Bruno Roger-Petit donne une version délirante du malaise Cavani en pointant Ibrahimovic du doigt

Fervent défenseur de l’attaquant uruguayen, le journaliste Bruno Roger-Petit avance un scénario osé pour expliquer la situation d’El Matador.

S’il nous avait habitué à défendre bec et ongles Edinson Cavani, au point d’en faire son fond de commerce, BRP n’avait peut être jamais encore été aussi loin. Dans son dernier billet, il avance que Zlatan Ibrahimovic est le principal responsable des difficultés que rencontre actuellement le buteur sud-américain, osant même la comparaison avec la série Games Of Thrones.

« Mine de rien, Ibrahimovic aurait décidé d’avoir la peau de Cavani, dans le genre malfaisant. Il s’agirait d’isoler l’adversaire pour mieux l’affaiblir. Un grand classique de la tragédie. Cela se jouerait à l’ancienne, entre remontage de bourrichon des coéquipiers et exploitation des faiblesses du rival, qui donne souvent le bâton pour se faire battre, via une série de petites manœuvres en coulisse. Cavani, duc de à sa guise, serait ainsi l’objet d’un complot qui se voit de plus en plus, et dont l’âme serait Ibrahimovic, roi de Paris. Et les Mignons Thiago Motta, Silva et Matuidi affuteraient les dagues, en attendant le moment de frapper.

Longtemps, on a cru que Cavani était programmé par le PSG pour devenir le successeur naturel d’un Ibrahimovic rattrapé par le temps qui passe. Mais si l’on en croit les gazettes, Ibra est comme ces rois qui n’aiment pas que l’on parle de leur succession. « Le roi est mort, vive le roi ! », ce n’est pas le truc du suédois. Surtout si le « Vive le roi » est associé à Cavani. Ce dernier s’étant mis en fâcheuse posture, entre prestations en demi-teinte et vacances suspectes, Ibra aurait exploité la situation en politique. Bien vu.

Et l’intérêt du club dans tout cela ? Doit-on céder sans cesse aux caprices d’une star qui entend disposer de l’avenir du PSG selon son bon plaisir ? Est-ce vraiment compatible avec la construction d’une franchise sportive sur le modèle américain ? Non, sans doute pas. Cavani est visiblement trop franc du collier pour se mesurer à égalité avec le roué Ibrahimovic.

Cavani est un Stark, Ibrahimovic un Lannister. Au jeu des trônes du PSG, comme dans le roman, ce sont toujours les Lannister, plus félons, fourbes et retors, qui l’emportent, jamais les Stark, courageux, honnêtes et droits. Ibrahimovic est le roi du PSG, et il le restera, quitte à prendre le risque de détruire le futur du club. Ibrahimovic tout-puissant, mais aussi généreux, qui, histoire de défendre une juste cause, vient de rejoindre Les Enfoirés. Lacanien ? »

Laurent Blanc qui était aujourd’hui en conférence de presse donne une toute autre explication. Si l’entraîneur parisien ne remet pas en cause les qualités de footballeur d’Edinson Cavani, il tient un autre discours sur son comportement. Pour la première fois, le Cévenol qui a toujours défendu son attaquant face aux médias, a pointé du doigt son attitude : « Il faut qu’il soit conscient que son comportement doit être collectif » avant d’ajouter « Dans la vie d’un groupe, il n’a pas fait ce qu’il fallait » référence faite à ses vacances prolongées durant la trêve hivernale.

Si Cavani veut retrouver grâce aux yeux de son entraîneur, cela devra venir de lui et non pas du bon vouloir de Zlatan comme BRP le soutient, il devra afficher un bien meilleur état d’esprit sur le terrain et en dehors. L’opération reconquête commence dès demain soir pour Cavani, avec la réception du TFC pour laquelle il devrait très certainement être aligné à la pointe de l’attaque parisienne. A lui d’élever son niveau de jeu, en particulier lorsqu’il a l’occasion de jouer au poste qu’il revendique, pour faire oublier Zlatan. Le temps d’une soirée au moins…

Car, si Ibrahimovic a bien de l’influence sur le vestiaire et le club, ce n’est pas lui qui a rendu l’Uruguayen inefficace. Et c’est surtout à cause de ce défaut qu’il passe moins de temps sur le terrain en ce moment. Le PSG a besoin de mettre des buts et compte bien sûr sur ses attaquants. Seulement le constat est là : en ce moment le Matador n’a pas beaucoup marqué. C’est par là que passera son retour dans le onze-type et qu’il fera oublié les problèmes. Un peu comme Ibrahimovic, qui outre quelques sorties désagréables, a eu la bonne idée d’enchaîner les buts (et quand il ne le faisait pas, la presse était aussi là pour lui tomber dessus).

Dire qu’Ibrahimovic est plus « fourbe » que Cavani est osé, affirmer qu’il a mis plus de buts et a réussi plus de passes décisives est une évidence.

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