Courbis : « Sur un match, l’OM peut rivaliser avec le PSG »

Rolland Courbis fait partie des rares entraîneurs à avoir battu le PSG cette saison. Mais le coach de Montpellier admet qu’il s’agissait d’un accident et qu’il est très, très difficile de prendre le dessus sur l’armada parisienne. Sauf peut-être pour une équipe comme l’OM, mais sur un seul match selon lui…

« Comment a-t-on battu le PSG ? Par accident ! On a pris ce match en toute décontraction, pour progresser. J’ai mis quatre ou cinq joueurs au repos (Mounier, Jourdren, Marveaux, Sanson) qui sont importants, mais je voulais préparer la rencontre de Nice en championnat. Et puis, on s’est dit que s’il y avait une chance sur dix, ou sur vingt ou sur trente, on essaierait de la jouer. Eux, ils ont démarré sans Zlatan, Thiago Motta, Alex, ni Sirigu. Nous avons subi pendant vingt minutes, puis ça s’est équilibré et on a réussi à marquer deux buts. Dans nos discussions avant le match, nous étions convenus que la seule chance pour gagner, serait de marquer au moins deux buts. Mais si on joue ce match dix fois, on le perd neuf fois. Ce jour-là, on a gagné. Nous avions aligné quatre joueurs offensifs et décidé de ne pas jouer dans nos vingt-cinq derniers mètres. Ou du moins, le moins souvent possible, parce qu’après, contre une équipe aussi forte, décider des choses, ce ne serait pas seulement prétentieux, mais de la folie. Contre le PSG, 90 % du temps, tu fais ce que tu peux, pas ce que tu veux. Contre le PSG, faut-il renforcer la défense ou mettre de la folie en attaque ? Les deux… Avec de la folie, tu vas perdre 7-3. Ce sera fou ! Mais attention, on ne peut pas comparer l’OM, Montpellier et Évian Thonon-Gaillard. Si tous les joueurs de l’OM sont au top de leur forme et de leur niveau, ils peuvent battre n’importe qui. Ce qui n’est pas le cas de Montpellier ou d’ETG. (…) C’est surtout avant que nous avions été stimulés. Le PSG venait de battre 5-0 un Nantes à la dérive. Et le titre de L’Équipe avant notre match, nous a vexés :« PSG se prépare à un nouveau spectacle ». J’ai dit aux joueurs : « Je ne crois pas que nous soyons des danseuses du Crazy Horse« . Et nous nous en sommes servis dans la préparation. C’était plus facile que de préparer notre rencontre face à Ajaccio. (…) Le match à Annecy (défaite 2-0 du PSG contre ETG), sur ce terrain, provoquera neuf fois sur dix des problèmes au PSG. On peut me dire que la pelouse est la même pour les deux, je ne suis pas d’accord ; la pelouse verglacée était à l’avantage d’ETG. Et contre nous, sans les quatre joueurs majeurs qui font leur épine dorsale, ce PSG-là est un peu jouable. Ils ont fait rentrer Zlatan et Motta à la 60e minute, mais vous connaissez la fable du lièvre et de la tortue…Je le répète : il faut avoir conscience de la valeur des quinze meilleurs joueurs de l’OM, comparés à ceux de Montpellier et d’Évian Thonon-Gaillard. Sur un match, ils peuvent rivaliser avec le PSG. Pas sur 38 matches, car personne ne peut rivaliser, mais sur un, oui ! », a analysé Courbis dans les colonnes de La Provence.

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