Rothen fustige Neymar, qui se fait soigner au Brésil, et Leonardo « c’est un sketch »

par
Flavien Casini
le 4 janvier 2022 à 13:56

Alors que l’année vient à peine de commencer, avec la victoire du Paris Saint-Germain face à Vannes en 16e de finale de Coupe de France (0-4, retrouvez le résumé ici), Jérôme Rothen, ancien milieu du PSG (2004-2010), désormais consultant, semble déjà en forme. Sur les ondes de RMC, ce dernier a fustigé, une nouvelle fois, Neymar, attaquant parisien de 29 ans, ainsi que Leonardo le directeur sportif parisien. La faute principale étant de laisser le joueur brésilien continuer la guérison de sa blessure dans son pays jusqu’au 9 janvier.

Rothen « J’en veux encore une fois à Leonardo. »

« Monsieur Neymar, Mister Neymar… C’est un vrai sketch! Lui tout seul, mais le club aussi est un sketch. Comment accepter cela d’un tel joueur, qui a encore joué 50% des matchs depuis le début de saison et qui a, par rapport aux autres années, un ratio nombre de buts et de passes décisives en-dessous de ce qu’il faisait. Il est moins performant. Il prend de l’âge, il prend des kilos en s’arrêtant, il n’a pas l’hygiène de vie adéquate. Quand tu as passé les 30 ans, la récupération se passe moins bien qu’à 25 ans et quand tu fais des conneries, tu es rattrapé par tout cela.

C’est inadmissible de la part du club, et j’en veux encore une fois au directeur sportif parce que c’est lui gère la direction sportive. En plus il n’a pas les mains liées. Je le répète, il faut arrêter de penser que les dirigeants et le président ou l’entraîneur l’empêchent de faire ceci ou cela. Non, c’est lui qui décide de tout. C’est lui qui donne l’aval à Neymar de rester jusqu’au 9 janvier et de se faire soigner au Brésil. Mais où on est ? C’est incroyable !

Rothen « Comment est-ce possible que sur un match de reprise il y ait beaucoup d’absents ? »

Tu te dis directeur sportif d’un des plus grands clubs d’Europe et tu veux gagner la Ligue des champions. Au niveau des moyens, pas de problème. Mais qu’il compare, lui qui est revenu d’Italie ces dernières années. Va en Allemagne, va en Angleterre voir comment cela se passe. Comment est-ce possible que sur un match de reprise il y ait beaucoup d’absents ? Cela ne se passe jamais dans les autres championnats. »

Pour démarrer l’année de la meilleure des manières, rien de tel qu’une polémique inutile. Malheureusement, Neymar a certainement l’habitude de cela puisqu’il est sous le feu des critiques, sans réelle raison, depuis plusieurs semaines. Avant sa blessure à la cheville, sa première partie de saison a été moyenne, ce qui semble être normal puisque l’attaquant parisien a disputé la finale de Copa America face à l’Argentine, ce qui a retardé sa préparation.

Au vue de la blessure subie par le Brésilien, qui n’est pas lié à la fatigue mais plus à un tacle dangereux qui aurait pu lui coûter encore plus cher, il n’y a donc pas à le blâmer. Que ce dernier reste auprès de sa famille, ou qu’il rentre pour un match de Coupe de France qu’il ne jouera pas et une semaine de soins, cela n’a pas beaucoup d’impact. Neymar peut très bien continuer son travail chez lui.

Pour les journalistes et consultants en manque de buzz, il ne reste donc que Neymar et Leonardo, qui devient lui aussi la cible préférée de Rothen. Ici, pourquoi lui reprocher des absences à la reprise de la compétition ? Peut-être que la gestion aurait été différente s’il y avait un autre adversaire. Mais face à Vannes, Paris pouvait aussi prendre son temps.

Finalement, il y avait plusieurs joueurs importants sur le banc prêts à rentrer s’il y avait un problème. Mais l’équipe alignée a géré le match sérieusement. Leonardo ne peut rien à la blessure de Julian Draxler, ni à la suspension de Sergio Ramos, ni aux 5 cas Covid dans l’effectif (à peu près tous les clubs sont touchés, comme le reste du monde), ni au fait qu’Idrissa Gueye, Abdou Diallo et Achraf Hakimi sont à la CAN. Qu’il y ait des erreurs, oui, mais ce serait bien de ne pas s’attaquer à ce qui n’est rien de mal et avec des arguments aussi bancals.

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