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Rabésandratana dissèque le jeu et les qualités de Sergio Ramos

Eric Rabésandratana, ancien joueur du Paris Saint-Germain (1997/2001) a largement commenté dans Le Parisien les qualités de Sergio Ramos, défenseur de 36 ans, et ce qu’il apporte dans une équipe, comme son jeu de tête, son leadership et son vice.

Rabésandratana « Son importance est primordiale pour la défense »

« Ramos a pris le contrôle de la défense, car c’est sa façon d’être. C’est naturel chez lui, il donne de la voix et reproduit le boulot qu’il a effectué seize ans au Real. Son importance est primordiale pour la défense mais aussi pour le reste de l’équipe. Il est celui qui réveille tout le monde.

Il a manqué lors du retour à Madrid ?

Peut-être qu’il a parlé dans le vestiaire mais c’est difficile de prendre en considération la parole de quelqu’un qui n’est pas dans le match, malgré tout le respect qu’il dégage. »

Depuis qu’il rejoue, on peut voir que Ramos n’est pas un joueur comme les autres. Il dégage quelque chose de différent. Son expérience lui confère une grande confiance. Cela se voit. Malheureusement, on l’a très peu vu sur les terrains, là où sa légitimité ne peut être remise en question. En marge du groupe, durant ses blessures, il n’a pas pu avoir l’influence nécessaire, c’est un fait, tout Sergio Ramos qu’il est. 

Mais quand il est présent sur le terrain, on voit une grande différence, il encourage, recadre et ne joue pas en fonction des affinités. Il joue là où le jeu le demande. Ses renversements sont nombreux alors que le PSG ne le fait presque jamais (sauf Marquinhos). Il a beaucoup apporté en très peu de matchs. Les regrets sont donc là. Son physique, peut-il tenir ? Si l’on en croit ses propres mots, il a encore de quoi donner au football.

Rabésandratana « Il est très rarement arrêté, toujours en mouvement »

« Un jeu de tête remarquable ?

C’est avant tout un état d’esprit. Il est très rarement arrêté, toujours en mouvement. Le jeu de tête, c’est d’abord la lecture de la trajectoire et ensuite ton déplacement. Avec son expérience, son intelligence de jeu, Ramos est très fort dans ce domaine. Il a toujours l’envie de dominer son adversaire. C’est primordial d’apporter cette agressivité, de passer le bras devant ton adversaire sans faire de faute. Si tu es bloqué par un joueur au départ, ce n’est plus pareil. »

Au PSG, il y avait Thiago Silva, ancien capitaine, qui était indispensable, notamment par son jeu de tête. Marquinhos a pris le relai, mais a parfois des manques dans ce domaine-là, il est moins grand. Aujourd’hui, Ramos incarne le joueur de tête ultime. Que ce soit offensivement ou défensivement, c’est une tour de contrôle qui maîtrise le geste. 

Mais encore plus, comme le dit Rabésandratana, il maîtrise les déplacements nécessaires pour être en position de jouer de la tête. On l’a vu lors du dernier match contre Angers, son timing, son déplacement, lui a permis de marquer son deuxième but de la saison. En plus, Ramos est agressif, il semble en vouloir plus que ses adversaires ce qui lui confère un avantage.

Rabésandratana « Il sait quand changer le rythme, la vitesse du jeu

« La maîtrise des passes longues ?

Le geste en lui-même, c’est un travail technique, de répétition. Ensuite, il y a un moment pour le faire. Et c’est là où il est très bon. Il sait quand il doit allonger le jeu. Il a toujours la tête levée et sa première option sera toujours la passe longue avant le jeu court. Il voit tout très vite, comme tous les grands joueurs. Et son geste est beau car il est pur, précis. Il sait quand changer le rythme, la vitesse du jeu.

Il apporte du vice ?

Du bon vice. Je me souviens d’une action récente sur laquelle il est en retard et où on le voit foncer sur son adversaire pour le pousser intelligemment. Le joueur peut mettre la tête mais ce n’est plus la même chose. Il sait être malin, te pousser un peu, te marcher sur le pied. »

Ses passes longues sont ce qui a le plus marqué lors de ses premiers matchs avec Paris. Un cas d’école. Il joue pour l’équipe et sait ce qu’apporte des renversements de jeu. Sa qualité technique lui permet de les faire, mais quoiqu’il arrive, c’est dans son ADN. Le PSG n’a presque jamais utilisé cette arme, préférant les renversements lents à base de passes courtes. 

Surtout, Sergio Ramos a changé la face du PSG sur un point. Il joue indépendamment sur la droite et sur la gauche, sans se soucier de qui va recevoir le ballon. Le plus important pour lui, c’est de déséquilibrer et utiliser les joueurs les mieux positionnés. Cela peut paraître logique, évidemment, mais doit-on rappeler que le PSG a presque « oublié » Achraf Hakimi, latéral de 23 ans, pendant presque toute la saison, alors que le Marocain n’a eu de cesse d’être libre et de faire des appels sur son côté droit ? Les circuits de passes l’ont toujours mis de côté.

Sergio Ramos a réparé cette anomalie que même Mauricio Pochettino n’a daigné régler. Pour le côté vice, on ne présente plus Sergio Ramos, il est extrêmement intelligent dans son approche du jeu, mais c’est aussi un joueur très dur et qui prend vite des cartons jaune et rouge. Il sait montrer du vice dans ses interventions, quand cela reste dans les limites de ce qui est autorisé, c’est une belle qualité, mais attention que cela ne se transforme pas en fautes pénalisantes pour les deux équipes. 

Mais parmi ses qualités, il fait rarement l’erreur « bête ». S’il sent que l’équipe a besoin de souffler, il ne s’embarrasse pas de sortir proprement, le dégagement est une arme. On apprécie quand une équipe qui ne le fait pas, mais on préfère aussi tous une équipe qui ne fait pas une boulette impardonnable dans un moment chaud d’un match important. Ramos sait gérer les temps faibles.

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