Salomon « le PSG ne pourra pas grandir tant que la direction ne reprendra pas la clé du vestiaire »

Suite à l’élimination prématurée en 8es de finale de Ligue des Champions face au Real Madrid (deux défaites, 3-1 puis 1-2), le Paris Saint-Germain s’apprête à connaitre de nombreux changements dans son organigramme. Bruno Salomon, journaliste de France Bleu Paris, estime qu’il faut avant tout remettre les joueurs du PSG à leur place. Selon lui, le principal c’est l’institution, pas le vestiaire.

Bruno Salomon revient sur la désillusion parisienne. Il estime qu’Unai Emery a fait son temps au PSG et évoque 2 noms pour lui succéder.

Ancelotti ou Pochettino ?

« On est dans l’après débandade en Ligue des champions… Emery s’est fait découper dans tous  les sens, chacun a son nom pour lui succéder. Moi, j’ai deux préférences : un retour de Carlo Ancelotti, qui n’a pas véritablement fini son histoire avec le PSG et qui est un très grand entraîneur, ou Mauricio Pochettino, qui fait un travail remarquable chez les Spurs. Mais avec lui, ce serait encore un pari, comme avec Unai Emery. » 

Deux possibilités bien différentes. Avec un retour de Carlo Ancelotti (58 ans) on assisterait au retour d’un coach renommé et qui a déjà remporté la compétition en tant que joueur et entraineur. De plus, Ancelotti est respecté et apprécié au sein du club par de nombreux joueurs comme Verratti, Thiago Silva, Rabiot, Thiago Motta qu’il a eu sous ses ordres lors de son aventure parisienne.

L’autre option Pochettino, ressemble davantage à un pari. Bien qu’éliminer en 8es de finale de la Ligue des Champions face à la Juventus, l’ancien parisien, réalise un bon parcours avec Tottenham. Disposant d’un certain crédit en raison de son passage au club en tant que joueur (2001-2003), Pochettino n’a cependant jamais rien gagné en tant qu’entraîneur.

« Les joueurs ne peuvent pas être plus forts que l’entraîneur ou l’institution. »

Le journaliste de France Bleu Paris pointe ensuite du doigt le problème du PSG :

« J’entends les voix qui demandent le départ d’Emery. Mais, le problème, c’est que vous pouvez mettre Guardiola, Ancelotti, Simeone, qui vous voulez… le PSG ne pourra pas grandir tant que la direction ne reprendra pas la clé du vestiaire. Les joueurs ne peuvent pas être plus forts que l’entraîneur ou l’institution. Les joueurs ne peuvent pas être cajolés tout le temps. Ils font partie intégrante d’un projet, mais le point central c’est le club! »

Selon lui, peu importe la qualité du futur entraineur parisien, s’il n’a pas la possibilité d’appliquer ce qu’il souhaite, le PSG ne progressera pas. Avis partagé par de nombreux journalistes ou consultants à la suite de l’élimination précoce en Ligue des Champions. Le Paris Saint-Germain semblerait aux yeux de l’Europe, privilégier ses joueurs, les protéger. Bien que faisant partie du club, les joueurs ne doivent toutefois pas en être le point central. Le club, l’institution parisienne doit primer sur les individualités.

Si Paris veut passer un cap, il lui faudra se poser les bonnes questions, remettre en cause sa gestion, remettre en cause son organigramme. L’entraineur qui remplacera Emery doit pouvoir appliquer son système et ses idées sans intervention, ou interférences de ses dirigeants. Aucun joueur, aussi cher soit-il, ne doit passer au dessus de l’entraineur ou de l’institution. Les joueurs devront se plier à la volonté de leur coach, c’est là la clé de la cohésion. Porter les couleurs du PSG ne doit pas être une faveur que font les joueurs au club ; jouer pour le PSG doit être un honneur pour les joueurs.

Retrouvez nos articles sur Google News et MSN/Bing News :