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Ménez sur courant alternatif

Souvenez-vous : le 25 juillet dernier, Jérémy Ménez était présenté à la presse, comme l’un des nouveaux renforts franciliens, en compagnie de Blaise Matuidi. « C’est important, un honneur pour moi d’être un joueur du PSG. Quand j’étais petit, je venais voir jouer Ronaldinho, maintenant c’est moi qui suis ici et j’espère apporter beaucoup aux supporters », déclarait-il. Arrivé en provenance de l’AS Roma, l’ancien Monégasque a paraphé un bail de trois saisons, pour un montant de huit millions d’euros. Retour aux sources donc pour ce joueur originaire d’Île-de-France, qui est né à Longjumeau (91) et a passé une partie de sa jeunesse dans le département du Val-de-Marne (94). Jérémy Ménez prend alors le numéro de Ludovic Giuly, le 7, ainsi que le poste de ce dernier, milieu offensif droit.

Irrégulier

Le début de saison de l’international français est globalement satisfaisant. Titulaire indiscutable dans le onze de départ d’Antoine Kombouaré, il délivre notamment quatre passes décisives lors des cinq premières journées de championnat. Pourtant, rapidement, l’homme aux coupes de cheveux insolites va énerver, en raison de son jeu trop personnel. Son talent semble immense, sauf que Ménez ne sait pas toujours l’exploiter. Autre point faible et non des moindres : l’ex-Sochalien manque cruellement de régularité au cours d’un seul et même match. Son jeu se résume à des fulgurances. Capable de décanter une rencontre à lui seul, il peut brusquement disparaître, tel un fantôme. « Ménez ? C’est bien, mais il peut mieux faire », résumait justement Antoine Kombouaré après la victoire du PSG face à Valenciennes (2-1).

Statistiques honnêtes

Le style de jeu de Ménez manque encore de simplicité. Trop souvent, le joueur n’a pas contribué à la solidarité défensive de l’équipe, un point noir qu’il a commencé à gommer lors de certains matches de l’année 2011. Souvent, on a le sentiment qu’il ne se donne pas à 100%, qu’il « en garde sous le coude ». Son entente avec Kevin Gameiro n’est franchement pas terrible. A plusieurs reprises, il a même clairement ignoré l’attaquant, pour poursuivre une action en solitaire ou servir Javier Pastore. Face à Lille (0-0), cela était flagrant. « Sur ce que j’ai vu, certains ont joué leur carte personnelle », faisait même remarquer Aurélien Chedjou après cette rencontre. Au final, Jérémy Ménez aura marqué cinq buts et délivré sept passes décisives, toutes compétitions confondues. Un bilan plutôt correct.

Changement de statut ?

A son poste de milieu droit, l’ancien Romain n’a jamais souffert de la concurrence. En Ligue 1, Antoine Kombouaré l’a titularisé systématiquement (17 fois). L’éventuelle arrivée de David Beckham n’a pas eu l’air de l’inquiéter. « Je suis habitué à la concurrence, je n’ai peur de personne », expliquait-il à l’époque où le transfert du « Spice Boy » avait été annoncé de façon certaine. Carlo Ancelotti se dirige vers un schéma tactique en 4-3-2-1 où Ménez n’aura pas forcément sa place. Face à Locminé en Coupe de France (1-2), il était suspendu. Après cette rencontre où le PSG a fait preuves de carences offensives, le nouvel entraîneur parisien a déclaré avoir hâte de récupérer Ménez. A 24 ans, s’il veut passer un cap dans sa carrière et devenir un grand joueur, ce dernier doit impérativement gagner en régularité. Une chose est certaine : il en a le potentiel.

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