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LDC – Mourinho voulait du football, le PSG lui a donné.

        Au moment du tirage, José Mourinho s’était dit content d’avoir le Paris Saint-Germain face à Chelsea. Juste avant le match retour, il s’est dit déçu des parisiens, dont il attendait « plus de football » au match aller. Le football c’est quoi? Du beau jeu comme on dit, de l’émotion, une équipe qui se bat ensemble.  Le match d’hier, s’il fallait lui répondre, a été parfait pour rétorquer au Portugais. 

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David Luiz après son but à la 86e minute

   Le match a commencé de façon plutôt équilibré. Il y avait une intensité folle, cette ambiance électrique si spéciale à la Ligue des Champions. Les deux équipes veulent montrer à l’autre qu’elle va souffrir. Le PSG veut jouer vite, trop peut-être. Il y a de l’envie, de la tension. Peut-être un peu trop. Z. Ibrahimovic tente un tacle glissé, il est en retard. On pourrait s’attendre à un jaune. Non, le Suédois est exclut. Pourquoi? Oscar crie et se roule sur le sol. Sans oublier les plaintes de Mourinho contre le PSG et l’arbitrage, en conférence de presse. Le football de Mourinho finalement. Le PSG a répondu avec le sien.

   Cette fameuse phrase qui retentit au Parc des Princes et dans le cœur des supporters parisiens « Paris est magique » a pris encore plus sens hier soir. Car oui, les parisiens, dès la 30e minute de jeu, sont à dix. On ne parle même plus d’exploit mais de miracle, les cœurs se serrent. D’ailleurs, s’ils résistent, les joueurs de Laurent Blanc souffrent en fin de mi-temps, il s’énervent, mais font ce qu’il faut pour rester dans le match.

   Au retour du vestiaire, le PSG tente de mettre le pied sur le ballon. C’est parfois compliqué, Chelsea est tout de même un de plus. Mais c’est bien Paris qui a les meilleurs occasions. Comment? Avec le jeu, simplement. Avec Verratti et Pastore qui s’imposent au milieu de terrain, Cavani a une action magnifique qui fini sur le poteau, Maxwell des positions de centre. Le PSG joue à 10 mais ose jouer, aller chercher les Blues.

   Pendant ce temps-là, Chelsea n’inquiète que très peu Sirigu et les joueurs de Mourinho font des fautes. A l’image de Diego Costa, qui a pu finir le match malgré tout. Pourtant, entre coups très limites, discussions, et surtout ce tacle assassin sur Silva par derrière, Costa aurait bien mérité d’aller au vestiaire et laisser les vrais joueurs faire du foot. Mais, d’après les discussions avec Mourinho, il n’était pas loin des consignes demandées.

   Ce même grand coach qui se félicitait il y a quelques mois d’avoir vendu David Luiz au PSG. Après le match du Brésilien, il doit se poser des questions. Surtout, quel bonheur de voir le numéro 32 envoyer une tête surpuissante sous la barre de Courtois. C’est de cette manière que l’on répond aux critiques et aux attaques de Mourinho: sur le terrain, à la manière des footballeurs.

   Encore plus fou, Chelsea, pourtant à 11, souffre. Et fini même par refuser le jeu. Il y a surtout une crainte d’attaquer face à des parisiens survoltés. A l’image de cette entrée de Didier Drogba dont le but n’est pas caché. Les Blues, en supériorité numérique, balance de longs ballons sur le grand Ivoirien pour amener le danger sur le but de Sirigu. C’est comme cela qu’ils obtiennent un penalty. Si c’est ça le football de Mourinho, on n’en veut pas. De leur côté, les parisiens continuent d’essayer de faire tourner la balle, la philosophie de jeu ne change pas. A la première occasion, le ballon est posé pour faire mal à l’adversaire.

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Thiago Silva a des larmes après avoir marqué à la 113e minute.

   A force d’abnégation, le PSG obtient des corners. Sur un premier, Thiago Silva place une tête vers le bas, bien claquée par Courtois. Mais, après un Mondial difficile, le capitaine parisien est bien décidé à marquer l’histoire avec son club. Et, sur le corner qu’il suit, il place une tête lobée qui termine presque en lucarne. Alors oui, O Monstro est encore plus ou moins en larmes. Mais qui viendra se moquer de lui cette fois? Personne, lui et son équipe forcent le respect après ce match.

   Et, jusqu’au bout de ce match éprouvant, les parisiens se battent. Quand un perd la balle, tout le monde se replace. Pas question de compter ses efforts. Au final, les parisiens ont joué 90 minutes à 10 contre 11 et ont une possession de balle proche de celle de Chelsea et plus de corners, comme l’a fait remarquer Laurent Blanc. Surtout, le PSG est qualifié. Une chose faite avec les valeurs du football: L’envie, l’esprit collectif et le jeu. La pression sur l’arbitre, les déclarations chocs et le jeu très agressif, c’est mieux quand ce n’est pas gagnant. Et comme l’a dit Mourinho, « c’est la meilleur équipe qui s’est qualifiée. ». C’est celle qui a donné de l’émotion aussi. Tous les supporters ont pleuré hier. Ceux de Chelsea, de tristesse de sortir de cette manière, les parisiens de fierté et de joie.

   Il y a un peu moins d’un an, L. Blanc était remis en question par la défaite 2-0 à Chelsea. Cette fois, il s’impose comme un coach de football. Mourinho, lui, doit réfléchir et se remettre en questions. La presse n’y manquera pas en tout cas.

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