Hongrie/Portugal (2-3) - Analyse des performances des joueurs du PSG

Le Portugal a décroché une victoire précieuse en Hongrie (2-3), dans un match animé qui confirme son statut de favori des qualifications. Derrière le succès collectif, certaines individualités se distinguent par leur impact ou leur absence de relief. Vitinha a rayonné dans l’entrejeu, João Neves a confirmé sa progression, Nuno Mendes a multiplié les courses et centres, tandis que Gonçalo Ramos, très peu trouvé, est resté dans l’ombre. Retour chiffré sur leurs performances.

Vitinha, métronome et architecte du jeu

Avec 100 passes réussies sur 101 tentées (99 %), Vitinha a incarné la maîtrise technique portugaise. Véritable régulateur, il a orienté le jeu par ses 8 passes longues réussies sur 8, tout en alimentant les zones offensives (23/30 passes dans le dernier tiers, 97 %).

Ses 105 ballons joués illustrent son influence constante. Il n’a pas seulement construit : il a aussi protégé l’équipe avec 2 interceptions et une présence physique dans les duels aériens (1/1 gagné). Dans la lignée de ses performances parisiennes, il s’affirme comme un cadre incontournable de la Seleção.

João Neves, la fiabilité de la jeunesse

Moins spectaculaire que Vitinha, João Neves a complété l’équilibre du milieu. Avec 45/51 passes réussies (88 %) et 13/18 réussies dans le dernier tiers, il a assuré la continuité entre récupération et relance.

Offensivement, il s’est signalé avec 1 tir (xG 0,33) et 3 touches dans la surface, mais c’est surtout son activité défensive qui a pesé : 1 interception, 6 duels disputés (dont 1/4 gagnés au sol). À seulement 19 ans, sa lucidité balle au pied confirme qu’il n’est pas seulement une promesse, mais déjà une valeur sûre dans un secteur clé.

Nuno Mendes, percussion et volume de jeu

Latéral gauche très sollicité, Mendes a encore montré son importance dans le couloir. Avec 74 touches de balle et 41/47 passes réussies (87 %), il a su allier conservation et projection.

Dans la surface adverse, il a été menaçant : 2 tirs (xG 0,11) et 5 touches dans la surface, tout en multipliant les centres (14 passes dans le dernier tiers, 74 % de réussite).

Défensivement, son activité a été notable : 13 duels disputés (4/5 aériens, 3/8 au sol), 1 tacle réussi et 4 interceptions. Après des mois freinés par les blessures, il enchaîne et devient une arme essentielle à deux vitesses : sécuriser et déséquilibrer.

Gonçalo Ramos, fantomatique malgré l’envie

L’entrée de Ramos illustre une autre facette : celle d’un attaquant coupé du jeu. Avec seulement 6 touches de balle, il n’a pas tenté le moindre tir (xG 0,00). Ses statistiques se limitent à une propreté technique (5/5 passes réussies, 100 %) et une présence minimale dans la surface (1 seule touche).

Défensivement, il s’est signalé par 1 interception et 2 duels disputés (1/1 gagné dans les airs, 0/1 au sol). Sa prestation traduit une implication sans ballon, mais un manque criant d’occasions créées par le collectif pour lui. Un match à oublier sur le plan offensif, qui pose encore la question de son rôle face à la concurrence en attaque.

Conclusion

Ce succès portugais en Hongrie (2-3) illustre la richesse d’un effectif où des profils variés cohabitent. Vitinha a dominé le milieu par sa précision chirurgicale, João Neves a confirmé sa progression dans les tâches de transition, Nuno Mendes a animé le flanc gauche avec intensité, tandis que Ramos a souffert d’un manque d’influence offensive. Cette diversité de contributions, positive ou plus neutre, offre une photographie intéressante de l’état actuel de la Seleção : une équipe talentueuse mais encore perfectible dans la complémentarité de son attaque.