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Interview - Djorkaeff évoque son histoire avec le PSG, Mbappé, le mercato et la LDC
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Interview – Djorkaeff évoque son histoire avec le PSG, Mbappé, le mercato et la LDC

Youri Djorkaeff, ancien milieu offensif du Paris Saint-Germain (1995-1996, il remporté la Coupe des Coupes), de l’Inter Milan (1996-1999) et de l’Equipe de France (82 sélections, champion du Monde 1998 et d’Europe 2000) notamment qui est aujourd’hui ambassadeur du PSG et travaille à la FIFA en tant que président de sa Fondation, a accepté de nous accorder une interview. Au cours de celle-ci, nous évoquons notamment son histoire avec le PSG, le lien qu’il garde encore, l’appel du directeur sportif Leonardo en 2011, ainsi que l’actualité du club avec la situation de Kylian Mbappé (attaquant de 21 ans), le mercato 2020 et la Ligue des Champions. 

Djorkaeff « si je devais jouer dans un club, ce serait le PSG. »

Votre histoire avec le PSG a commencé de façon particulière puisque votre père, Jean Djorkaeff a joué à Paris avant, cela a joué sur votre enfance ?

Oui, cela a été important pour moi. Surtout parce qu’il avait joué à Lyon et Marseille aussi, mais j’étais pas né ou trop jeune. Mais ma jeune adolescence je l’ai passé à Paris et mes premières expériences au stade ont été avec mon père qui jouait au PSG. Mes souvenirs avec mon père en tant joueur sont avec Paris. Cela m’a marqué, ça a bercé mon enfance. Alors je me suis dit que si un jour il y avait la possibilité, si je devais jouer dans un club, ce serait le PSG.

Cela avec l’idée de suivre votre père, ou parce que vous étiez un supporter du PSG ?

Au départ, c’était vraiment pour faire comme mon père. Le PSG, je l’ai toujours suivi, mais un jour je me suis dit que ce serait génial…Cette expérience que je l’ai eue en Equipe de France, j’ai été sélectionné avec Monaco, et c’était génial, fascinant de pouvoir échanger avec mon père sur le fait d’avoir fait la même chose.

Et quand le PSG s’est intéressé à moi, qu’il y a eu cette opportunité, c’est vrai qu’il y avait encore cette envie de vivre cette chose en commun.

Djorkaeff  » c’était une évidence d’aller signer à Paris si je voulais rester en France. »

Votre père vous avait incité à aller au PSG ?

C’était mon agent à l’époque, il s’occupe de tous les transferts. Il voulait surtout le mieux pour son fils et son joueur. Et la proposition du PSG était une bonne proposition. Surtout, elle me donnait aussi l’occasion de joueur en première division sous les feux des projecteurs plus que Monaco. Là-bas, on avait toujours ce problème de média, de fans, de public.

En France, il y avait deux clubs qui avaient toute la lumière : Paris et Marseille. Pour moi, c’était une évidence d’aller signer à Paris si je voulais rester en France et je voulais avoir cette expérience française. Même si c’était dans un des clubs les plus durs, c’était un vrai challenge. C’est pour cela que j’ai signé.

Pouvez-vous nous raconter un peu les discussions ? Cela a été long de vous décider ?

Youri DJORKAEFF of PSG during the European Cup Winners Cup match between PSG and Rapid Wien at Stadium Roi Baudouin, in Bruxelles, Belgium on 8 May 1996 ( Photo by Eric Renard / Onze / Icon Sport ) – Stade Roi Baudouin – Bruxelles (Belgique)

Luis Fernandez m’avait contacté, derrière j’ai rencontré Michel Denisot, Moultier aussi était dans les premières discussions. Après cela a été avec Denisot. Cela a été assez rapide, parce que le club me voulait, j’étais en fin de contrat à Monaco donc il n’y avait pas à discuter d’un transfert, et puis j’avais vraiment envie de rejoindre ce club. Il y avait eu de belles choses de faites en Europe avant que je signe.

La moitié de l’Equipe de France jouait au PSG, donc c’était vraiment idéal pour moi, pour asseoir une notoriété que je commençais à avoir en France. Et jouer au PSG, au Parc des Princes, pour moi c’était une belle occasion personnelle d’impacter encore plus le football français, l’équipe nationale et le public français.

Djorkaeff « J’avais besoin d’une expérience avec encore plus, ce que le PSG pouvait m’offrir. »

Le PSG, c’était l’étape à faire avant l’étranger ?

