Ceferin enterre la Super Ligue et regrette le faible niveau de la Ligue 1 et la Bundesliga

Aleksander Ceferin, président de l’UEFA, s’est confié au média croate Sportske et est revenu sur certains dossiers chaud, notamment la Super Ligue. Il assure que cette dernière est derrière nous et que les clubs persistent par ego, mais que cela ne se fera pas. Il a aussi évoqué la Ligue 1, qui comme la Bundesliga, n’est pas un championnat fort selon lui. Le manque de concurrence est criant et ne permet pas, selon lui, aux top clubs de ces ligues de bien se préparer pour la Ligue des Champions.

Ceferin « C’est vrai, ces deux championnats ne sont pas forts. »

« C’est vrai, ces deux championnats ne sont pas forts. Deux clubs dominent. Il y a plus de concurrence en Italie, mais ils ne sont pas financièrement solides. La Premier League a la plus grande tradition, les supporters sont différents de ceux d’Italie.

Ceferin « Ils essaient de satisfaire un peu plus leur ego »

Quand nous étions en guerre avec la Super League, les supporters anglais nous ont aidés. Les Italiens et les Espagnols n’ont rien fait. Les Allemands et les Français n’y étaient pas puisque leurs clubs n’étaient pas concernés de près (par la Super League à laquelle le Bayern et le PSG n’ont jamais adhérée, ndlr). C’est fini. Ils essaient de satisfaire un peu plus leur ego, mais ça ne pourrait jamais marcher de toute façon. », Propos relayés par RMC Sport.

L’élimination du Bayern Munich en quart de finale de la Ligue des Champions et celle du Paris Saint-Germain en demi-finale, ont fait couler beaucoup d’encre, ces derniers mois. À chaque fois que cela se produit, on revient sur l’idée qu’ils évoluent dans des championnats moins forts que les autres du top 5 en Europe. Mais n’oublions pas que la finale de 2020 de la Ligue des Champions retrouvait à la fois le PSG et le Bayern Munich. Comme quoi, c’est possible.

 Ensuite, il faut aussi nuancer la défaite du PSG à Madrid et celle du Bayern Munich contre Villareal. Le PSG a dominé quasiment tout le match et s’est écroulé mentalement. Un aspect qui doit être travaillé évidemment, mais qui n’a pas forcément de lien avec la Ligue 1. Le Bayern Munich a manqué d’efficacité. Un comble pour l’équipe la plus efficace d’Europe. Mais cela n’est pas lié à la Bundesliga. Évidemment, le manque de concurrence au sein de ces deux championnats existe, les deux clubs sont trop seuls au sommet et cela peut jouer dans la quête de l’intensité européenne. 

La Super Ligue n’a pas vécu longtemps, mais certains s’accrochent à l’idée. Notamment en Italie avec la Juventus Turin, qui a vu son hégémonie prendre fin et le FC Barcelone et le Real Madrid, en Espagne, qui de leurs côtés voient l’aspect financier. Ces clubs ne vont rien lâcher, pour eux, leur statut leur permet de prétendre à la protection d’une ligue européenne qui servirait leurs intérêts. Mais comme le dit Ceferin, cela perdure plus par ego que par réalisme.

 On a bien vu que le monde du football avait rejeté en bloc cette compétition élitiste qui voulait fermer ses portes « aux petits clubs ». C’est le contresens de l’histoire, mais l’idée du monde actuel ou les clubs les plus importants veulent le rester et réclame la légitimité d’être protégé. Au nom de quoi ? De leurs intérêts. Mais le football est un sport populaire et ouvert à tous et entend bien le rester.

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