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Et votre meilleur souvenir ? Le meilleur ça dépend. C'est des tournées d'été en avant-saison où t'es vraiment en immersion avec les joueurs, t'es dans l'hôtel, t'es dans les avions, t'es aux Etats Unis. C'est des moments très, très sympa. Ça, c'était excellent. Après, les belles émotions pour monter les sujets et faire notre travail de communication sur le PSG, franchement c'est difficile de surpasser le 2-0 contre Dortmund au Parc au début du Covid. Parce que c'était exceptionnel. C'était tellement fort. Les interviews en fin de match, je me souviens d'avoir interviewé tout le monde et on a bien raconté cette histoire. Comment on a traité ce sujet dans le This is Paris, on a fait les meilleures 9 minutes de l'histoire de This is Paris. Vous pouvez aller le chercher, il est toujours sur le site ! On avait prévu, on avait deux caméras à nous dans le stade pour filmer et on savait qu'en cas de victoire, les joueurs montraient sur la balustrade Auteuil pour saluer. Donc on avait mis une caméra là, on était les seuls à avoir des images des joueurs qui courent. De vivre des trucs comme ça c'est exceptionnel. Vous aimez le PSG ça se voit, pourquoi être parti ? Ah...(sourire). Parce qu'on a vécu tellement de choses. Je n'avais pas le sentiment d'avoir fait le tour, mais j'avais fait beaucoup de choses et j'avais l'opportunité de revenir ici. Et le foot en Australie, je ne veux pas passer pour quelqu'un qui a les chevilles trop grosses, a besoin de gens qui aiment le foot pour essayer de monter. Si moi je peux aider, dans ma façon de commenter les matchs, de passer ma passion pour ce sport aux autres gens qui regardent, de faire ça avec mes expériences avec le PSG en Europe, de voir comment on peut parler de foot avec du respect, d'avoir du respect pour les joueurs, du respect pour les institutions et faire passer le message ici, ça sera une belle chose. Donc j'ai eu cette opportunité. Je suis Australien, le foot a besoin de grandir ici pour qu'il devienne plus compétitif en championnat et aussi en équipe nationale. Peut-être un retour un jour ?  C'est sûr que si on est en finale de Ligue des Champions je serai là ! (rires) Un été avec Donnarumma, Wijnaldum, Hakimi, Nuno Mendes, Ramos, Messi, c'était le meilleur cadeau pour partir ? Oui c'est quand même... La journée de Leo s'était quelque chose à vivre. C'était très fort professionnellement et aussi avec les collègues, avec Ambre. Avant le match de Strasbourg on a des présentations, c'était vraiment quelque chose. Oui on a vécu des choses fortes cette saison, c'était fort (sourire). C'était un bon moment pour partir, on va voir ça comme ça. Difficile de faire mieux niveau recrutement mais il manque juste la Ligue des Champions. Oui mais tu sais, tous les joueurs à juste titre qui sont passés par le PSG, sont fiers de leur parcours et se disent que le succès de maintenant c'est peu grâce à eux. Dans les années 70, 80, 90, 2000, tout le monde. Et nous aussi de notre coté. Je me souviens une fois dans l'avion de retour de je ne sais pas où avec le Trophée des Champions, j'ai demandé aux joueurs et quelqu'un a dit "le trophée c'est au-dessus d'Edi" donc j'y suis allé et j'ai pris le trophée pour qu'on puisse prendre les photos derrière. Et Edi a dit "Oh non non qu'est que tu fais là" et j'ai dit à Edi "mais moi j'ai gagné ça aussi" et il a dit "oui, tu as raison" et il est venu avec nous pour prendre des photos. (sourire) Donc c'est vrai nous on fait rien sur le terrain, je ne dis pas ça, mais on vit les émotions avec eux et on fait partie du club. Et les victoires on les garde pour nous aussi quelque part. Donc cette victoire en Ligue des Champions c'est sûr que je serai là. Et tout le monde qui travaille au club, franchement y a beaucoup de gens qui aiment le PSG avant tout. Pour eux ce sera quelque chose de fou.
©Iconsport

Autour du PSG

Interview Robbie Thomson (ex PSG TV) – Les joueurs au quotidien et ses plus grands souvenirs

