Selon Di Meco, Conte n’est pas le choix idéal pour remplacer Emery

Hier soir, le Paris Saint-Germain recevait le Real Madrid pour les 8es de finale retour de la Ligue des Champions après la défaite au match aller (3-1). Le club parisien n’a pas réalisé l’exploit tant attendu et annoncé. Même s’il n’est pas le seul responsable, les jours d’Unai Emery à la tête de l’équipe sont désormais comptés. Le basque ne devrait pas prolonger son contrat avec le club francilien après une deuxième élimination consécutive en 8es de finale. Antonio Conte (48 ans), l’entraineur de Chelsea, a déjà été évoqué comme potentiel successeur. Éric Di Meco (54 ans), consultant pour RMC Sport, ne valide pas ce choix.

L’ancien marseillais reconnait la valeur du coach italien, mais ne veut pas de lui à la place d’Emery. Il avance notamment que l’ancien entraineur de la Juventus Turin et sélectionneur de l’équipe d’Italie n’a pas forcément « une mentalité exemplaire ».

‘il s’est couché comme une larve devant Pep Guardiola’

« Il a été champion d’Angleterre la saison passée en ayant un style de jeu fort et un projet fort. Mais je ne le trouve pas classe du tout cette année. Contre Manchester City le week-end dernier, où il devait obligatoirement prendre des points, il s’est couché comme une larve devant Pep Guardiola. Alors que Chelsea perdait 1-0, il n’a même pas fait rentrer un attaquant. Et derrière, il a dit qu’il avait peur de prendre 3-0 ou 4-0. Je ne suis pas sûr que la mentalité soit super. Il ne faut prendre que des mecs avec une mentalité exemplaire. »

Après l’humiliation subie la saison passée au Camp Nou (6-1) et la désillusion de cette année face au Real Madrid, le PSG voudra surement insuffler de la nouveauté au poste d’entraîneur. Il ne faut cependant pas se précipiter à se séparer d’Emery sans avoir de solution de rechange efficace. Au delà du talent, style de jeu, ce qui a manqué hier et qui fait défaut lors des grands matchs aux parisiens, c’est de la combativité. Paris a besoin d’un coach qui saurait lui insuffler cette envie de la « gagne », cette rage qui leur fait tant défaut. Un coach qui au cours d’un match ou son équipe est menée, sait se remettre en question et modifier son système de jeu en fonction de l’adversaire pour finalement s’imposer.

Zidane a su s’adapter au match aller et au match retour en effectuant des changements décisifs. Il a été le grand artisan de la domination madrilène au cours de cette double confrontation. Mais l’entraineur ne fait pas tout. Dire que la défaite face à Barcelone l’année passée ou l’élimination prématurée cette année sont du seul fait d’Emery c’est se voiler la face. Le mal est plus profond. Il faut une nécessaire remise en question de la mentalité de l’effectif, de l’organigramme. Les supporters hier soir y ont cru, désormais, c’est au tour des joueurs d’y croire, espérons le, dès l’année prochaine.

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