Autour du PSG
Strasbourg/PSG (3-3) – Appadoo s’interroge sur la fébrilité parisienne
Dave Appadoo, journaliste, s’est exprimé dans L’Équipe du Soir, après le match nul, 3-3 entre Strasbourg et le Paris Saint-Germain, ce vendredi en ouverture de la 35e journée de Ligue 1 (voir le résumé de Strasbourg/PSG ici). Il ne comprend pas comment le PSG peut se faire remonter à chaque fois en perdant pied de manière « complétement folle ». Selon lui, le problème est profond.
Appadoo « J’ai l’impression que ce scénario-là, on l’a déjà vu »
« Je n’enlève rien aux Strasbourgeois. Mais pour que Strasbourg fasse ça (revenir au score, ndlr), il faut que le PSG l’autorise. On parle d’une équipe Ligue des champions, qui était demi-finaliste (la saison passée) et qui a pleuré toutes les larmes de son corps parce qu’elle s’est fait sortir par le Real Madrid. Ils jouent dans une autre division. J’ai l’impression que ce scénario-là, on l’a déjà vu.
C’est-à-dire un PSG qui mène et arrive à prendre les choses en main mais qui de manière complètement folle se met à perdre pied en se mettant des buts tout seul et en ne sachant plus comment gérer une équipe de Strasbourg, qui n’est quand même pas non plus Manchester City (…). Si cela n’arrive qu’en fin de saison, ok très bien. Mais ce truc-là (la fébrilité), tu l’as vu un peu plus tôt quand ça comptait. Donc, je pense qu’il y a un vrai problème de fond dans cette équipe. »
On ne reconnaît plus le PSG dominant depuis deux longues années. Mauricio Pochettino avait promis que le temps réglerait certains problèmes, il semblerait que le mal soit plus profond qu’un simple manque de repères. Ce PSG là, n’a plus de confiance, l’envie est moindre et on peut se poser la question qui fâche. À qui la faute ? Il est certain que ce PSG là a fait à peu près ce qu’il fallait pour mettre 3 buts tout en se montrant dominateur sans que ce ne soit flamboyant. On peut aussi entendre que Strasbourg qui se bat pour l’Europe avait plus faim qu’un PSG déjà Champion de France.
Mais sur le terrain, les joueurs sont capables tout de même, d’erreurs incroyables et de manière répétées. Sergio Ramos, défenseur de 36 ans apporte de la stabilité par moment mais surtout un jeu vers l’avant interessant, mais la défense à 3 a été mise trop tard pour constituer un vrai dispositif reconnu par les joueurs. Marco Verratti, milieu de 29 ans se plie en 4 pour être à la ressortie de balle, mais aussi plus haut sur le terrain. Son compère Danilo, 30 ans, reste bien entre les deux et n’apporte pas grand-chose de positif, si ce n’est faire tourner le ballon vers l’arrière. Offensivement, Neymar et Kylian Mbappé, attaquants de 30 et 23 ans ont fait le travail, mais cela manque de régularité. Il va falloir faire des changements conséquents.