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Daniel Riolo se moque de la tentative d'autorité de Patrick Kluivert

Autour du PSG

Daniel Riolo « Je maintiens que passer du duo Leonardo-Ancelotti à Blanc + « X » est une régression »

L’interview que Thiago Motta a donné à La Gazzetta dello Sport a fait l’objet de l’avis tranché de Daniel Riolo dans l’émission l’After Foot sur RMC. Même si l’agent du milieu parisien a tenté d’éteindre le feu provoqué par les propos de Thiago Motta, Riolo estime que le Paris Saint-Germain doit au contraire y prêter attention :

« Thiago Motta vient en écho de ce qu’ont dit Sirigu et Van Der Wiel. (…) Ce club (le PSG ndlr) ne fonctionne pas bien, contrairement à ce qu’on pense(…) Attention on ne crache pas dans la soupe, le PSG est quart de finaliste de la Ligue des Champions chaque année, c’est très bien mais le but c’est de grandir. Je maintiens que passer du duo Leonardo-Ancelotti à Blanc + « X » est une régression.

Les résultats en Ligue 1 ne sont pas la preuve pour moi d’une progression, c’est un leurre. Ce club vit encore sur les acquis du duo Leonardo-Ancelotti quant au travail, quant au recrutement.

Ca va s’essouffler là, puisque Ibra était le leader, le vrai patron, on le sait c’est lui le vrai patron! Ca va être très dur de le remplacer, Thiago Motta l’a dit, parce que les autres n’ont certainement pas les épaules pour être les patrons et que le club n’a pas de management. Il faut que les dirigeants écoutent Thiago Motta car sinon ça va être très compliqué pour la gestion de ce club.« 

Sur le fond il est effectivement compliqué de donner tort à Thiago Motta ainsi qu’à Riolo, cela fait maintenant 3 ans que Leonardo a quitté son poste de directeur sportif, et c’est peu de dire que la place est restée vacante. Bien sûr entre temps le club a su recruter de très bons joueurs, mais comme on l’a souvent répété, les dirigeants parisiens ont tendance à trop miser sur des têtes d’affiche au détriment d’un recrutement basé sur une logique sportive. Si l’on regarde l’équipe type du PSG cette saison, l’effectif a été en majorité recruté par Leonardo, c’est dire l’influence du Brésilien encore aujourd’hui.

Pourtant de là à dire que le club est en régression c’est aller vite en besogne, certes un club de haut niveau sans directeur sportif reste une anomalie mais c’est maintenant que l’on va pouvoir jauger de la capacité du club à relancer un nouveau cycle. Et là, Nasser Al-Khelaïfi serait bien inspiré d’approfondir ses recherches pour s’attacher les services d’une personne compétente à ce poste.

Enfin se pose le problème du leader de vestiaire qui risque d’être récurrent l’année prochaine. Si Thiago Silva a perdu sa place dans la sélection du Brésil c’est essentiellement parce que Dunga s’est senti « lâché » par celui qui était son capitaine.
Le défenseur parisien, dont les qualités sont vantées par tous, était apparu terriblement fragile lors de la coupe du monde au Brésil et les supporters ont très peu apprécié la fameuse séance de pénalty à laquelle il avait refusé de prendre part.

Même si il est le capitaine du PSG, on n’a pas l’impression qu’il sera celui capable de transcender l’équipe lors des coups durs ou lors des grosses échéances sur la scène européenne. Nous en voulons pour preuve la double confrontation contre Manchester City. Il a réalisé de très bonnes prestations individuellement, mais il n’a pas eu d’impact sur l’état d’esprit de l’équipe, il n’a pas trouvé les mots pour sonner la révolte.

Rappelons qu’un capitaine se doit d’être le relais des instructions du coach, il est par extrapolation l’image de l’équipe. Le Brésilien fait le job mais sans fioritures. Les étincelles c’est Zlatan qui les incarnait et on sait d’avance qu’un joueur de son charisme n’existe pas sur le marché.

Alors le PSG va devoir ajouter deux ou trois joueurs qui ont une grinta et une détermination hors normes. Laurent Blanc va devoir réfléchir à des schémas tactiques qui impliquent que Thiago Motta se retrouve souvent sur le banc, que Stambouli soit la 4e option pour son onze titulaire, que son 4-3-3 ne soit plus le seul et unique dispositif.

A ce sujet, la saison prochaine sera sûrement déterminante pour le Cévénol et particulièrement oppressante. Si Blanc avait l’impression que les médias réduisaient son travail à un poste de sélectionneur amélioré, il va sans dire que si le PSG éprouve des difficultés l’année prochaine suite au départ d’Ibrahimovic, son statut sera encore plus mis à mal.

Alors si le fond des propos de Thiago Motta était de dire que le PSG a une « valise » de devoirs d’été, on ne peut que lui donner raison.

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