Tout à fait, parce que j’avais fait 4 ans à l’AS Monaco qui étaient extraordinaires, cela m’avait permis d’être meilleur buteur, de jouer en Equipe de France, de gagner des titres. J’avais besoin d’une expérience avec encore plus, ce que le PSG pouvait m’offrir. C’était la folie du Parc des Princes, vivre dans une ville extraordinaire, l’une des plus belles capitales du monde, et être confronté tous les joueurs à l’équipe.

Aux journaux L’Equipe, Le Parisien, Le Figaro, être confrontés tous les jours aux journalistes qui demandent si je suis content, de parler du fait d’avoir marqué ou non (rires). C’étaient toutes ces choses-là qui faisaient en sorte que le challenge était vraiment excitant. Il y avait aussi l’envie de retourner à Paris, j’y avais vécu. Je me sentais à la maison.

On parle souvent de la pression au PSG, mais cela semble vous avoir motivé encore plus ?

Oui, et puis à cette époque il y avait à L’Equipe Pierre Ménès et Gilles Verdez, et d’autres journalistes, qui étaient très bons, assez durs mais toujours justes. Je n’ai pas eu de problème avec eux. C’était plaisant de finir l’entraînement et d’avoir cette pression de la presse. C’était stimulant.

Et la presse n’a jamais été un problème pour moi. Ceux qui écrivaient mal, écrivaient, et ceux qui écrivaient bien, écrivaient bien.

Les critiques ne vous gênaient pas ?

Je n’ai jamais eu besoin d’un journaliste pour me dire que j’avais fait un mauvais match. Quand j’avais fait un bon ou un mauvais match, j’ai rarement lu.

Djorkaeff « J’ai toujours dit qu’il y a une façon d’entrer dans un club. »

Comment expliquer que mon année se passe aussi bien aussi vite ?

Je pars du principe que ma faculté d’intégration aide, comme je l’ai fait partout. Je comprends vite les choses. J’ai toujours dit qu’il y a une façon d’entrer dans un club. Il faut être sûr que l’on signe le bon contrat. Je ne suis pas le genre d’aller voir au bout de 2 mois pour dire que « ah non ce n’est pas cela que j’ai signé ».

C’est le comportement que j’ai eu avec Michel Denisot. « Je suis joueur, tu es président, je suis face à toi et c’est important. Ce que je vais dire, tu ne pourras pas dire que c’est quelqu’un d’autre. Et c’est pareil pour toi. On va se regarder les yeux dans les yeux. Quand il y a un mauvais moment, ce sera encore les yeux dans les yeux, parce que tu ne penseras pas que ce qui est reporté c’est par moi ».

Après, il n’y a que le football qui comptait. Et j’ai eu la chance de tomber sur un groupe extraordinaire. Sincèrement, je ne m’attendais pas à ça à Paris, on m’avait dit que ce sera difficile. Et ça a été tout le contraire. J’étais avec des joueurs avec qui je n’avais jamais joué et dès le début ils sont venus vers moi, ils m’ont accompagné, m’ont drivé, ont permis mon intégration en deux secondes.

Djorkaeff « les joueurs qui étaient là étaient très attachés au club, ce qui fait que tout le monde tirait dans le sens du club. »

Joie PSG – Vincent GUERIN / Youri DJORKAEFF – 06.05.1996 – Paris Saint Germain / Rapid de Vienne – Finale Coupe des Coupes – Stade Roi Baudouin – Bruxelles (Belgique)

On entend souvent qu’il y a des problèmes dans le vestiaire, mais quand les joueurs parlent on ne les retrouve pas…

Non, il n’y avait pas de problème. Comme partout, parfois il y a des choses dans le vestiaire. Mais cela restait dans le vestiaire. On avait une maturité d’équipe, des joueurs qui connaissaient bien le championnat et le football. Et je pense que tous les joueurs qui étaient là étaient très attachés au club, ce qui fait que tout le monde tirait dans le sens du club avant de penser à soi.

Cela a été le petit plus pour gagner en Europe ?

Oui, je pense. Bien sûr, chaque génération a une équipe de talent. Mais je pense que la cohésion d’un groupe est très importante. Surtout à Paris, où il y a beaucoup de pression de l’extérieur, des fans, de la presse. La pression est là au quotidien. Mais le groupe était fort, vivait bien ensemble et on avait des objectifs en commun.

Vous avez été très vite apprécié des supporters, cela reste une fierté ?

