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Au PSG "Il n’a jamais été envisagé de changer le nom du club"

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Paris Saint Germain 2014/15 : les raisons d’y croire (encore)

Un entraineur menacé, pas à la hauteur pour certains. Des joueurs dans le doute, démotivés, sur le départ (Motta, Rabiot ?) voire coupables d’absentéismes (Lavezzi, Cavani), la méforme de sa grande star Zlatan Ibrahimovic. Une indigente place de 4e en L1 à 7pts (!) du leader Lyonnais avant la victoire contre Evian, une élimination inéluctable à prévoir contre les Blues de Chelsea dès les 1/8e de finale de C1 si l’on en croit les spécialistes. Rien ne va au Paris Saint Germain dont les fans n’ont jamais semblé rêver si small en ce début d’année 2015.

Comment contredire les plus pessimistes ? Le sujet n’est plus tabou aujourd’hui : le titre de champion du PSG est en danger. On parle de viser une place sur le podium et d’une victoire en coupe nationale pour sauver la saison puis d’espérer un assouplissement du FPF pour recruter et de nouveau rêver la saison prochaine.

Si on devait en arriver à de telles extrémités ce serait une humiliation n’ayons pas peur du mot.

Seulement Paris sera bien champion de France et va réussir une grande deuxième partie de saison.

Lors de la première partie de saison, Laurent Blanc a souvent mis en avant l’excuse du problème physique pour expliquer la méforme de son groupe avec des joueurs concernés par la Coupe du Monde et/ou par la tournée en Asie. Le mois de décembre et la défaite à Bastia la semaine dernière ont prouvés que le physique n’était pas l’unique problème, les têtes sont également touchées. Lassitude en L1, manque de motivation, le FFP qui rattrape QSI et le fameux « projet » qui parait moins sexy aux joueurs ou tout simplement perte de confiance chez certains ? Les maux ne sont pas encore totalement identifiés par Blanc et son staff mais les remèdes existent.

Zlatan et Thiago Silva sur la bonne voie

Tout d’abord il y a un PSG avec Ibra et un PSG sans Ibra. Sans analyser la chose d’un point de vue uniquement statistique, l’équipe créée en grande partie par Leonardo l’a été autour du géant Suédois. Ibrahimovic a connu un début de saison compliqué avec des pépins à répétition qui ne lui ont permis de disputer que treize matchs de L1 depuis août. Hier encore il a paru lourd, lent, en difficulté sur ses appuis, souvent au sol mais Zlatan a été décisif sur les buts de Pastore et Cavani. Le natif de Malmö revient peu à peu et si l’an passé il a manqué au PSG au pire moment (quarts de finale de C1, finale de coupe de la Ligue et une partie du sprint final) il revient cette fois au bon moment.

Son ex-coéquipier au Milan AC, Thiago Silva est lui aussi en train de recouvrer petit à petit ses capacités, très bon à Saint-Étienne, il a livré une bonne prestation hier en se montrant combatif et impliqué. Son discours après la rencontre montre aussi qu’il a conscience des difficultés actuelles.

En dehors de leur niveau réel ou supposé ces deux joueurs sont d’une importance capitale dans l’équipe tant ils sont capables d’influencer leurs partenaires.

Un groupe au complet

Comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, Laurent Blanc a enfin tout son groupe à disposition et n’a plus aucun blessé à déplorer, à l’exception de Clément Chantôme.

Laurent Blanc vient aussi d’enregistrer deux retours de poids : Cavani et Lavezzi. Aujourd’hui difficile de connaître l’état d’esprit des deux garçons. S’imaginent-ils à court ou moyen terme loin de Paris ? Possible. Néanmoins Cavani ne quittera pas le PSG en janvier et si les candidats ne manquent pas pour Lavezzi, leurs comptes en banque ne semblent pas assez garnis pour convaincre le PSG de laisser partir l’Argentin. Les deux tenteront donc peut être de nouveau leur chance cet été. D’ici là ils ont tout intérêt à se monter irréprochables, Blanc a prouvé qu’il était capable de durcir son management et de se passer de ceux qui ne respectent pas les règles. Or quand on veut négocier au mieux un transfert, être recruté par un grand club et continuer à percevoir un salaire approchant celui versé par QSI il est nécessaire de se mettre en valeur dès maintenant pour attirer les courtisans. Le retour de ces deux joueurs permettra aussi à Laurent Blanc d’avoir plus de solutions que l’unique doublette Ibrahimovic/Lucas dont il dispose aujourd’hui.