Robbie Thomson, journaliste sportif australien, a une grande histoire avec le Paris Saint-Germain. Après un premier passage de plusieurs années comme traducteur du français vers l’anglais, il a été rappelé pour participer à PSG TV. Interviewer, présentateur et d’autres missions ont été remplies de 2013 à 2021 par ce passionné de football. Au cours d’une interview d’une heure, on a pu revenir avec lui sur son parcours et ce qu’il a vécu avec Paris. Pour le confort de la lecture, cet entretien sera publié en 3 parties. Voici la 3e (retrouvez la première ici et la deuxième ici), avec quelques confidences sur la personnalité de certains joueurs, dont Keylor Navas (gardien de 35 ans), son pire moment à PSG TV avec une tension malgré la victoire, le meilleur moment et son départ.

L’interview entière en vidéo :

Thomson « Keylor est très sympa mais c’est aussi super pro. »

On fait un tour des joueurs. Le plus intimidant, c’était Zlatan ? 

Oui mais finalement non, franchement, pour moi peut-être je dirais Keylor (Navas, ndlr). Keylor est très sympa mais c’est aussi super pro et si tu dis « on a 10 minutes pour une interview », il vient pour faire l’interview pour 10 minutes.

Et à la 10ème minute c’est fini ?

Oui c’est ça (sourire). Je ne sais pas comment, mais ils ont une horloge dans la tête. Après tu sais que c’est une grande star qui a gagné 3 fois la Ligue des Champions avec le Real. Il y a une hiérarchie dans les joueurs. Je me souviendrai toujours, quand un joueur arrive, il a tellement de respect pour Thiago Motta. Chaque joueur qui arrive, chaque nouveau qui arrive, c’est un peu « putain je suis dans le même vestiaire que Thiago Motta ! ». Mais ça quand

PSG/Brest - Navas est positif au Covid et donc finalement forfait !

Keylor NAVAS of PSG during the Ligue 1 Uber Eats match between Paris Saint Germain and Montpellier at Parc des Princes on September 25, 2021 in Paris, France. (Photo by Anthony Dibon/Icon Sport) – Keylor NAVAS – Parc des Princes – Paris (France)

tu vois quelque chose comme ça, tu te dis « wouah ». Et c’est pareil avec Navas. Pour tout le monde, Navas est tout en haut.

Et pourtant il n’est pas la plus grande « star »

Non mais quand tu penses, c’est quand même la plus grande star de tout un pays. C’est la star du Costa Rica. Et s’ils ont fait des choses pendant la Coupe du Monde, c’est en large partie grâce à lui. Il était au Real. Les autres n’ont pas été intimidants.

Thomson « Presnel c’est quand même très drôle. Avec Serge Aurier on a quand même bien rigolé. »

Et qui était le plus drôle ? Celui avec qui il est impossible de ne pas rigoler pendant une interview.

Presnel c’est quand même très drôle. Avec Serge Aurier on a quand même bien rigolé. On a fait de bonnes interviews avec Serge. Il a souvent le cœur ouvert, il peut parler de tout et il n’y avait pas beaucoup de filtres non plus. Lucas, souvent très drôle. Lucas et Marqui ensemble, très drôle. Douchez, parce qu’il aimait jouer aussi, il était provocateur. Il te provoque aussi toi l’interviewer, il te dit des choses, il te répond. Non, on a passé des moments sympas (sourire).

Thomson « C’est un peu mal passé et il m’a même demandé si je ne travaillais pas en secret pour L’Equipe. »

Ce serait quoi le moins bon souvenir, l’interview la plus dure ?

Oh là, je ne sais pas si je peux te dire (sourire).

Dîtes moi pourquoi c’était difficile et on ne donnera pas le nom…

C’était très compliqué parce que c’était après un match après une grande victoire, un match après une victoire importante, et on ne s’attendait pas à avoir des problèmes pendant l’interview. Parce que dans les interviews d’après-match, le boulot c’est de voir les réactions mais aussi d’expliquer un petit peu le match et comment ça c’est passé. Aussi une partie de mon travail était de produire le This is Paris, où on aimait raconter le match avec des interviews au fur et à mesure pour raconter un moment en particulier.