Oui, cela reste une grande fierté. Parce qu’ils ont compris que c’était mon club, que ce maillot je l’aimais, il n’y avait pas faux. Ce n’était que du vrai. Encore aujourd’hui, sur la chaise de mon bureau à la FIFA (il montre le maillot du PSG, ndlr). Et puis, j’ai adoré les supporters à Paris.

Moi, jouer au Parc des Princes avec ce stade plein, ces tribunes qui sentent le foot…Il y a eu des problèmes, mais le soir de match arriver au Parc quand c’est un peu le bordel, c’est bien aussi.

Djorkaeff « J’étais trop bien dans la ville, c’était mon stade, mon club. »

Cependant, vous êtes parti au bout d’une année. Vous avez dit il y a peu que c’était parce que la direction a mis du temps à venir vers vous pour parler du contrat. Il n’y a que ça ?

Mon objectif c’était de finir ma vie à Paris. J’avais envie de m’installer sur du long terme, j’étais trop bien dans la ville, c’était mon stade, mon club. J’en ai parlé avec les dirigeants en décembre, alors que j’étais arrivé en août. Ils m’ont dit qu’ils allaient y réfléchir, mais ils m’ont fait une proposition c’était beaucoup trop tard, j’avais déjà tous les plus grands clubs qui me voulaient, dont Barcelone et l’Inter Milan. Les perspectives de carrière, je ne parle pas de chiffres, cela vient après, étaient plus grandes que celles que Paris proposait à l’époque.

Avec Barcelone ou l’Inter, on parlait de gagner la Ligue des Champions, des triplés chaque année, des grands joueurs. Au PSG, c’était plutôt pour resigner un contrat, bien sûr valorisant, mais les objectifs n’étaient pas aussi grands au niveau sportif.

Djorkaeff « Mon père, a été le premier capitaine du club, cela veut dire pour moi. »

Si les dirigeants du PSG étaient revenus vers vous plus tôt, vous auriez resigné ?

J’aurais sûrement mis plus de temps à partir. Cela ne veut pas dire que je ne serais pas parti. Ce n’est pas un regret. L’année que j’ai passé à Paris a marqué ma vie d’homme, et de joueur. Pour le club, c’est la même chose. Derrière, j’ai fait des choses incroyables avec l’Inter Milan. Je n’ai pas de regret, je préfère ce genre de relation que de partir sur une mauvaise année.

Vous n’avez jamais regardé derrière en vous demandant si en restant à Paris vous seriez encore un peu plus dans les légendes du club ?

Mon père y est, donc ça me suffit (rires). C’est le plus important. Il a été le premier capitaine du club, cela veut dire pour moi.

Et lui à ce moment n’a pas essayez de vous faire rester dans « son club » ?

Former PSG player Jean DJORKAEFF (right) and his son, former PSG player Youri DJORKAEFF (left), during the Ligue 1 match between Paris Saint Germain and Marseille at Parc des Princes on October 27, 2019 in Paris, France. (Photo by Dave Winter/Icon Sport) – Youri DJORKAEFF – Jean DJORKAEFF – Parc des Princes – Paris (France)

Non, parce qu’il y avait quelque chose que lui n’avait pas fait : jouer dans les grands clubs étrangers. Quand l’Inter Milan m’a recruté, je rentrais encore dans une autre dimension. La première fois que j’ai parlé avec l’Inter, j’étais avec Mazzola (ancien milieu, 1960-1977), Fachetti (ancien latéral gauche, 1960-1978), Corso (ancien ailier, 1957-1973), Suarez (ancien milieu gauche, 1961-1970), qui m’ont fait venir et qui m’ont parlé du club. Ce sont des légendes du football.

Il n’y a pas eu l’occasion de revenir à Paris ?

Non, jamais…Ah si, mais en tant qu’entraîneur !

Djorkaeff « Il est venu et il m’a proposé le poste d’entraîneur. »

Cela vous intéresserait ?

C’est marrant, parce que c’est Leonardo, la première fois qu’il a été directeur sportif, il est venu et il m’a proposé le poste d’entraîneur. C’était Kombouaré l’entraîneur, il était premier du championnat, alors j’ai répondu que Kombouaré est un copain, et puis le PSG était premier. En fin de compte, ils ont pris Ancelotti.

Vous avez eu des regrets ?

Non, pas du tout. Avec Leonardo, on a une bonne relation, des fois on échange sur le club. On a joué dans ce club et on l’aime bien.

Vous pourriez être tenté aujourd’hui ?

