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Diallo évoque la saison du PSG, son bilan et son choix de rejoindre la sélection du Sénégal
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Diallo évoque la saison du PSG, son bilan et son choix de rejoindre la sélection du Sénégal

Abdou Diallo, défenseur de 25 ans du Paris Saint-Germain et depuis peu du Sénégal (après avoir joué en Equipe de France Espoirs), s’est confié auprès de Bal des Productions. L’occasion de revenir sur la saison 2020-2021 du PSG, sur ses performances personnelles, sur son choix de jouer pour le Sénégal, sur sa culture et le choix d’écrire le vivre « Le coup d’envoi de nos rêves » à propos de la formation, avec certains anciens coéquipiers de ce moment qu’il a passé à l’AS Monaco.

Diallo « il y a une tension que peu de gens prennent en compte. »

Comment expliquer la saison moins souveraine du PSG ?

Si on regarde tous les championnats européens, tous les gros ont eu du mal. Le Real Madrid, le Barça, Liverpool. Il y a le Covid, le Final 8. C’est une année très spéciale, compliquée pour tout le monde.

On a vraiment senti la fatigue ?

Forcément. On n’a pas eu de préparation et on enchaîne les matchs tous les 3 jours, une cadence infernale. Avec des gros matchs à jouer, il y a une tension que peu de gens prennent en compte mais qui est bien là.

Après la défaite contre City, les gens étaient surtout déçus du parcours alors que beaucoup de clubs les gens seraient contents de ce qui a été fait ?

Je ne sais pas comment le prendre. C’est peut-être bon signe. Cela veut dire qu’il y a beaucoup d’attentes, que les gens pensent qu’on est capable de le faire. Après, il y a beaucoup de dépense, de tension. Et cela se sent ensuite.

Qu’est-ce qui a manqué ?

La Ligue des Champions, c’est un niveau tellement élevé que cela se joue à des détails. On voit à l’aller, on prend 2 buts que l’on va dire évitables. Le coup-franc qui passe entre 2 joueurs…C’est difficile de poser une

Diallo se confie sur son parcours et sa place au PSG "J’aime la difficulté."

Abdou DIALLO of Paris Saint-Germain during the Ligue 1 match between Montpellier HSC and Paris Saint-Germain at Stade de la Mosson on December 5, 2020 in Montpellier, France. (Photo by Alexandre Dimou/Icon Sport) – Abdou DIALLO – Stade de la Mosson – Montpellier (France)

analyse sur ce match.

Diallo « on fait partie de ces clubs-là, de cette élite en Europe. »

Comment régler cette marge ?

On va dire que contre le Bayern on a été dominé mais on a été plus réaliste. Contre City, cela s’est inversé. Mais on fait partie de ces clubs-là, de cette élite en Europe. Maintenant, un match se joue à très peu de choses. Surtout quand le niveau s’élève. Il faut continuer à travailler, à progresser et on espère que cela tournera en notre faveur.

Ma saison a été irrégulière ? Comment je la juge ?

A titre personnel, je suis plutôt positif. Parce qu’il y a eu des hauts et des bas, mais je suis content d’avoir eu ces bas, car ils m’ont permis d’avoir les hauts. Cela permet de rester concentré, de se remettre en question et surtout de ne pas baisser en vigilance. Cela m’a permis de performer à un poste qui n’est pas le mien aussi, j’ai dû dépanner à gauche. Je pense que je l’ai bien fait, puisque l’on continue de m’y mettre. Après, j’aspire toujours à mieux.

Diallo « j’ai pu mûrir cette réflexion pendant 1 an. »

J’ai décidé de jouer avec le Sénégal ? Quel a été le déclic ?

Je ne vais pas inventer toute une histoire. Cela a été progressif. Je suis né en France et j’ai eu l’occasion d’aller au Sénégal avant de signer au PSG. En France, on a des informations avec la vision français, on peut avoir des préjugés, des craintes. Mais j’y suis allé et les préjugés sont tombés. Après, j’ai pu mûrir cette réflexion pendant 1 an. Et je me suis dit « je suis très bien là-bas, je suis Sénégalais. C’est parti ».

Quels préjugés ?

