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Verratti "Créer des polémiques, c'est facile. Ça fait vendre...même mon agent a un peu exagéré"

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Verratti « Créer des polémiques, c’est facile. Ça fait vendre…même mon agent a un peu exagéré »

La semaine dernière a été marquée par la polémique autour du mécontentement affiché par Marco Verratti lors de son remplacement à la 58e minute du Classico (0-0, 10e journée de Ligue 1). Les journalistes s’en sont pris au milieu du Paris Saint-Germain et certains ont même ajouté que c’était un signe de problème dans le vestiaire et de respect pour le coach. Ce qui a fait réagir son agent, Donato Di Campli, qui a brandi la menace d’un départ du milieu de 23 ans. L’Italien est longuement revenu sur ce triste et incompréhensible épisode dans sa chronique sur Goal.

« Chers supporters, chers amoureux du football,

Cette semaine, il s’est dit beaucoup de choses qui ne sont pas vraies à mon sujet. Des choses qui ne se sont pas passées. Face à Marseille dimanche dernier, j’ai pris pas mal de coups en première mi-temps. On avait décidé à la mi-temps avec Unai Emery de faire un point après 15 minutes en deuxième période. On ne voulait surtout pas prendre de risque car je reviens d’une période très difficile et le staff médical fait très attention à moi.

Après 15 minutes donc, Unai Emery a décidé de me faire sortir… et à partir de ce moment, j’ai tout entendu, tout lu, tout vu à mon sujet. On a dit que je m’étais énervé avec le coach car je ne voulais pas sortir. Ce n’est pas vrai. J’étais énervé contre moi, déjà, car je voulais aider l’équipe et sortir à cause d’un problème physique était impensable. Je me suis énervé car à chaque fois que je prends un coup, je dois sortir et c’est difficile à accepter. 

Avec le coach, on s’est vu le lendemain et on ne comprenait pas ce qu’il se passait. On ne comprenait pas comment on avait pu créer une polémique à partir de ça. Quand je suis sorti, j’ai mis la main devant la bouche pour dire : « Coach, je pouvais continuer, je me sentais bien encore. » Le coach me répond alors qu’il sentait que ça allait moins bien. Ensuite j’enlève ma main et je dis : « Il dit que je suis mal ». Sur le coup, j’explique juste que ce n’est pas le cas, que je n’ai pas mal. En réalité, il avait raison. Parfois, même à l’entraînement, je ne dis pas que j’ai des douleurs pour pouvoir continuer à jouer. Parce que je veux jouer simplement. Rien de plus.

Je n’aime pas quand les journalistes créent des polémiques quand il n’y en a pas. Je respecte l’avis des journalistes et je suis souvent d’accord avec eux sur les critiques qu’ils font sur mes prestations. Je n’accepte cependant pas qu’on me fasse dire ce que je n’ai pas dit. J’entends et je lis que je n’ai pas de bonnes relations avec le coach, comme l’équipe d’ailleurs. Encore une fois, ce n’est pas vrai. On peut ne pas être d’accord avec son entraîneur, mais j’ai toujours respecté ses choix. Et je le ferai toujours. 

(…) Créer des polémiques, c’est facile. Ça fait vendre, ça fait regarder la télévision, ça fait écouter la radio. Mais vraiment, je ne comprends pas pourquoi on doit en arriver là. Les journalistes attendent qu’il se passe quelque chose pour en parler ensuite toute la semaine. Nous joueurs, on est habitués à ça, mais on n’aime pas ça. C’est normal qu’on ait des discussions entre nous. On est là pour gagner, on n’est pas là pour venir passer la journée et rentrer chez nous. Si on était là pour ça, on accepterait tout. Mais ce n’est pas le cas.

C’est allé un peu loin cette semaine et même mon agent a un peu exagéré en disant que je pourrais quitter le club. Je ne suis pas ici pour convaincre les journalistes, je suis ici pour faire du bien au Paris Saint-Germain. Je n’ai jamais eu de problème ici depuis cinq ans, donc ça me fait mal quand je commence à lire que je suis un garçon égoïste, que je suis vicieux, que je manque de respect aux gens… J’aime le club, j’aime mes coéquipiers et vous pouvez demander à tout le monde ici, personne ne dira du mal de moi.

(…) J’ai toujours eu de bonnes relations avec mes entraîneurs et c’est le cas avec Unai Emery. Il aime nous parler individuellement et c’est important pour moi. Il te fait toujours sentir que tu es important, que tu joues ou que tu ne joues pas. J’ai eu la chance d’avoir eu de grands entraîneurs qui ont fait l’histoire du football comme Ancelotti. Tous les joueurs l’aiment et c’est un ami pour moi car il m’a beaucoup aidé en dehors du football également. Laurent Blanc également, qui est très tranquille. Quand on a beaucoup de pression et qu’on voit son entraîneur tranquille, c’est vraiment très important. Unai Emery met plus de sentiments dans son management et on aime ça. Encore une fois, il ne s’est rien passé. Arrêtons de parler de ça et concentrons-nous sur le terrain. »

Un écrit plein de sincérité qui devrait plaire à tous les supporters. C’est très bien que le joueur puisse s’exprimer ainsi et revenir clairement sur la situation. Peut-être que les journalistes liront cette déclaration du génie italien. Cela pourrait faire du bien, même si les polémiques lancées sur pas grand chose, voire presque rien (et parfois rien).

C’est aussi appréciable que Verratti précise que son agent est allé un peu loin dans ses déclarations. C’était très désagréable de voir ces coups de pression. C’est bien que le joueur remette les choses dans l’ordre et précise qu’il aime le club et veut rester à Paris.

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