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Ligue 1 - Cavani parmi les finalistes pour le trophée UNFP, pas Thiago Silva

Autour du PSG

BRP « Pour que Cavani devienne enfin le roi du Parc, il est temps de rendre le Parc » aux Ultras

Edinson Cavani a vécu une soirée difficile pour le match du Paris Saint-Germain au Parc des Princes dans cette saison 2016-2017. Si Paris s’est imposé 3-0 face au FC Metz (2e journée de Ligue 1), il a fallu faire avec les nombreux loupés de l’Uruguayen. Ce dernier a même été sifflé par une partie des tribunes, pendant que d’autres ont scandé son nom pour l’encourager. Bruno Roger-Petit, journaliste qui défend Cavani depuis de nombreux mois (face à Zlatan Ibrahimovic et Laurent Blanc notamment), s’en prend sur son blog à ceux qui ont sifflé le Matador. Avant cela, il évoque aussi le comportement de Marco Verratti en fin de match.

« Au début, il ne s’agit que de malchance. Puis, vient la maladresse. Et enfin le malheur. Sur la pelouse du Parc des Princes, en ce dimanche d’août où le PSG recevait le FC Metz (3-0), on a vu Cavani, gladiateur en mal d’amour dans l’arène parisienne, rater tout ce qu’il pouvait rater. Ce fut un festival. Au point qu’en fin de rencontre, alors même que le destin du match était scellé, Verratti, confronté à d’incessants appels de balle de l’avant-centre parisien, s’est retenu de lui adresser le ballon. Un refus de passe caractérisé. Limite une humiliation.

Pourquoi Verratti s’est-il refusé au jeu ? Parce que son partenaire ayant tout raté, il voulait lui signifier qu’une chance était passée ? Parce qu’il ne voulait pas que vienne s’ajouter à l’hallucinante série de ratages un nouvel échec qui aurait encore plus plombé la soirée de l’attaquant ? Lui seul le sait. Le fait est que la séquence était terrible. »

Verratti n’a pas spécialement servi Cavani, c’est vrai. Peut-être qu’il a senti que le buteur n’était pas dans un grand soir. Mais il ne faut pas oublier qu’il avait d’autres solutions, crées notamment par les appels du Matador. Et il faut avouer qu’en fin de match il était tentent de voir d’autres joueurs essayer de marquer plutôt que l’attaquant qui a à peu près tout loupé. D’ailleurs, Verratti a fini par marquer un but à la dernière seconde sur une frappe de l’extérieur de la surface. Et de n’était pas si terrible à voir.

Bruno Roger-Petit consacre ses prochaines lignes aux supporters.

(…)

Partout ailleurs en Europe, là où la culture football ne se limite pas à faire des selfies dans les tribunes, le public serait venu au secours du joueur plongé dans le heurt et le malheur. Partout, mais pas à Paris. Et l’on vit ce triste spectacle, Cavani hué et conspué par les tribunes qui confondent déroulement d’un match de football et projection Independance day resurgence au cinéma. L’image était triste, raccord avec l’ambiance étrange qui avait saisi le Parc des Princes. Ni joie, ni bonheur. Rien que le défoulement de la foule haineuse et ingrate sur un gladiateur auquel elle n’a pas décidé d’accorder l’amour qui lui revient.

Nuançons le tableau. Cavani a encore et toujours été encouragé par les spectateurs des tribunes Boulogne et Auteuil. Mais à contempler la terrible image du sportif en souffrance livré à la meute, on se prenait de sympathie pour ce petit groupe d’Ultras, installé au coeur de la tribune Auteuil, et qui chantait « Liberté pour les Ultras ». Ceux-là n’ont jamais sifflé Cavani. Grâce leur en soit rendue, et c’est justice que de le reconnaitre.

(…)

A la fin cependant, on se demande pourquoi Cavani suscite tant de haine. L’obstination de ceux qui le conspuent à s’empresser de cracher sur l’homme à terre, piétiner le sportif en souffrance, en devient presque inquiétant pour ce que cela dit de la France contemporaine. Le gladiateur du Parc est pourtant vaillant et bienveillant, qui jamais ne relâche ses efforts, mais peu importe à la foule en colère qui ne sait même pas pourquoi elle est en colère. Et cette foule d’aujourd’hui, en mal de spectacle facile et de bouc émissaire factice, qui crucifie Cavani en toute bonne conscience, assurée de son droit d’abaisser le pouce en guise de divertissement, est sans doute plus porteuse de mauvais sentiments que des Ultras amoureux de leur club.

Pour que Cavani devienne enfin le roi du Parc, il est temps de rendre le Parc à tous les vrais supporters du PSG. »

Clairement, siffler un joueur n’est pas une bonne chose. A moins que son comportement soit un problème, auquel cas on peut comprendre que les supporters fassent part de leur colère (un joueur qui ne fait pas d’effort, qui amène des problèmes extra-sportifs…). Mais de ce point de vue, Cavani est irréprochable. Il ne cesse jamais d’essayer d’apporter offensivement et aide ses coéquipiers à la récupération.

Reste que l’on peut comprendre une certaine part de frustration. Les supporters sont un peu inquiets que Cavani ne soit pas au niveau pour passer un palier en Ligue des Champions. Et ses loupés à répétition dimanche n’ont fait que monter cette inquiétude. Toutefois, il serait clairement préférable de l’encourager. Le Matador marche beaucoup à l’instinct et à la passion. Il faut l’aider à se sentir aimé et en confiance. C’est ainsi qu’il pourra s’exprimer au mieux. Mais il doit aussi se montrer un peu efficace. Les supporters ne peuvent pas faire l’effort pendant des mois de passer outre des manqués qu’on qualifiera de surprenant.

Alors peut-être que le retour des Ultras serait une aide, mais il ne faut pas non plus faire croire qu’ils n’ont jamais sifflé un joueur.

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