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L'AC Milan ouvre à nouveau un peu la porte à Ibrahimovic "on verra bien"

Autour du PSG

Galliani : « Ibrahimovic ne me parle plus »

Quelques semaines après avoir négocié et validé les transferts de Thiago Silva et Zlatan Ibrahimovic au PSG, Adriano Galliani a accepté de revenir sur cet épisode. Le vice-président du Milan AC, qui a également évoqué ses liens avec Leonardo, Ancelotti et Ibrahimovic, rappelle que son club était forcé de vendre ses deux joueurs.

« Expliquons le sens de ces deux ventes. Le Milan a pris la décision, en total accord entre propriétaire et management, d’aller à l’équilibre budgétaire. Pour atteindre le « break-even », nous devions arriver à nous séparer de certains salaires. Il aurait été impossible d’atteindre l’équilibre budgétaire sans supprimer les rémunérations les plus importantes. A partir de là, nous avons pris la décision douloureuse, mais nécessaire, de vendre deux très grands joueurs qui avaient les émoluments les plus élevés au Milan. C’a a été un choix d’entreprise, que je partage absolument, a expliqué le dirigeant italien dans les colonnes de France Football, avant d’exprimer son sentiment sur les investissements du PSG. Nous l’avons également fait à une autre époque, en investissant beaucoup. Quant Moratti est arrivé à l’Inter, il a aussi investi beaucoup d’argent. City et Chelsea ont fait de même. Ceux qui ont acheté le PSG avaient deux possibilités : laisser les choses comme elles étaient ou investir beaucoup d’argent. Quiconque met de l’argent dans le foot, c’est une bonne chose pour le foot, pour tout le système du foot. L’argent du PSG, avec les transferts, est allé dans d’autres clubs, qui vont inverstir à leur tour. De la jalousie ? Non, au contraire. J’éprouve un respect total pour le cheikh Al-Thani, pour le président Nasser Al-Khelaïfi, pour mon ami fraternel Leonardo, pour Jean-Claude Blanc, que je connais bien depuis l’époque où il était à la Juventus, pour Carlo Ancelotti. Une grande ville comme Paris mérite une équipe au top européen. »

Durant les négociations, tout a été facilité par la très bonne relation qu’entretient Galliani avec Leonardo, qu’il a évidemment connu à Milan. Mais il rappelle qu’il n’est pas forcément le mentor du directeur sportif parisien. « Mais non, je ne suis pas du tout la maman de Leonardo comme je crois n’avoir jamais autant voulu du bien à un joueur. C’est si vrai que je vais vous montrer quelque chose (Il sort alors de sa veste un stylo). En 2001, quand Leonardo a quitté le Milan, avant d’y revenir, il m’avait offert ce stylo sur lequel il est écrit « Grazie. Leonardo ». Pour ne pas se faire voler un stylo pendant plus de dix ans, il faut être attentif. Si quelqu’un me demande ce stylo pour écrire quelque chose, je fais attention. Leonardo a certainement eu un parcours unique au Milan. Personne n’a été comme lui, joueur, dirigeant et entraîneur au Milan, a raconté le dirigeant milanais, qui a autant d’estime envers l’entraîneur du PSG. Carlo Ancelotti a gagné deux C1 comme joueur du Milan et deux autres comme entraîneur. Il n’est pas possible d’oublier Carlo Ancelotti dans l’histoire du Milan. C’est un monument du Milan et un garçon merveilleux, fantastique. On s’appelle, et il me semble absolument heureux, serein et content de cette expérience. Mais je ne vis pas à Paris, je ne sais pas. Ancelotti est un très grand gestionnaire d’hommes. Aujourd’hui, un entraîneur doit savoir gérer un groupe. Et Ancelotti est un maestro dans la gestion d’un groupe. »

Enfin, Galliani assure qu’il n’en veut pas à Ibrahimovic, qui a semblé énervé d’être vendu par le Milan AC. « Absolument pas. Je ne peux pas être énervé contre lui parce qu’il a totalement raison. Il ne voulait pas partir du Milan. C’est nous qui l’avons vendu. Je vous fais une confidence. Du jour où il est allé au PSG, Ibrahimovic ne m’a plus parlé. Je lui avais promis qu’il resterait au Milan. On entretenait un rapport très étroit. Mais Ibrahimovic a raison. Le dimanche de l’ultime journée du Championnat, il était venu chez moi le soir avec Mino Raiola. Je l’avais assuré sur le fait qu’il resterait au Milan. Et puis, il y a eu des circonstances, une réflexion que l’on a mené au club. Tout ça a changé les choses. J’ai manqué ma parole, Ibrahimovic a raison », a expliqué Galliani, qui aura du mal à s’asseoir dans les tribunes du Parc des Princes à l’avenir car « voir Thiago Silva et Ibra avec le maillot du PSG » provoque chez lui de « l’émotion ».

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