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Thiago Silva se confie sur son enfance « J’ai sacrifié énormément de choses »

par
NicolasB
le 8 mai 2020 à 12:45

Thiago Silva, défenseur central et capitaine de 35 ans du Paris Saint-Germain et du Brésil, s’est confié au micro de PSG TV à propos de son enfance loin d’être simple mais toujours dirigée par le rêve de devenir un joueur professionnel.

Thiago Silva « Si les choses sont à faciles à atteindre, cela n’a pas la même signification. »

Je crois que toutes les choses qui en valent la peine dans la vie, viennent avec des difficultés. Si les choses sont à faciles à atteindre, cela n’a pas la même signification. Il est difficile de réussir des choses importantes dans la vie quand vous n’avez pas cette base de sacrifice.

Je jouais pieds nus et c’était quelque chose de normal pour ça mais ça faisait mal au cœur. Je tirais les coups de pied arrêté. J’étais habitué à n’importe quelle situation. C’est mon parrain aujourd’hui décédé qui m’a inscrit dans une école quand j’avais 7 ans. Quasiment le même âge que mes enfants actuellement. J’ai commencé à jouer au football et à développer cette passion.

Mon parrain m’a toujours donné de la force dans les moments difficiles, notamment lorsque je faisais des tests et que j’étais recalé. Il continuait à avoir confiance en moi et me disait qu’on allait essayer dans d’autres clubs, que j’avais les capacités. C’était des moments très difficiles. Je pensais à tout arrêter mais grâce à Dieu je ne l’ai pas fait !

Des trajets de plusieurs heures.

L’école était assez loin de chez moi. Donc je me levais tôt et je déjeunais à l’école. Je suivais tout le protocole scolaire et je mangeais à l’école. La nourriture n’était pas très bonne, mais on faisait avec ce qu’on avait pour réaliser un bon entraînement. Ensuite, je prenais le bus pendant 1h-1h30 jusqu’à l’Avenue du Brésil. Une rue très connue de Rio de Janeiro. Et j’en prenais un autre avec une durée de trajet similaire. Je n’avais pas les moyens de me payer les trajets de bus, mais je portais la tenue de l’école qui me permettait de ne pas payer les trajets. Par contre, je ne faisais pas ça pour ne pas payer, je sortais vraiment de l’école !

Et après l’entraînement, je devais prendre un autre bus jusqu’à Caxias. Et de Caxias je devais faire environ 2h de bu jusqu’à chez moi car il y avait du monde sur la retour, tout le monde revenait du travail. J’arrivais chez moi vers 21h-21h30 et je faisais ça toute la semaine. Et ce qui me rendait triste parfois, c’était de rentrer tard le soir. Mes amis m’appelaient pour jouer avec eux, mais je ne pouvais pas car j’avais des responsabilités à assumer. Ça me faisait du mal, mais j’étais tellement passionné par le football, je donnais tout pour ça.

Si je vous dis que je pensais réaliser tout ça, je vous mentirais. Je pensais pas que j’allais réaliser de telles choses, mais j’avais un rêve. Je voulais essayer et tout donner pour cet objectif. J’ai travaillé énormément. Mais je n’avais aucune certitude. L’incertitude était grande. J’allais à l’entraînement et j’étais très fatigué en rentrant à la maison. Des fois, je n’avais pas le moral quand j’enchaînais toutes ces journées. Ce n’était pas facile.

Thiago Silva « j’avais ce rêve au fond de moi et que j’ai pu réaliser. »

J’ai sacrifié énormément de choses lors de mon enfance pour le travail. Je devais le faire car chez moi la situation était compliquée, mon frère était chauffeur de train, et je ne voulais pas faire ce métier plus tard. Je me suis dit que si j’arrêtais le football, j’aurais dû ensuite faire un métier qui ne m’aurait pas plu. Je travaillais pour réaliser mes objectifs Il y avait cette incertitude, mais j’avais ce rêve au fond de moi et que j’ai pu réaliser.

J’avais le même rêve que tous les enfants, celui de devenir joueur professionnel. Je jouais beaucoup dans la rue. Maintenant, c’est un peu moins le cas mais à mon époque on jouait et on rigolait beaucoup entre amis. Aujourd’hui, les enfants passent beaucoup de temps à la maison avec l’Ipad, les jeux vidéos…Leur enfance est totalement différente. C’était une enfance pleine de rêves où j’ai beaucoup lutté contre les difficultés. Mais grâce à Dieu je suis fier d’avoir parcouru tout ce chemin pour en arriver là. Il n’y a pas plus grande satisfaction.

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