Un coach renforcé

Si les jours de Laurent Blanc au PSG sont peut être comptés dans l’optique de la saison prochaine, il ne quittera en aucun cas le club cet hiver. Nasser El-Khalafi s’est montré catégorique à ce sujet. Certains auraient préféré un changement de coach. Mais d’une part Nasser est confronté à sa propre expérience en ayant licencié un coach 1er du championnat pour finir 2e, puis en ayant laissé partir l’expérimenté Ancelotti parti gagner la Ligue des Champions sous d’autre cieux ; d’autre part peu de grands noms sont disponibles en janvier. Enfin l’hypothèse Leonardo est définitivement à écarter depuis que le brésilien a déclaré une guerre ouverte à la FFF en leur réclamant 8.3 millions d’euros.

Nasser est donc monté au créneau pour défendre son coach et lui confirmer toute sa confiance. Si les joueurs avaient pour volonté d’abandonner quelques points en route en championnat pour inciter leur président à changer d’entraineur, c’est désormais à oublier. Et les éventuels récalcitrants au management de Blanc vont donc devoir travailler dur pour gagner du temps de jeu.

Autre geste fort de la direction envers son coach : elle a soutenu sa décision d’écarter les deux Sud-Américains revenus en retard en France après la coupure hivernale. Ces épisodes vont conforter l’autorité de l’entraineur sur son groupe et lui permettre d’avoir davantage de latitude dans sa composition d’équipe.

In fine tous les joueurs ont intérêt à soutenir leur coach. De la cohésion du groupe dépendent les résultats de l’équipe et certains joueurs jouent gros quand à leur place en équipe nationale. Thiago Silva dépossédé du brassard de capitaine de la Séléçao par Neymar, Lucas et Pastore tout juste de retour en équipe nationale, Marquinhos, Rabiot et Verratti ont besoin de se montrer ou encore Lavezzi qui n’a pas été appelé par Tata Martino depuis le mondial.

Des innovations tactiques ?

Laurent Blanc est peu habitué à déroger à son sacro-saint 4-3-3, c’est la raison pour laquelle il a surpris aujourd’hui en sortant Matuidi pour Cavani afin de repositionner Pastore dans une position plus axiale. Le changement s’est avéré payant, Pastore donnant l’avantage au PSG quelques minutes après, avant que Cavani ne scelle définitivement le succès parisien 4-2. Voilà peut être pour le coach parisien une base de travail notamment pour les matchs à domicile contre les équipes très regroupées. D’autres options sont également disponibles pour l’entraineur parisien, Marquinhos par exemple constitue une bonne alternative à Van der Wiel qui semble quelque peu en perte de confiance en ce moment, Adrien Rabiot pourrait également être mis en concurrence avec Thiago Motta pas toujours irréprochable ces derniers temps.

Le calendrier un élément important

Lors de la phase retour le PSG aura un calendrier particulier car il va devoir se déplacer chez ses rivaux : Saint-Etienne, Lyon puis Marseille. Pour autant pas de quoi inquiéter les parisiens qui sont tout simplement les meilleurs au classement dans les confrontations directes. Avec deux victoires sur l’OM et Saint-Etienne et un nul contre l’OL, le PSG compte sept points contre quatre à Lyon et trois aux deux autres. Ces confrontations directes seront justement l’occasion de prendre le dessus sur les adversaires. Le PSG aime ces rencontres avec de l’adversité, du challenge, des adversaires aussi qui prennent davantage de risques devant leur public. Autre point à noter : lors de la phase retour le PSG bénéficiera de deux matchs à domicile consécutifs face à Caen et Toulouse. Rien d’insurmontable à priori et une opportunité de prendre 6 points en deux matchs.

