Furlan s’est dit que Tuchel est « dans la merde » et explique ses doutes sur le 4-4-2 du PSG

La rencontre disputée ce dimanche entre le Paris Saint-Germain et l’AS Monaco n’a pas permis de voir une équipe parisienne aussi conquérante que d’habitude. La mine de Leonardo, descendu à la mi-temps au vestiaire en disait long sur la prestation de ses joueurs. En difficulté face à une équipe monégasque très joueuse, les hommes de Thomas Tuchel n’ont pas livré la prestation du siècle même s’ils ont su revenir dans le match et même le mener avant d’être rejoint au score plus tard. Jean-Marc Furlan, actuel entraineur d’Auxerre en Ligue 2 s’est interrogé dans Le Parisien sur la suite que donnera le coach allemand à son système de jeu, pas toujours très indiqué selon lui.

“Quand j’ai regardé le match contre Monaco, je me suis dit : “Comment Tuchel va faire ? Il est dans la merde !” Il veut faire jouer les quatre. Sinon, il va avoir des problèmes, mais comment il va les aligner durablement ensemble ? » 

La réponse à cette question est des plus simples, les joueurs offensifs doivent faire les efforts pour garder l’équilibre de l’équipe. S’ils en affichent la volonté et l’envie, ils n’ont malheureusement pas toujours su joindre les gestes à la parole sur cette dernière rencontre. Cela avait été pourtant le cas sur le mois de Décembre et sur les deux premiers matchs de Janvier mais lorsque la difficulté a augmenté, ils n’ont pas conservé cet état d’esprit comme Dimanche dernier. Tous quasiment sauf Neymar, qui lui a su capitaliser sur cet élan .

Furlan « Les quatre joueurs de devant au PSG ont peu de dispositions pour cela. »

« Le 4-4-2 est un système souvent utilisé par des équipes en position basse. Dans ce dispositif, sur les côtés, je n’utilise quasiment que des milieux qui aiment récupérer. Les quatre joueurs de devant au PSG ont peu de dispositions pour cela. » 

Si les 4 Fantastiques ne se replient pas constamment, cela crée alors une coupure dans l’équipe entre l’attaque et la défense comme on a pu le voir dimanche. Cela nuit fortement à la fois au rendement global de l’équipe mas aussi au niveau intrinsèque de l’équipe comme on a peu le voir lors de cette dernière confrontation. Avec peu de mouvements, le jeu d’un Marco Verratti par exemple devient beaucoup plus compliqué à mettre en place tout en lui laissant le plus gros des tâches défensives. Donc que les attaquants marquent en premier lieu, c’est très bien mais qu’ils n’oublient pas non plus d’être les premiers défenseurs.

Furlan « contre les équipes majeures, c’est un vrai débat. »

« En L1, ce que fait le PSG va passer, mais contre les équipes majeures, c’est un vrai débat. Ou alors, il faut jouer avec un bloc très bas et privilégier le contre, mais c’est très difficile de demander ça à Neymar et Di Maria.“

Le PSG peut évoluer en contre, en exploitant les notamment des ouvertures longues et la vitesse d’un Mbappé par exemple. Mais ce genre de joueurs préfère prendre le jeu à leur compte plus que de laisser l’adversaire jouer et l’attendre en contre. Le système « en sapin » de Carlo Ancelotti avait en son temps été très critiqué car jugé trop défensif avec l ‘équipe mise à sa disposition. Avec un environnement encore plus poussé sur l’offensive aujourd’hui, il y a fort à parier qu’effectivement les joueurs n’apprécient pas particulièrement ce genre de tactiques.

Souvent décriée, la concurrence que subit le PSG en France est assez disparate et peu présente. Si des équipes comme l’ASM ou l’Olympique Lyonnais peuvent poser des soucis au club parisien, le reste du championnat fait plus souvent office de « sparring partner » qu’autre chose. Et même s’il semblait sur une autre dynamique, le PSG est un peu retombé dans ses travers dimanche soir. En jouant plus simple et plus collectif, les Rouge et Bleu peuvent faire mal à n’importe quel adversaire, mais ils restent eux-mêmes leur première bête noire.

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