Marquinhos : très cash, il dit la vérité sur l’adaptation des recrues au PSG

Au micro de RMC Sport, Marquinhos (31 ans) a longuement évoqué la situation du Paris Saint-Germain, entre blessures, jeunes qui percent et arrivée de recrues majeures comme Illya Zabarnyi (23 ans) et Lucas Chevalier (24 ans). Le capitaine admet les difficultés de début de saison, mais rappelle la logique du football et l’exigence permanente du club. 

Marquinhos « Le foot c’est comme ça, c’est très difficile d’avoir une saison linéaire »

« Est-ce que tu as cette frustration en revanche de te dire que depuis le début de saison, malheureusement, vous n’avez toujours pas eu l’équipe type. Vous êtes toujours dans des ajustements, la gestion de l’effectif, la gestion des temps de jeu. Est-ce que toi, en tant que capitaine, tu es frustré de te dire que vous n’êtes pas à 100% ? Tu sens l’équipe moins forte pour l’instant que l’année dernière ?

L’histoire du foot est comme ça. C’est comme ça qu’on voit des talents arriver, qu’on voit des jeunes saisir des opportunités. Le foot c’est comme ça, c’est très difficile d’avoir une saison linéaire. Le coach fait confiance à tout le monde. Mercredi, on a vu le petit Quentin (Ndjantou), qui est un gamin. Il a commencé un match comme ça (contre Tottenham). Le coach fait confiance à tout le monde, il n’a pas peur de faire confiance. Ce sont des gamins comme ça qui saisissent des opportunités et profitent de ces moments pour se montrer.

Marquinhos « Je pense que ce n’est pas aussi simple et facile d’arriver dans une équipe qui a déjà tout gagné »

C’est vrai qu’on voit beaucoup de jeunes, un peu plus que prévu parce qu’il y a beaucoup de blessures de joueurs cadres. Mais il y a eu beaucoup de critiques sur le recrutement, certains ont dit que le PSG n’avait pas assez recruté. Mais c’était une façon de faire confiance aux jeunes. Concernant le recrutement, il y a quand même deux joueurs importants qui sont arrivés : Illya Zabarnyi et Lucas Chevalier. Comment tu juges leur adaptation ?

Je pense que ce n’est pas aussi simple et facile d’arriver dans une équipe qui a déjà tout gagné. Mais eux, ils ont fait une très belle adaptation. Je pense que nous, en tant qu’équipe, on essaie de les mettre dans les meilleures conditions pour qu’ils puissent aussi faire un bon travail. Je pense que de plus en plus ils vont comprendre ce qu’est Paris, ce que représente d’être un joueur du Paris Saint-Germain, le poids que ça représente. Puisqu’ils ont été recrutés par le Paris Saint-Germain, c’est qu’ils ont sûrement des énormes capacités et qualités, et on leur fait confiance. Même moi, depuis toutes ces années ici, j’ai eu des difficultés dans certains matchs, à certains moments. C’est normal que les joueurs aient des moments difficiles mais ils ont la capacité pour rebondir.

Marquinhos « Nous, en tant que capitaine, en tant que joueur, on essaie toujours de dire qu’il ne faut pas douter de ses capacités »

C’est peut-être un peu plus particulier pour Lucas Chevalier qui est français, qui remplace une légende, Donnarumma, qui a été très bon sur la fin de saison en Ligue des Champions et qui a un poste particulier, le poste de gardien de but. Il y a beaucoup de pression pour lui. Comment juges-tu son début de saison? Et est-ce ton rôle de capitaine aussi de l’intégrer, de le rassurer et de le mettre en confiance?