Paris sera champion parce que Paris est plus fort

Les parisiens ayant abandonné beaucoup de points depuis le début de saison et ayant manqué à plusieurs reprises des opportunités de prendre la tête, ils ont fini par donner des idées à la concurrence mais aussi à de nombreux journalistes tout heureux d’avoir un Big Four à la française et un championnat avec plus de suspense que les deux précédentes éditions.

Les équipes de Lyon, Marseille ou Saint-Étienne sont-elles pour autant plus fortes que le PSG ? La réponse est non. C’est tout simplement le PSG qui joue pour l’instant en dessous de son véritable niveau. L’OL qui semble aujourd’hui irrésistible emmené par son buteur Lacazette totalise pour l’instant 45 point en 21 journées soit 2.14 points de moyenne. Une moyenne proche de l’ASM 2013/14 dauphin du Paris Saint Germain avec 2.11 de moyenne. Cela reste néanmoins en deçà des 2.18 points de moyenne par match du PSG champion de France 2013 et très en dessous des 2.34 de la saison passée. A Paris donc d’effectuer une série de victoire pour reprendre la main.

Enfin signe que la confiance n’est pas touchée, Blaise Matuidi affirmait encore ce matin « Paris sera champion« .

L’expérience

Un titre de champion ne se joue pas en janvier mais sur les trois derniers mois de la compétition. Lors du dernier quart du championnat la machine s’emballe et les leaders portés par l’espoir de titre enchainent les victoires. Cela nécessite une bonne forme physique et une grande expérience. Ici encore l’avantage va au Paris Saint Germain. La jeune garde lyonnaise n’a pas l’habitude de cette lutte jusqu’au bout pour le titre, le seul champion de France de l’effectif s’avère être…Christophe Jallet. Idem du coté de Geoffroy-Guichard. A Marseille le souvenir du dernier titre conquis en 2010 est encore présent (Gignac, Mandanda ou Ayew étaient notamment dans l’effectif) mais l’OM qui reste sur 6 défaites lors de ses 12 derniers matchs toute compétitions confondues semble marquer un peu le pas. Rien ne dit que les marseillais seront encore là fin Mars. Coté parisien les joueurs comme le coach ont parfaitement l’expérience des fins de saisons jouées au sprint, en témoigne les 11 succès d’affilé en 2010 des Girondins de Bordeaux alors sous la houlette de Laurent Blanc.

Concernant le physique, nous pouvons le dire Laurent Blanc et son staff ont tirés les leçons de la saison passé. Irrésistibles de aout à décembre, les parisiens ont semblé moins en jambes en deuxième partie de saison. Cette fois-ci le travail a été fait en conséquence, selon les dires du coach parisien, pour que les joueurs soient à leur meilleur niveau au retour de la Ligue des Champions.

L’interrogation Chelsea

Néanmoins il reste un écueil et de taille dans la saison parisienne : le Chelsea FC. Les Blues qui comptent depuis aujourd’hui cinq points d’avance en championnat d’Angleterre sur Manchester City et déjà 12 sur United semblent irrésistibles. Les londoniens ont bien renforcé leur effectif cet été avec les arrivées de Diego Costa et Fabregas plus Matic arrivé en janvier mais non qualifié lors de la dernière confrontation entre les Anglais et les Français. Il faut bien l’avouer une élimination dès les 1/8e de finale face aux Blues et le moral parisien pourrait être touché lançant ainsi une spirale négative capable de réduire à néant les espoirs de titre et de victoires dans les coupes nationales.

Cependant il reste un mois jour pour jour avant la venue des Blues au Parc et Paris a encore le temps pour remettre la machine en route. David Luiz le répétait récemment « Nous pensons à la C1 à chaque instant« . Nul doute que Paris répondra présent le jour J. Par ailleurs le calendrier de Chelsea ne sera pas simple d’ici là avec par exemple une double confrontation contre Liverpool en 1/2 finale de la League Cup, un 4e tour de FA Cup face à Bradford ou encore le choc contre City le 31/01. Nous expliquerons plus tard pourquoi Paris prendra cette année sa revanche sur Chelsea. Ils sont en tout cas déjà deux à y croire : Pascal Dupraz et notre fidèle forumeur d’Aix en Provence qui prévoit que « la victoire face à Evian sera le début d’une longue série jusqu’à la finale de la C1« 

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