Daniel Riolo « c’est pas mal d’attendre un peu avant de vouloir couper des têtes »

Après plusieurs prestations décevantes, le Paris Saint-Germain s’est imposé avec maîtrise face aux Girondins de Bordeaux hier au Parc des Princes (2-0, 8e journée de Ligue 1). Daniel Riolo a logiquement relevé plusieurs points positifs côté parisien sur cette rencontre. Et le journaliste de RMC en profite pour faire un tacle aux spécialistes qui ont multiplié les critiques envers les autres « spécialistes ».

« C’est le PSG qu’on attendait. Le pressing, la vitesse, les latéraux, les transmissions rapides, tout est bon.

(…) Avec des jambes, Motta peut donc aussi jouer dans un système qui réclame de l’intensité et pas seulement une conservation habile. Ce n’est que Bordeaux. Oui, l’argument vaudra toujours en L1. Mais encore une fois, jusque-là, Paris n’avait pas été bon. Mercredi en Bulgarie, l’équipe en face était faible, Paris avait été médiocre.

Lancé, à la pointe d’une équipe qui joue de façon plus directe, Cavani est évidemment excellent. Il n’y a que dans notre petit monde du foot qu’on pouvait penser le contraire.

En seconde période, avec deux buts d’avance, Paris n’est plus obligé d’harceler l’adversaire. Il peut reculer, placer des contres. C’est ça aussi, le style Emery. Comme les ballons donnés au-dessus de la défense par Verratti, vers les latéraux. (…)

A Toulouse, il n’y avait pas un joueur pour rattraper l’autre. Là, pas un n’est pas dans le ton. Di Maria perd des ballons, ok, mais il est dans quasi tous les coups offensifs. Il peut mieux faire ? Certainement. Lucas n’est pas parfait non plus, mais ses efforts sont importants dans ce jeu là. Et comme je l’ai souvent dit depuis le début de cette saison, je lui vois faire beaucoup de progrès dans ses choix. Son QI foot semble en net progrès.

Dans cette seconde période, on attend aussi l’entrée de Ben Arfa. Pas trop tard. Pour que ça sente, que ça ressemble à un nouveau départ. Si Emery est un peu psychologue…

Le coach parisien lui a donné 15 minutes. Son style nonchalant détonne avec l’ensemble. Peut-il presser, multiplier les courses ? Ça reste à voir.

Il n’y a toujours rien de fait, rien de joué. C’est un match de championnat qui peut être considéré « banal » ! Mais dans le climat actuel, il va aider à la confiance du groupe. Il peut aussi, éventuellement, pousser certains à penser que c’est pas mal d’attendre un peu avant de s’enflammer. De vouloir couper des têtes. Laisser le temps de bosser, de mettre en place le changement, c’est pas tendance, mais on devrait y penser… »

En effet, après plusieurs matchs où il y avait plusieurs choses qui n’allaient pas, le PSG a su hausser son niveau de jeu. Plusieurs joueurs au centre des critiques ont parfaitement répondu et toute l’équipe a été performante. De quoi montrer aux plus sceptiques que Paris pouvait encore progresser après ses premiers matchs. Certains spécialistes semblaient penser que les Parisiens étaient dans une impasse. C’était pourtant plutôt une période d’adaptation. On note tout de même que les inquiétudes sur Thiago Motta étaient sans doute un peu plus justifiées, puisque sa méforme durait depuis quelques mois.

Toutefois, autant les vives critiques après quelques matchs étaient exagérées, autant il ne faut pas déjà penser que le PSG a tout réglé. C’était un très bon match, mais il en reste beaucoup. Il faut confirmer cette belle performance et en enchaîner d’autre afin de prouver que Paris fait partie des grands clubs et fêter des titres en fin de saison

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