Pour être entraîneur ? (rires). Je croyais pour être joueur (rires). S’il faut encore marquer des buts, je sais encore le faire ! Pour être entraîneur, il n’y a pas de discussion.

Djorkaeff « L’idéal c’est qu’il la gagne et que derrière il signe dans un grand club. »

Et aujourd’hui il y a Mbappé qui est dans une situation qui rappelle celle que vous aviez en tant que joueur, des grands clubs le veulent alors qu’il approche de la fin de son contrat, quel conseil lui donneriez-vous ? D’attendre pour marquer l’histoire avec le PSG ? Ou de partir s’il y a la bonne opportunité ?

Je pense que Mbappé, la bonne opportunité il l’aura toujours. Maintenant, il est sur un projet. Il entame sa 4e à Paris, c’est un jeune joueur. Je ne le vois pas rester 10 ans au PSG. Son avenir est de gagner des titres sur tous les continents, chose que peu de Français ont fait. L’année dernière, il a eu une belle occasion pour la Ligue des Champions. Malheureusement, il ne l’a pas fait. Cette année, il aura encore l’occasion. L’idéal c’est qu’il la gagne et que derrière il signe dans un grand club. Tout le monde sera content.

S’il part sans gagner la Ligue des Champions, pourra-t-on dire que c’est un échec ? C’est un peu dur ?

C’est dur oui, car ce ne serait pas l’échec d’un joueur. Ce sera un regret pour lui, mais on ne peut pas reporter l’échec d’un club sur un seul joueur. Mbappé représente le club, mais il y a trop de choses qui rentrent en jeu. Mais ce serait un regret pour lui.

Djorkaeff « Pour une fois, le club a pu se projeter sur autre chose qu’un match perdu à justifier. »

Qu’est-ce qui a manqué la saison passée pour gagner ce trophée selon vous ?

Je pense qu’il y a 2 choses. Déjà, on est tombé sur un très grand Bayern Munich. Des fois, on oublie de le mentionner, mais le Bayern a été incroyable sur tout le parcours et cette finale. J’ai beaucoup aimé le match. C’était une vraie finale de Champions League, avec le stress, des occasions, mais pas tant que ça. Le match était fermé. C’était une belle finale.

LISBON, PORTUGAL – AUGUST 23: Ander Herrera of Paris Saint-Germain is pressured by Robert Lewandowski and Thomas Muller of FC Bayern Munich during the UEFA Champions League Final match between Paris Saint-Germain and Bayern Munich at Estadio do Sport Lisboa e Benfica on August 23, 2020 in Lisbon, Portugal. (Photo by Michael Regan – UEFA/UEFA via Getty Images)
Photo by Icon Sport – Ander HERRERA – Thiago SILVA – Robert LEWANDOWSKI – Thomas MULLER – Estàdio da Luz – Lisbonne (Portugal)

Ensuite, on a manqué de réussite dans le dernier geste. Aussi de réussite dans les leaders, qui ont eu du mal dans cette finale à s’exprimer. Ils ont été presque absents. A ce moment où tu les attends…C’est une première fois. Pour moi, c’est le plus important c’est bien avant la finale, c’est d’y aller. On a passé les 8es, les quarts, et là on s’est dit « le signe est brisé ». Le retour contre Dortmund est peut-être le match le plus important. Pour une fois, le club a pu se projeter sur autre chose qu’un match perdu à justifier.

Djorkaeff « Je suis un peu surpris qu’il manque un peu de qualité dans le recrutement aujourd’hui du PSG pour atteindre cette marche finale qu’est la victoire. »

Mais c’est dur de s’en remettre, pour relancer la saison ?

Non, mais je suis un peu étonné, si je peux faire une critique positive, qu’après avoir fait ce parcours européen incroyable, fort en intensité et retournements, que derrière on ne sente pas qu’il y ait eu…Je ne suis pas dans les comptes du PSG, mais je suis surpris par le recrutement fait. Quand on a joué une finale, on a qu’une envie, c’est d’y retourner et de la gagner. Maintenant que l’on sait comment y aller, on veut la gagner.

Je suis un peu surpris qu’il manque un peu de qualité dans le recrutement aujourd’hui du PSG pour atteindre cette marche finale qu’est la victoire.

Le PSG s’est affaibli cet été ?

Je ne vois pas la valeur ajoutée qui peut faire la différence en finale de Ligue des Champions.

Djorkaeff « On dirait que la finale était il y a 100 ans. »

Comment expliquer le raté contre Manchester United ? De la fatigue ? Trop de confiance ? Comment passer la finale à ce match ?

