Tudor vante la Ligue 1 et compare avec la Serie A « il y a beaucoup plus de rythme »

par
Arthur
le 29 mars 2023 à 20:30

Igor Tudor, entraîneur de l’Olympique de Marseille, a dressé un bilan très positif de la Ligue 1 dans L’Équipe. Pour lui, le niveau est largement supérieur à la Serie A (Championnat d’Italie). La Ligue 1 est selon lui plus physique et il y a moins d’écart entre toutes les équipes sur le plan du jeu. Un constat rare, dans le football, où le championnat de France est souvent décrié.

Tudor « Ici, il y a le PSG, qui en Italie n’a pas d’équivalent »

« Plus difficile que la Serie A ?

Ici, il y a le PSG, qui en Italie n’a pas d’équivalent, parce qu’il est au-dessus aujourd’hui de l’Inter ou de la Juve. Ensuite, tu as trois ou quatre équipes qui, au niveau de l’effectif, ont peut-être plus de qualités en Italie, comparé à leurs équivalents français. Mais de la 6e place à la dernière, c’est plus fort ici.

Tudor « Si demain il y a Empoli-Strasbourg, Strasbourg gagne largement ; Reims contre La Spezia, Reims gagne largement »

Si demain il y a Empoli-Strasbourg, Strasbourg gagne largement ; Reims contre La Spezia, Reims gagne largement. Quand tu vas jouer à Reims, tu vois trois ou quatre joueurs que tu aimerais prendre avec toi, même chose à Strasbourg. Alors que si je suis l’Inter et que je joue Empoli ou La Spezia, je ne prends personne. Il y a un écart qu’en France tu ne trouves pas.

Tudor « Les Anglais, ils achètent des joueurs de Lorient, pas des joueurs en Italie«

L’autre différence fondamentale, c’est qu’en France il y a beaucoup plus de rythme. Parce que la typologie des joueurs est différente, ici ils sont plus jeunes et plus physiques. En Italie, l’intensité n’a rien à voir. Les Anglais, ils achètent des joueurs de Lorient, pas des joueurs en Italie, cela veut dire qu’ici il y a des joueurs qui ont les qualités pour s’intégrer dans le meilleur football. »

Les mots sont forts, mais Tudor n’a pas pour habitude d’être injuste dans ce qu’il raconte. Il connait bien la Serie A et désormais, il a pu voir le niveau de notre chère Ligue 1, si décriée. On le dit fréquemment que tout peut arriver en France, les petites équipes ne sont pas si éloignées des autres que cela. Il y a bien évidemment la constance, qui fait défaut, mais il peut y avoir des surprises. On prend généralement cela comme un manque de qualité, mais Tudor prend le contre-pied de cela.

La Serie A a marché avec de nombreux titres successifs de la Juventus Turin, mais depuis qu’elle est rentrée dans le rang, les « grosses équipes » sont toujours au-dessus des plus petites. Le constat est clair pour Tudor, « de la 6e place à la dernière, c’est plus fort ici » (En L1), cela montre que pour lui, le championnat de France est sous-côté et mal analysé. Cela vient aussi des joueurs et donc de la formation. La L1 dévoile de nombreux talents, qui malheureusement ne restent pas mais qui durant leur passage font monter le niveau des « petites équipes ».

Le problème reste la Coupe d’Europe, où les clubs français ne semblent pas avoir la culture pour aller chercher plus que des tours de qualification ou à peine mieux. Surtout, si le niveau est plus homogène, on ne retrouve pas toujours les mêmes équipes qualifiées en Europe, ce qui pose un problème de régularité et d’acquisition d’expérience. Un club doit enchainer d’année en année des compétitions européennes pour dompter l’environnement, les attentes, les matchs en semaine et surtout se confronter à d’autres équipes aux tactiques différentes.

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