Donnarumma se confie : mentalité, arrivée au PSG, Messi, Neymar, Messi et objectifs

par
NicolasB
le 17 février 2022 à 12:30

Gianluigi Donnarumma, gardien de 22 ans qui a rejoint le Paris Saint-Germain durant l’été 2021 après la fin de son contrat à l’AC Milan, s’est confié auprès du journal The Telegraph dans un entretien publié mercredi soir. L’international italien a évoqué ses débuts, sa venue au PSG, les attaquants Kylian Mbappé, Neymar et Lionel Messi (23, 30 et 34 ans), ainsi que ses objectifs et l’Euro remporté l’été dernier.

Donnarumma « Nous sommes tous un peu fous ! »

Vous avez essayé d’être charpentier avec votre père ?

C’était un désastre (rires). J’allais l’aider de temps en temps mais au bout de 10 minutes il me disait de partir. En fait, mon père était plus heureux quand je n’essayais pas de l’aider, parce que je lui faisais perdre du temps. Ce n’était pas fait pour moi.

Vous vous êtes concentrés sur le football.

Cela a toujours été une passion. J’ai commencé avec mon oncle quand j’étais tout petit, et mon frère était un gardien alors il a été mon mentor. C’est grâce à lui que je suis là où j’en suis aujourd’hui parce qu’il a toujours cru en moi. Il m’a fait m’entraîner tous les jours, toute la journée.

Les gardiens sont différents ?

Nous sommes tous un peu fous ! C’est un peu différent, car la seule chose derrière un gardien est un but vide, alors il faut toujours être concentré, même quand ton équipe a le ballon et attaque. Il faut toujours essayer de comprendre ce qui pourrait se passer et cela demande une grosse énergie mentale. C’est très compliqué et cela demande beaucoup d’engagement.

Donnarumma « J’ai toujours été mature, en partie parce que j’ai dû grandir très vite. »

Quelle est votre approche du football ?

Sans peur. Je ne laisse rien ni personne m’influencer. Je suis totalement concentré sur le jeu. Je ne pense même pas à qui nous affrontons. Ce que je veux dire par sans peur.

Comment avez vous géré votre début de carrière fulgurant ?

J’ai toujours été mature, en partie parce que j’ai dû grandir très vite en quittant la maison à 13 ans. Alors c’est peut-être normal d’être un homme un peu plus tôt. Mais je vise toujours de gagner le plus possible.

Donnarumma « Tout cela signifiait que le PSG faisait partie de mon destin. »

Une possible tension avec Navas ?

Il n’y a pas de rivalité, juste une bonne concurrence

Comment a été votre arrivé au PSG ?

Il me suivait depuis longtemps, il m’a toujours fait sentir important. Je savais que tout le monde ici me faisait confiance, alors j’ai suivi le PSG car c’est un environnement exceptionnel. Il y a une équipe extraordinaire avec des ambitions énormes. Tout cela signifiait que le PSG faisait partie de mon destin.

Donnarumma « on gère assez bien cette pression, on sait que l’on peut faire de grandes choses. »

Comment c’est d’être à l’entraînement avec Messi, Mbappé et Neymar ?

Ces grands joueurs font forte impression (rires). Maintenant, j’ai l’habitude de m’entraîner avec eux et j’essaye de faire en sorte que ce soit le plus difficile pour eux de marquer. Clairement, les gens ont de grandes attentes avec nous. Mais on gère assez bien cette pression, on sait que l’on peut faire de grandes choses. On est calme et on travaille ensemble pour aller le plus loin possible, et possiblement gagner la Ligue des Champions.

J’avais parle avec Buffon du PSG ?

Même quand il y était, il m’a parlé du PSG, il m’a dit beaucoup de bien du club, de son histoire, de la ville, et bien sûr tout a rendu le choix encore plus facile.

Comment c’est de lui succéder en équipe nationale ?

C’était très difficile. Gigi est une idole pour moi, il était le meilleur gardien du monde, il a écrit une page dans l’histoire du football. Mais il m’apprécie aussi, il sait que je peux faire de grandes choses.

Donnarumma « je ne vois pas ma situation comme un accomplissement mais plutôt comme le début. »

Votre sentiment après l’Euro remporté avec l’Italie ?

Une joie immense ! Dans la difficulté, on s’unit, on se bat tous ensemble, on sait ce que cela veut dire de faire des sacrifices pour l’équipe. Cela a rendu notre rêve de remporter l’Euro possible. C’était indescriptible, vraiment.

Pourquoi vous n’avez pas réagi après l’arrêt du tir au but de la victoire ?

C’était pas fini pour moi ! Je ne savais pas que c’était le dernier. Je voulais regarder l’arbitre pour être sûr que l’arrêt était valable, parce qu’il faut faire très attention au fait d’avoir les pieds sur la ligne au moment du tir. Donc je voulais juste être sûr que c’était bon et j’ai vu tous mes coéquipiers courir vers moi. Alors j’ai explosé de joie !

Votre objectif maintenant ?

Cela a toujours été mon rêve de devenir le meilleur gardien du monde. Mais le plus difficile maintenant est de garder ce niveau, alors je ne vois pas ma situation comme un accomplissement mais plutôt comme le début. J’ai encore beaucoup à faire, je peux énormément m’améliorer. C’est une source de force qui m’amènera encore plus loin.

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