Les problèmes d’organisation et autres…Mais au final, l’organisation est aussi bonne quand j’étais en sélection avec les jeunes en France qu’au Sénégal. On a aussi une équipe d’un très haut niveau, un coach de très haut niveau. La Fédération est derrière nous. Il n’y aucun problème. C’est juste normal.

Le rôle du sélectionneur Aliou Cissé dans ma décision ?

Cela ne s’est pas fait en discussion, cela a été un choix personnel. Je lui ai parlé ensuite, en janvier, février. C’est moi qui suis allé vers la sélection. Et il a été content que je fasse ce pas. Ils m’ont très bien accueilli.

Diallo « on évolue, on grandit. »

Idrissa Gueye a fait du lobbying ?

Bizarrement non (rires). Il m’a dit que c’était à moi de choisir, qu’il comprenait ma position. Il m’a dit qu’il pouvait m’expliquer comment c’était, mais c’est tout.

La Fédération sénégalaise se dit intéressée par Abdou Diallo

Abdou DIALLO of PSG during the UEFA Champions League match between Paris Saint Germain and RB Leizpig at Parc des Princes on November 24, 2020 in Paris, France. (Photo by Anthony Dibon/Icon Sport) – Abdou DIALLO – Parc des Princes – Paris (France)

J’ai été capitaine de l’Equipe de France Espoirs, je comprends que cela choque ou étonne que je joue avec le Sénégal ?

Oui, parce que beaucoup de gens nous voient juste comme des joueurs. On le voit avec le fait que l’on m’appelle Diallo, pas Abdou. Mais on évolue, on grandit. Nos choix à 16 et à 25 ans ne sont pas les mêmes. J’ai pris le temps de mûrir cette décision, de découvrir. A 16 ans, en ayant toujours vécu en France, c’est normal. Les saisons passent, tu n’as pas le temps de vraiment découvrir en dehors du football. Là, j’ai eu du temps et cela a changé ma vision.

La découverte du pays d’origine, quel est le sentiment ? 

En fait, les parents, même s’ils t’ont en France, ils leur quelque chose, une culture. Je me suis rendu compte que beaucoup de choses venaient du Sénégal. Comme l’hospitalité. Quand tu vas chez des Sénégalais, tu le sens. Même en France. A l’aéroport en France c’est « bonjour, vos papiers », au Sénégal « bonjour, comment allez vous ? ». Et là-bas, on ne connaissait pas forcément et on se comportait avec moi comme avec n’importe qui. Ce sont des petites choses. Il y a la cuisine aussi.

Diallo « Il faut faire le travail sur le terrain. »

Ma famille est fière ?

Dans une famille binationale, c’est spécial. Des gens sont plus proches de la culture française, d’autres plus proches de la culture sénégalaise. D’autres sont neutres. Mais ils m’ont tous dit que c’était mon choix.

Un rôle important en sélection ?

Bien évidemment, on représente un pays, qui a son histoire, sa culture.

Obligatoire de gagner la CAN ?

On fait partie des favoris, on ne va pas se le cacher. Mais cela ne veut rien dire, ce n’est qu’un statut. Il faut faire le travail sur le terrain. Il y a plus de responsabilités, il faudra faire le travail.

Mané sur le même plan que Mbappé et Neymar ?

Forcément, il est champion d’Europe, champion d’Angleterre, Ballon d’Or Africain. Ces joueurs-là, ils sont de classe internationale.

Diallo « Je veux surtout vivre ce qui m’arrive à fond. »

Pourquoi avoir écrit ce livre ?

Parce que les gens avec qui je suis le plus proche, ce sont ceux de la formation. Ce sont des années où on grandit et on est toujours resté en contact. Et on s’est dit qu’on pouvait faire cela ensemble.

Comment garder la tête froide en professionnel ?

J’ai été éduqué comme ça. Chez moi, on ne jette pas l’argent par les fenêtres, on connaît sa valeur. Pour moi, c’était naturel. Mais ça peut être difficile pour certains, tout arrive vite.

La suite idéale de carrière ?

Je ne sais pas (sourire). Même ce que je vis aujourd’hui, je ne l’avais pas imaginé. Je veux surtout vivre ce qui m’arrive à fond.

L’interview de Diallo en vidéo :

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