Katoto brise le silence et accuse la direction du PSG

Marie-Antoinette Katoto (26 ans), attaquante du Paris Saint-Germain, s’est confiée à l’AFP sur la situation tumultueuse du club parisien. Dans cet entretien, elle revient sur la gestion interne du PSG et le départ difficile de l’entraîneur Fabrice Abriel (45 ans), pointant du doigt un climat de « manipulation » et d’instabilité.

Katoto « Il y a eu de la manipulation et du manque de respect « 

« Je m’attendais à ce que cela finisse mal mais pas autant. Il y a eu de la manipulation et du manque de respect : on m’a reproché ma réaction, je m’en veux car il me restait plus quelques jours à tenir… Mais sur un énième manque de respect, j’ai réagi, je n’aurais pas dû.

Fabrice Abriel

Il était seul contre tous, on a voulu lui mettre des bâtons dans les roues, cela a été dur pour Fabrice Abriel mais aussi pour Jocelyn et Gérard Prêcheur. Je savais dès le début que cela allait se passer comme cela, il a voulu faire d’une manière qui ressemblait à ses valeurs, il n’a pas voulu changer pour le club. Quand on voit comment c’est instable, on ne peut pas toujours dire que c’est la faute de l’entraîneur, j’ai eu trois entraîneurs en trois saisons, c’est un bordel pas possible »

Depuis l’affaire Kheira Hamraoui (35 ans), l’équipe féminine du Paris Saint-Germain traverse une crise profonde, marquée par des tensions internes et une instabilité chronique. L’agression de la milieu de terrain en novembre 2021 a agi comme un révélateur des fragilités du vestiaire, divisant le groupe et installant un climat de défiance durable. Les épisodes de harcèlement, les soupçons de manipulation et la gestion maladroite de la direction ont laissé des traces, empêchant le club de retrouver la sérénité nécessaire à la performance.

Cette période trouble s’est prolongée par une succession de choix contestés, à l’image du changement de capitanat qui a opposé Grace Geyoro (27 ans) à Fabrice Abriel (45 ans), générant de nouvelles tensions et menaçant la stabilité du groupe. Sur le plan sportif, l’équipe n’a cessé de décevoir : élimination précoce en Ligue des champions, absence de trophée et, plus récemment, une finale de Coupe de France perdue face au Paris FC, suivie du limogeage de l’entraîneur.

Dans ce contexte, le cas de Marie-Antoinette Katoto (26 ans) illustre les contradictions de la politique du club. Malgré une grave blessure et des performances en retrait, la direction a choisi de conserver sa star, symbole d’un attachement aux cadres historiques, mais aussi d’une gestion à deux vitesses, où certaines sont soutenues envers et contre tout, tandis que d’autres sont poussées vers la sortie.

Cette valse des entraîneurs – trois en trois saisons – et l’absence de cap clair ont fini d’installer le PSG féminin dans un cycle d’instabilité, bien loin des ambitions affichées par le club.