtout en Ligue des Champions. Face à Chelsea. Oui, même contre Chelsea. Et on se dit, enfin, que c’est un problème. Comment se fier, en Ligue des Champions, à un gardien formidable à Caen, quand le PSG mène 3-0, et tragique à Madrid, quand le PSG joue sa place en Europe ? Faut-il qu’il soit certain de son choix, Laurent Blanc. Il en faut de la conviction pour maintenir un tel cap à haut risque. Comment ne pas admirer Laurent Blanc ? »

Comme tous les joueurs de football, quand Trapp fait une erreur grossière, un mauvais match, on le fait remarquer. Comme il joue au PSG, un grand club, cela a encore plus d’ampleur médiatique et il y a des analyses, des projets optimistes et pessimistes. C’est le « jeu ». Mais complimenter un joueur et vanter ses mérites en fait aussi normalement partie. Sauf pour quelques journalistes, dont Roger-Petit.

Face à Caen, Trapp a fait un bon match, c’est un fait. Il a fait et réussi les sorties nécessaires, il a servi d’appui à ses défenseurs dans le jeu au pied, et a arrêté le seul tir cadré qu’il y a eu du match vers sa cage. Un penalty qui plus est. Certes, il n’était pas parfaitement tirer, mais un penalty, sauf panenka loupée, n’est jamais simple.

Trapp, une semaine après un match où il a fait une erreur (problème de concentration?) notable qui lui a valu d’être chambré par le Parc des Princes, a été irréprochable. De quoi montrer une force de caractère et une volonté qui méritent d’être saluées. Sans oublier le talent.

Mais après avoir mis autant d’énergie à critiquer l’Allemand, allant jusqu’à déjà établir un problème pour la Ligue des Champions, il a visiblement semblé dommage à BRP de saluer une bonne performance.

Et l’argument du contexte utilité par le journaliste est très injuste. Certes le poste de gardien est très particulier, de part les règles, le fait que la moindre erreur coûte cher (tout les joueurs font des erreurs dans un match, mais c’est plus normal et pas toujours décisif), mais Roger-Petit ajoute une nouvelle difficulté.

Le contexte est maintenant utile à juger un arrêt. Dans le prix Puskas (qui récompense le plus beau but de l’année), l’environnement sert parfois à départager les plus belles réalisations. C’est normal, il faut quelques chose pour choisir. Mais l’on admet que les autres buts sont aussi beaux. D’ailleurs, un doublé, triplé ou autre, quelque soit l’adversaire, est normalement salué, que ce soit une petite équipe en face, que le score soit déjà large, ce n’est pas important, la performance est belle. Elle devient magnifique ou exceptionnelle dans les grands matchs, ou les matchs serrés.

Mais pour Trapp, d’après BRP, le fait que le PSG mène 0-3 rend l’arrêt banal. Si l’on applique cela aux buts, les quintuplés ont général aucune valeur après le 2e but (à moins que l’équipe adverse mette aussi de nombreux buts), le lob de Di Maria hier est tout juste acceptable et le retourné de plus de 30 mètres d’Ibrahimovic avec la Suède contre l’Angleterre ne mérite pas d’être vu, puisque c’est la réalisation du 4-2 à la dernière minute dans un match amical. Heureusement que le football et ses gestes ne se jugent pas ainsi en général.

Roger-Petit peut rester pessimiste et campé sur sa position de critique de Trapp, mais l’Allemand a montré de belles choses et nous préférons nous en réjouir et espérer qu’il continuera sur cette voie. Le fait qu’il ait fait des erreurs ne veut pas dire qu’il en fera d’autres, même si c’est une possibilité.

 

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