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500 matchs : Marquinhos raconte son lien indestructible avec le PSG
Arrivé au Paris Saint-Germain en 2013 à seulement 19 ans, Marquinhos (31 ans) a fêté cette semaine, contre Tottenham, son 500ᵉ match sous les couleurs parisiennes, comme il l’a confié dans Rothen s’enflamme sur RMC Sport. Entre émotions, fidélité et ambition, le capitaine revient sur son histoire fusionnelle avec un club qui l’a façonné.
Marquinhos « Je voulais vraiment que l’équipe gagne pour qu’on puisse bien célébrer »
« C’était un match particulier pour toi hier, outre le résultat et l’importance de ce match : 500e au Paris Saint-Germain. Comment t’as vécu ce match-là ?
C’était un match particulier, match de Ligue des champions en plus, on connaissait la difficulté. Je voulais vraiment que l’équipe gagne pour qu’on puisse bien célébrer. Moi, en tant que défenseur, je ne voulais pas prendre ce but là qu’on a pris hier et ça me fait chier un peu à cause de ça. Mais bon, je pense que c’était un bon match. J’ai réussi à tenir mes émotions pendant ce match. 500, c’est quand même énorme.
Marquinhos « Le titre en Ligue des champions, c’est toujours le numéro 1″
Tu réalises quand même, Marquinhos ? 500 matchs avec le PSG, t’es arrivé à 19 ans, t’en as 31 aujourd’hui…
Parfois non, Jérôme peut vous le dire très bien aussi, ça passe tellement dans une dynamique dans notre vie que parfois on ne se rend pas compte des choses qu’on arrive à faire et à accomplir. Quand je vois le numéro là devant moi, la médaille, je réalise un peu.
Après les gens me saluent, on parle aussi un peu avec les gens du club qui m’ont vu arriver. Ça me touche beaucoup mais parfois, dans notre vie, ça va dans une dynamique tellement rapide qu’on ne se rend pas compte de ces numéros-là. Mais c’est vraiment très beau.
C’est quoi qui te marque le plus dans ce club et ce que toi tu as ressenti sur le terrain ?
Oui j’ai eu des émotions très belles ici. Le titre en Ligue des champions, c’est toujours le numéro 1. Je pense que c’est le moment le plus marquant pour moi. Et pas que pour moi, pour tous les supporters, pour tous les gens qui adorent ce club. C’était vraiment un moment particulier.
Mais je peux en citer beaucoup d’autres. Mon arrivée, très jeune, alors que j’étais malade. Quand je suis arrivé, le club m’a fait confiance sur mon talent et sur l’année que j’ai faite à la Roma. Le président m’a beaucoup fait confiance dans ce moment-là, même dans la difficulté. Et ça je valorise beaucoup, parce qu’au final ça a bien marché, ça a payé.
Cette trajectoire était quand même folle, avec des bons moments, avec des moments moins bons, plus durs, pour moi en particulier, pour le club aussi. Moi j’ai grandi avec ces expériences, avec ces moments-là, le club aussi a grandi avec ces moments et ces expériences. C’est pour ça qu’on a vécu un peu la même trajectoire, moi et le club. Et c’est pour ça que c’est une histoire vraiment fusionnelle.
Marquinhos « Le président n’a jamais douté de son équipe et de ses joueurs »
T’es le dernier rescapé ! Il y a eu des bonnes périodes mais aussi des périodes plus noires. On se souvient de la remontada. Alors, je ne veux pas remuer le couteau dans la plaie mais on est obligé de t’en parler. Le président Nasser Al-Khelaïfi, c’est vrai qu’il t’a fait confiance d’entrée. Et puis, vous avez grandi, même lui, avec ces échecs-là et ces bons matchs. Qu’est-ce que tu as mis en place pour rebondir à chaque fois que tu as pris des grosses claques ?
Oui, je pense que le président a été une pièce maîtresse dans cette motivation pour rebondir. Je l’ai dit toutes les fois que j’ai pu, je vais le dire encore. Parce que lui, il n’a jamais en douté, de moi, des joueurs qu’il avait entre ses mains et dans le groupe.
Ça a toujours été quelqu’un pour qui les joueurs qu’il avait ici, portaient ce maillot fièrement, ont toujours été les meilleurs au monde. Il ne cesse de le dire, même quand nous on en doute, quand les supporters en doutent, quand les journalistes en doutent. Le président n’a jamais douté de son équipe et de ses joueurs. Après, ma famille a toujours été ma forteresse, pour que je puisse toujours rebondir dans ces moments difficiles.
Tu es français de toute façon ! Plus que brésilien !
Presque ! 13 ans en France et 18 ans au Brésil.
Marquinhos « Tant que ça me plaît, tant que je suis content et qu’ils sont aussi contents avec mes performances, pourquoi pas »
Est-ce que tu veux terminer ta carrière à Paris ? Est-ce que tu veux être l’homme d’un club comme ça et aller jusqu’au bout avec le Paris Saint-Germain ?
Franchement je ne dis pas non. On sait qu’être toujours au haut niveau jusqu’à la fin de sa carrière… parce que si tu es au PSG, tu dois être en haut niveau et tu dois être bon, la concurrence elle est là, il y a des jeunes joueurs qui arrivent, qui poussent et ils veulent leur place.
Et toi, tu dois continuer à être très bon jusqu’à 38, 37 ans. Je ne sais pas quand je vais arrêter ma carrière, je veux jouer encore longtemps, le plus possible, je pense que je vais tout donner pour ces couleurs-là. Moi j’ai 31 ans, j’ai accompli plein d’objectifs, je n’ai pas envie d’aller chercher des objectifs ailleurs tant que je me sens bien, content, aimé, tant que je sens que j’ai ma place encore dans l’équipe, que le président est content avec mes performances.
Et le coach aussi, parce que c’est lui qui est le boss de l’équipe. Tant que ça me plaît, tant que je suis content et qu’ils sont aussi contents avec mes performances, pourquoi pas. Je vais tout donner pour que je puisse rester le plus longtemps possible. »
Ce cap des 500 matchs, Marquinhos le vit comme un marqueur de vie autant qu’un simple chiffre. Ses propos le montrent bien : le temps file trop vite pour mesurer l’impact de ces années, mais lorsqu’il regarde la médaille et les réactions du club, il réalise l’ampleur de son parcours.
Le défenseur de 31 ans explique que sa trajectoire s’est construite en miroir de celle du Paris Saint-Germain : arrivée difficile, progression constante, des sommets comme le sacre européen et, évidemment, des cicatrices communes, la fameuse remontada en tête.
Il insiste d’ailleurs sur le rôle central de Nasser Al-Khelaïfi, qui n’a jamais douté de lui, même dans les moments sombres. Et ce lien de confiance nourrit son envie de poursuivre l’aventure le plus longtemps possible : tant qu’il reste performant, aimé et utile, il ne voit aucune raison d’aller chercher ailleurs ce que Paris lui apporte depuis treize ans.
Maintenant, il faut célébrer le présent et travailler pour le futur. Sa carrière prendra fin un jour et il est or de question d’user Marquinhos jusqu’au bout et de le voir partir en tant que joueur sur le déclin. Il n’y a pas de cadeaux à faire, mais on peut reconnaitre que le capitaine Rouge et Bleu est une légende


