Oui, toujours. Je pense que le rôle des gardiens est toujours très important. Comme je l’ai dit, c’est toujours difficile de rentrer dans une équipe qui était championne, avec un gardien qui était très important, qui a fait des arrêts importants. Ce n’est pas aussi simple de rentrer et faire des matchs de haut niveau. Lui, on n’oublie pas que c’est encore un jeune gardien qui a beaucoup de marge de progression. Il montre déjà ses capacités, il l’a montré à Lille, il l’a montré en équipe de France, il essaie toujours de le montrer au Paris Saint-Germain. Nous, en tant que capitaine, en tant que joueur, on essaie toujours de dire qu’il ne faut pas douter de ses capacités. Comme j’ai dit avant, moi j’ai eu plein de saisons où j’ai eu des difficultés, j’ai fait des erreurs moi aussi, des moments difficiles, comme tout le monde. C’est là où tu dois être costaud et être vraiment exigeant avec toi-même pour toujours chercher à s’améliorer. Une fois que t’as montré tes capacités à Paris, tu peux vraiment faire de belles choses dans ta carrière. Tu vas arriver en équipe de France, être titulaire en équipe de France, nommé comme meilleur gardien du monde. C’est pour ça que nous, on va être là pour l’aider.

Marquinhos « Même si nous, en tant que joueurs, on a des moments difficiles, le lendemain, il faut venir ici, continuer à bosser »

C’est là que ton rôle est important, parce que ton rôle a évolué là-dessus et c’est vrai que tu es totalement dans la transmission, dans l’intégration, l’adaptation de ces joueurs-là. J’imagine qu’avec tout ce que tu nous dis sur Lucas Chevalier ou même Zabarnyi, ça te rassure pour la suite quand tu vois le travail au quotidien sur les entraînements?

Oui, ça me rassure. Parfois, c’est différent quand tu les vois à l’entraînement et quand tu vois le match. A l’entraînement, tu peux voir beaucoup plus ce qu’ils peuvent apporter, on le voit au quotidien. Ça me rassure vraiment les qualités qu’ils ont, surtout avec la mentalité qu’ils ont aussi, la mentalité de continuer à travailler, de toujours bosser, de toujours essayer de donner son maximum. Même si nous, en tant que joueurs, on a des moments difficiles, le lendemain, il faut venir ici, continuer à bosser pour sortir des moments de difficultés.

Vous visez le doublé en Ligue des Champions? Tu veux gagner la Ligue des Champions une deuxième année d’affilée?

Ah oui, c’est ça le discours dans le vestiaire, si on veut vraiment marquer l’histoire. On l’a déjà marquée, mais il faut être exigeant envers nous-mêmes, il faut toujours vouloir gagner. »

Marquinhos n’a pas cherché l’enrobage : une saison sans turbulences n’existe pas, surtout au Paris Saint-Germain. Pour lui, les blessures et les ajustements ne sont pas des excuses mais la mécanique naturelle d’une grande équipe où les jeunes, à l’image de Quentin Ndjantou (19 ans) contre Tottenham, saisissent des opportunités que personne n’avait programmées. Le capitaine insiste sur le contexte : débarquer dans un vestiaire champion d’Europe n’a rien d’évident, et Chevalier comme Zabarnyi doivent digérer le poids de Paris. Il martèle que l’adaptation, même pour des joueurs recrutés pour leur potentiel énorme, demande du temps, de la patience et beaucoup de travail.

Et il en parle en connaissance de cause, lui qui a connu des creux. Au quotidien, il voit les qualités, les efforts, la mentalité. C’est pour cela qu’il reste confiant : l’exigence ne baisse pas, et l’objectif du doublé en Ligue des Champions ne fait pas trembler le vestiaire, il le stimule. Il faudra joindre les actes à la parole, mais Marquinhos a déjà prouvé qu’il donnera tout. Si l’équipe arrive à trouver une certaine continuité, sans blessure, il faudra compter sur elle. Le PSG qui fait un doublé en Ligue des Champions n’a rien d’impossible et il va falloir suivre tranquillement la montée en puissance. L’absence de préparation, les blessures, et malgré cela, l’équipe reste tout en haut des différents classements, on peut être confiant.