Restez connectés avec nous
Boy de la Tour évoque le "spectacle" des dirigeants du football français et les possibles recours
©IconSport

Ligue 1

Boy de la Tour évoque le « spectacle » des dirigeants du football français et les possibles recours

Nathalie Boy de la Tour, président de la Ligue de Football Professionnel, a répondu aux questions du journal Le Parisien. L’occasion notamment de revenir sur les dernières semaines avec de nombreuses déclarations et « batailles » de dirigeants du football français à propos des « solutions » pour la Ligue 1 2019-2020. Laquelle a finalement été arrêtée définitivement ce jeudi par la LFP avec un quotient pour fixer le classement, alors qu’il reste un petit espoir pour les coupes nationales et la Ligue des Champions (en août). Ce qui a provoqué une vague de protestations et de menaces d’utilisations de recours. La dirigeante a donc répondu, même si le message avait déjà été clair à propos de la solidité juridique de ces choix.

Boy de la Tour « Il est important de travailler avec plus de dignité et de discrétion. »

Je veux regarder d’abord le côté positif de la situation avec un peu de recul, d’humour et de dérision. A notre manière, nous avons continué à assurer le spectacle dans une période qui en était dépourvue. C’est certainement regrettable. L’image que l’on a donnée du football professionnel n’en sort pas grandi. Maintenant, il s’agit aussi de relativiser.

Nous sommes dans un univers avec deux championnats à gérer, 40 clubs, une tension sportive extrêmement importante. Il était évident que les esprits allaient s’échauffer. Cela ne veut pas dire que c’est acceptable. Il est important de travailler avec plus de dignité et de discrétion, surtout dans une période où une crise sanitaire fait des morts autour de nous. (…)

Boy de la Tour « Juridiquement, nous sommes solides. »

Dans cette situation, nous devons faire le deuil d’un monde idéal. Dans un monde idéal, on jouait une à deux fois par semaine, avec des stades pleins et sans crainte sanitaire. Ce qui nous semblait hier acquis et évident – on ne se rendait même pas compte du bonheur que c’était –, aujourd’hui, nous ne pouvons que le regretter. Cela nous invite à une remise en cause profonde et la nécessité d’apprécier les choses sous un angle différent.

Les recours ?

Des recours, nous en aurons. Nous savons bien qu’il y aura des heureux et des déçus. La Ligue a une mission de régulation, elle doit servir l’intérêt collectif et, quand on sert l’intérêt collectif, c’est forcément au détriment d’intérêts individuels. Nous essayons de travailler sans en tenir compte. Juridiquement, nous sommes solides. »

Une « guéguerre » qui a fait passer le temps mais n’a pas grand-chose de positif.

En effet, on peut prendre cela avec le sourire et remarquer que les dirigeants du football français ont su occuper un peu les médias et les supporters pendant cette période sans match. On en viendrait presque à se demander ce que l’on pourra faire des prochaines semaines si jamais ils venaient à se décider à être plus discrets et unis. Sauf que ce serait en fait bien souhaitable. Non seulement pour arrêter de ternir l’image du football français, mais aussi pour être plus efficace. Les déclarations dans les médias pour défendre l’intérêt de son propre club ne rentrent sans doute pas dans la meilleure stratégie pour avancer. Et chacun s’en sortira bien mieux avec de la solidarité et des idées collectives, faites pour que tout le monde avance. Bien sûr, cela implique d’accepter des choses qui sont possibles déplaisantes, ainsi que d’assumer des ratés dans la saison.

Par exemple avec l’OL (un des premiers clubs à s’être plaint dans cette situation), on se doute que le président Jean-Michel Aulas serait bien moins combatif si son équipe avait une place en Ligue des Champions. Et si elle ne l’a pas, c’est surtout à cause des loupés sur le terrain. La Ligue et le gouvernement ne sont pas responsables des 10 points de retard sur Rennes (3e) et 16 sur l’Olympique de Marseille (2e) dans le classement « normal ».

Vivement le football, dans le meilleur état possible.

Maintenant, c’est à chacun de savoir se remettre en question et de prendre la bonne direction pour le bien de tous. Il faut se relancer au mieux pour retrouver ce fameux bonheur des matchs de la meilleure manière possible quand ce sera enfin possible. Boy de la Tour fait bien de le rappeler, on oubliait parfois de la savourer en se plaignant d’un calendrier ou à s’acharner sur une performance ratée. Maintenant, on sait à quel point il faut profiter de notre passion quand c’est possible, la vivre pleinement. Même si cela implique, au niveau des émotions, d’être déçu quand les choses ne se passent pas comme on l’espérait.

Publicités

Derniers articles

Publicité

Articles les plus populaires

Autres articles présents dans Ligue 1