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Autour du PSG

Dézèque « Le patron c’est Emery, il est le mieux placé pour dire à ses joueurs s’ils jouent mal ou non »

Entre des choix tactiques controversés, des joueurs faisant publiquement état de leur frustration et des résultats sportifs mitigés, les tensions se cristallisent autour de l’entraîneur du Paris Saint Germain, Unai Emery, après le terne 0-0 concédé face à Marseille, dimanche dernier.

L’on peut considérer le technicien basque comme courageux, incompris mais un constat s’impose, il ne suscite manifestement pas l’adhésion de ses joueurs, et notamment des cadres. Signe de cette crispation, Marco Verratti qui est remplacé un peu avant l’heure de jeu. Une décision pas du tout du goût du joueur, qui le fait savoir en se plaignant ouvertement auprès de ses coéquipiers sur le banc. La sortie d’Angel Di Maria s’est faite elle sur un mode plus sobre mais pas moins dépité: le visage fermé, l’Argentin a ignoré l’entraîneur espagnol en quittant le terrain.

Cette réaction épidermique contestant ouvertement le choix d’entraîneur et prenant les observateurs à témoin en dit long sur l’ambiance qui règne entre Emery et ses cadres. Mais pour le journaliste de France Bleu Romain Dézèque, les deux joueurs n’ont pas eu le comportement approprié. Installés confortablement au poste de titulaire, ils n’arrivent plus à être objectifs sur leur performance.

« C’est vrai que ça fait mal de quitter les copains quand on est quasiment intouchable mais messieurs ne l’oublions pas, le plus important c’est bien le collectif. Leurs performances n’ont d’ailleurs pas vraiment apporté à l’équipe. On l’a tous remarqué, d’un point de vue tactique, le jeu a trouvé d’avantage d’efficacité avec l’entrée de Blaise Matuidi puis Jesé et Ben Arfa. »

Lors de son intronisation au poste d’entraîneur du PSG, Emery l’avait clairement annoncé, il souhaite s’affranchir du système précédent et instiller une seine concurrence entre les joueurs. Fini donc l’ère Laurent Blanc, marqué par les divers passe-droits, des rotations dans l’effectif pas toujours équitables. Seulement, ce changement ne plaît guère aux joueurs cadres, brutalement propulsés hors de leur zone de confort.

« N’en déplaise aux rois déchus mécontents de remettre leur survêtement, et ils l’ont fait savoir. Ils avaient surement obtenu l’immunité sous l’ère Laurent Blanc, qui ménageait plutôt son groupe. Là, Unai Emery tranche dans le vif et pique l’orgueil de ses joueurs. Tant mieux, parce qu’un grand sportif ça marche aussi à l’orgueil. Après tout le patron c’est Unai. C’est quand même lui le mieux placé pour dire à ses joueurs s’ils jouent mal ou non. Il doit encore imposer sa patte. »

Gêné de longs mois par une pubalgie, Marco Verratti peine encore à retrouver le niveau qui était le sien autrefois. Le joueur manque de lucidité et opère fréquemment les mauvais choix. Pareillement pour Di Maria qui n’arrive pas à regagner son niveau d’antan. Les joueurs cadres déçoivent et logiquement les remplaçants veulent leur succéder sur le terrain. Emery doit effectuer des choix provocants même s’il faut déplaire à ceux confortablement installés.

« La meilleure manière de convaincre s’est aussi en imposant ses décisions, de les forer à rentrer dans le rang. comme à l’armée. Surtout si ceux-ci perdent tout objectivité sur leurs prestations. Et ça permet aux remplaçant râleurs de jouer. Et bien tant mieux puisque la concurrence dans une équipe, ça donne des résultats plutôt satisfaisants. »

Unai Emery est toujours en train de s’adapter. Il fait beaucoup d’efforts au Camp des Loges pour se rapprocher de ses joueurs mais il ne devra pas négliger dans les prochains jours la communication avec ses joueurs. Le risque de cassure est prégnant avec les cadres.

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