Donc j’ai posé des questions sur pourquoi certains choix dans le match, certains événements et la personne en question n’a pas apprécié du tout ces questions et le fait d’expliquer ce qu’il s’est passé dans le match. Il n’était pas à l’aise. C’est un peu mal passé et il m’a même demandé si je ne travaillais pas en secret pour L’Equipe. (rires)

Thomson « après les défaites c’est compliqué et tu ne cherches pas à embêter tout le monde. »

Ah oui, c’est dure comme remarque !

Oui (rires). Il y a quand même beaucoup de bons journalistes qui travaillent pour l’équipe hein ! Là c’était un moment où j’étais un peu vexé mais je pense que tout le monde l’était un peu sur le moment parce que finalement, c’était tellement une soirée exceptionnelle que je pense que ça explique un petit peu le truc. L’émotion était trop pour tout le monde et ça c’est mal passé. Mais c’est vrai que je ne me sentais pas du tout à l’aise.

C’est étonnant que ce soit une victoire et non pas une défaite, comme l’après-finale contre le Bayern, ou un autre mauvais moment.

Oui, j’avais peur après le 6-1 au Camp Nou. C’était une soirée terrible, une journée terrible pour tout le monde et on a fait des interviews en après-match et là ça passe. J’étais à l’Etihad Stadium quand on perd 1-0 et on est éliminé la dernière année de Laurent Blanc, là aussi j’ai fait des interviews en après-match. Non, après les défaites c’est compliqué et tu ne cherches pas à embêter tout le monde. Mais tu auras toujours un ou deux joueurs qui viendront affronter le micro et qui vont parler.

Thomson « cette soirée-là va rester pour tout le monde terrible. »

Le 6-1 c’était quand même terrible non ?

Après le 6-1 c’était terrible parce que nous aussi on était sous le choc. Il n’y a personne qui croyait à ce qu’on avait vécu. J’ai parlé avec des joueurs après évidemment, et le pire truc sur tout ça c’est que l’arbitrage était catastrophique mais on n’avait pas le droit de le dire, parce qu’on a perdu 6-1. C’est comme s’il fallait que l’on accepte toutes les critiques, qu’on la ferme et qu’on ne dise rien, et on prend cher de partout. Même si quand tu vois le match et les actions, c’est quand même un scandale absolu.

Sauf qu’on fait deux passes dans les neuf dernières minutes et qu’on prend trois buts en 6 minutes donc tu ne peux rien dire. Mais cette soirée-là va rester pour tout le monde terrible.

On essaye d’oublier pourtant !

(rires) On ne va jamais oublier, nous les pauvres qui étions là. Mais il y a de belles victoires, après Atalanta, Leipzig, le Bayern sous la neige à Munich, des choses exceptionnelles.

Kimpembe revient sur PSG/Dortmund "'il fallait mettre sa vie sur le terrain"

PARIS, FRANCE – MARCH 11: (FREE FOR EDITORIAL USE) In this handout image provided by UEFA, Presnel Kimpembe and Juan Bernat of Paris Saint-Germain celebrate victory after the UEFA Champions League round of 16 second leg match between Paris Saint-Germain and Borussia Dortmund at Parc des Princes on March 11, 2020 in Paris, France. The match is played behind closed doors as a precaution against the spread of COVID-19 (Coronavirus). (Photo by UEFA – Handout/UEFA via Getty Images)
Photo by Icon Sport – Presnel KIMPEMBE – Juan BERNAT – Parc des Princes – Paris (France)

Thomson « franchement c’est difficile de surpasser le 2-0 contre Dortmund au Parc. »

Et votre meilleur souvenir ?

Le meilleur ça dépend. C’est des tournées d’été en avant-saison où t’es vraiment en immersion avec les joueurs, t’es dans l’hôtel, t’es dans les avions, t’es aux Etats Unis. C’est des moments très, très sympa. Ça, c’était excellent.

Après, les belles émotions pour monter les sujets et faire notre travail de communication sur le PSG, franchement c’est difficile de surpasser le 2-0 contre Dortmund au Parc au début du Covid. Parce que c’était exceptionnel. C’était tellement fort. Les interviews en fin de match, je me souviens d’avoir interviewé tout le monde et on a bien raconté cette histoire. Comment on a traité ce sujet dans le This is Paris, on a fait les meilleures 9 minutes de l’histoire de This is Paris.