Ce n’est pas que le match, c’est un peu tout le début de saison qui est comme ça. Alors que le club devrait surfer sur une finale de Champions League, il saborde un peu son début de saison. Alors tout le monde est dans l’expectative, le doute et on dirait que la finale était il y a 100 ans.

C’est plutôt un souci d’un football où va très vite, ou c’est particulier au PSG de changer aussi vite d’ambiance ?

C’est assez bizarre. Ces dernières années en Ligue des Champions ont été assez dures, traumatisantes dans l’esprit collectif, il y a une carapace qui s’est faite pour gagner en France. Et là, il y a la finale et on dirait qu’on est arrivé à l’objectif et que c’est la fin, qu’on va repartir comme ça.

Il manque un élan pour aller chercher la victoire ?

C’est un peu ce qui s’était passé en 1996 quand on a gagné la Coupe des Coupes. On a senti que le club avait atteint un objectif et derrière…voilà, on a continué. C’est peut-être aussi le championnat qui fait ça, parce qu’on sait que le PSG va être champion vu son effectif et cela fait qu’il n’y a pas une grande remotivation pour se remettre en selle tout de suite. Paris qui perd 2 matchs, ce n’est pas important dans le championnat français.

Djorkaeff « C’était aussi très intéressant personnellement. »

Avant de finir, nous allons revenir sur votre actualité. Pouvez-vous expliquer ce que vous faites au quotidien avec la FIFA et le PSG ?

Ce n’est pas un rôle principal. Je suis président de la Fondation de la FIFA, qui a été créée en 2018. J’ai construit depuis 1 an une nouvelle stratégie, qui amène la Fondation à être globale, à faire des projets pour ceux qui en ont le plus besoin, ceux qui n’ont pas accès au sport, au football. On fait des projets dans le monde entier.

A cause du Covid, on voyage moins mais on est présent sur tous les continents. C’est beaucoup de travail, et dans mon temps libre je fais aussi des actions, avec le PSG et l’Inter Milan aussi. Je suis aussi ambassadeur du PSG. Cela a commencé quand je vivais aux Etats-Unis. Le PSG cherchait quelqu’un pour représenter le club et je suis devenu cet ambassadeur afin d’ouvrir des portes sur le continent américain.

Et j’ai gardé cette relation quand je suis rentré en Europe. J’interviens sur des missions qui sont parfois très agréables. L’année dernière, je suis parti en présaison avec le club à Hong Kong. Une bonne mission (sourire). Ils savent aussi que je suis légitime par rapport aux joueurs, au staff, aux dirigeants et aux fans. Donc cela ne peut être que bénéfique. C’était aussi très intéressant personnellement d’être dans cet environnement et de discuter avec les Neymar, Mbappé, Verratti, les jeunes, le staff, avec Leonardo aussi.

Former PSG player Jean DJORKAEFF (right) and his son, former PSG player Youri DJORKAEFF (left), during the Ligue 1 match between Paris Saint Germain and Marseille at Parc des Princes on October 27, 2019 in Paris, France. (Photo by Dave Winter/Icon Sport) – Youri DJORKAEFF – Jean DJORKAEFF – Parc des Princes – Paris (France)

Quels sont les projets avec la FIFA ?

On a plein de projets, je suis aussi en charge des FIFA Légendes, les joueurs qui ont arrêté le football mais qui ont une aura incroyable et qui font de bonnes actions. On les utilise sur des matchs ou des événements. On est très attentif à tout ce qui est coaching, éducation, on fait des partenariats avec l’UNESCO, avec l’UN. On fait des choses qui permettent de prendre le meilleur de chacun et de l’offre à des jeunes qui ne ont pas autant privilégiées que la moyenne. On va dans des camps de réfugiés et on réfléchit à comment donner une chance à ces jeunes à travers le sport.

Djorkaeff « Je fais les choses qui m’intéressent et qui ont un sens pour moi. »

Comment vous voyez la suite ?

J’ai beaucoup de travail ici, mes journées sont très remplis. J’ai un objectif, j’ai construit une stratégie sur les 10 prochaines années. Je veux mettre en place tout cela. Après on verra, j’ai du temps, je suis jeune. J’ai encore beaucoup de choses à faire. Je prends mon temps, je fais les choses qui m’intéressent et qui ont un sens pour moi.

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1 Comment

  1. Blint

    25 octobre 2020 at 23:41

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