Thiago Silva défend Neymar et démonte les clichés

Ancien capitaine du Paris Saint-Germain, Thiago Silva (41 ans) a pris la parole dans L’Équipe pour défendre Neymar, aujourd’hui au Santos FC. Face aux critiques persistantes sur l’hygiène de vie et la gestion physique du Brésilien, le défenseur livre un témoignage précis, loin des clichés, et rappelle le contexte lourd de blessures qui entoure la fin de carrière de l’ex-star parisienne. 

Thiago Silva « Les gens le jugent mal »

« Pourquoi n’avez-vous pas réussi à influencer Neymar ?

Mais il a tout : le caisson hyperbare, le bain à glace, un chef cuisinier, un physio, un préparateur physique… Les gens le jugent mal. Je vous assure qu’il se prépare comme il faut, qu’il est déterminé à être au top pour disputer la Coupe du monde. N’oubliez pas qu’il revient d’une grave blessure au genou gauche (rupture des ligaments croisés, en octobre 2023 après un match contre l’Uruguay avec la Seleçao).

Thiago Silva « On se sent tellement bien qu’on pousse la machine, et ça pète »

Après ça, les pépins physiques sont inévitables. Regardez Rodri ! Le problème, c’est que Santos doit se sauver et a besoin de Neymar, même sur une jambe. En plus, Neymar est comme moi, il veut tout le temps jouer. Je lui ai dit : « Tu n’es plus le Neymar d’il y a dix ans. Tu dois te préserver. »

Avant l’un de ses derniers pépins physiques (cuisse droite, en septembre, puis une lésion du ménisque du genou gauche, fin novembre), il se sentait en pleine bourre. Mais c’est là qu’on se blesse. On se sent tellement bien qu’on pousse la machine, et ça pète. Contrairement à ce que pensent les gens, Neymar fait ce qu’il faut. »

Le cas Neymar a souvent été résumé à l’excès, comme si sa carrière pouvait se lire en noir ou blanc. Soit un génie insouciant, soit un joueur supposément négligent. La réalité est évidemment plus nuancée. Quand Thiago Silva prend sa défense, ce n’est pas seulement par amitié, même si leur lien est fort et ancien. C’est surtout le regard d’un joueur de très haut niveau qui connaît les exigences du corps, l’usure mentale et la violence des blessures lourdes.

Neymar a enchaîné des traumatismes majeurs qui a profondément modifié sa fin de carrière. À partir de là, chaque rechute alimente les jugements hâtifs, comme si la fragilité était un choix. Silva rappelle une chose simple : on peut tout faire correctement et voir la machine lâcher. Neymar n’a pas “gâché” sa fin de parcours, il l’a subie. Et dans ce contexte, réduire son histoire à un manque de sérieux est une lecture trop facile, presque confortable, mais profondément incomplète.