Vous pouvez aller le chercher, il est toujours sur le site ! On avait prévu, on avait deux caméras à nous dans le stade pour filmer et on savait qu’en cas de victoire, les joueurs montraient sur la balustrade Auteuil pour saluer. Donc on avait mis une caméra là, on était les seuls à avoir des images des joueurs qui courent. De vivre des trucs comme ça c’est exceptionnel.

Thomason « Le foot en Australie a besoin de gens qui aiment le foot pour essayer de monter. »

Vous aimez le PSG ça se voit, pourquoi être parti ?

Ah…(sourire). Parce qu’on a vécu tellement de choses. Je n’avais pas le sentiment d’avoir fait le tour, mais j’avais fait beaucoup de choses et j’avais l’opportunité de revenir ici. Et le foot en Australie, je ne veux pas passer pour quelqu’un qui a les chevilles trop grosses, a besoin de gens qui aiment le foot pour essayer de monter.

Si moi je peux aider, dans ma façon de commenter les matchs, de passer ma passion pour ce sport aux autres gens qui regardent, de faire ça avec mes expériences avec le PSG en Europe, de voir comment on peut parler de foot avec du respect, d’avoir du respect pour les joueurs, du respect pour les institutions et faire passer le message ici, ça sera une belle chose. Donc j’ai eu cette opportunité. Je suis Australien, le foot a besoin de grandir ici pour qu’il devienne plus compétitif en championnat et aussi en équipe nationale.

Thomson « C’était un bon moment pour partir, on va voir ça comme ça. »

Peut-être un retour un jour ? 

C’est sûr que si on est en finale de Ligue des Champions je serai là ! (rires)

Un été avec Donnarumma, Wijnaldum, Hakimi, Nuno Mendes, Ramos, Messi, c’était le meilleur cadeau pour partir ?

Oui c’est quand même… La journée de Leo s’était quelque chose à vivre. C’était très fort professionnellement et aussi avec les collègues, avec Ambre. Avant le match de Strasbourg on a des présentations, c’était vraiment quelque chose. Oui on a vécu des choses fortes cette saison, c’était fort (sourire). C’était un bon moment pour partir, on va voir ça comme ça.

Thomson « les victoires on les garde pour nous aussi quelque part. »

Difficile de faire mieux niveau recrutement mais il manque juste la Ligue des Champions.

Oui mais tu sais, tous les joueurs à juste titre qui sont passés par le PSG, sont fiers de leur parcours et se disent que le succès de maintenant c’est peu grâce à eux. Dans les années 70, 80, 90, 2000, tout le monde. Et nous aussi de notre coté.

Je me souviens une fois dans l’avion de retour de je ne sais pas où avec le Trophée des Champions, j’ai demandé aux joueurs et quelqu’un a dit « le trophée c’est au-dessus d’Edi » donc j’y suis allé et j’ai pris le trophée pour qu’on puisse prendre les photos derrière. Et Edi a dit « Oh non non qu’est-ce que tu fais là » et j’ai dit à Edi « mais moi j’ai gagné ça aussi » et il a dit « oui, tu as raison » et il est venu avec nous pour prendre des photos. (sourire) Donc c’est vrai nous on ne fait rien sur le terrain, je ne dis pas ça, mais on vit les émotions avec eux et on fait partie du club. Et les victoires on les garde pour nous aussi quelque part.

Donc cette victoire en Ligue des Champions c’est sûr que je serai là. Et tout le monde qui travaille au club, franchement y a beaucoup de gens qui aiment le PSG avant tout. Pour eux ce sera quelque chose de fou.

Ligue 1 - Aucun joueur du PSG dans l'équipe-type de la 28e journée de L'Equipe

MARQUINHOS of PSG, Georginio WIJNALDUM of PSG, Keylor NAVAS of PSG and Danilo PEREIRA of PSG during the Ligue 1 Uber Eats match between Paris Saint Germain and Bordeaux on March 13, 2022 in Paris, France. (Photo by Anthony Dibon/Icon Sport)

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