La vie parisienne peut faire «perdre un peu pied», assure Clément

Certains nouveaux joueurs arrivés au Paris Saint-Germain, se sont perdus au fil des mois en se concentrant beaucoup trop sur la vie extra-sportive. Sur le plateau de L’Equipe du Soir, Jérémy Clément, ancien joueur passé par le PSG de 2007 à 2011, s’est exprimé à ce sujet en évoquant son expérience personnelle et l’impact que la vie parisienne a eu sur son comportement.

Clément «L’homme ou la femme traverse parfois des moments compliqués et ça nie sur les performances.»

«Il y avait les performances, mais avant tout sportif il y a l’humain forcément. Et lorsqu’on est un peu moins bien, on est moins performant. Lorsque je dis que j’étais « un con au PSG », on ne se rend plus compte des choses importantes pour nous, que ce soit la famille, les amis, et peut-être qu’avec la vie parisienne et l’argent qu’on gagne, on arrive parfois à perdre un peu pied. C’est pour ça qu’il faut être tolérant avec les jeunes footeux parce que ce n’est pas simple, parce que derrière le sportif il y a l’homme. L’homme ou la femme traverse parfois des moments compliqués et ça nie sur les performances.»

Clément «Je pense être quelqu’un d’assez humble mais voilà on est sollicités»

«Signe-t-il au PSG aussi pour la ville de Paris ? Oui, je pense que pour n’importe quel joueur lorsqu’on pense au PSG, on pense à Paris et la beauté de la ville. Je pense que c’est lié. On signe au PSG, dans le club de la capitale, dans la plus belle ville du monde. Lorsqu’on est joueur de foot, on est invité à droite et à gauche, on ne paye plus nos chaussures, on ne paye plus rien et même les restaurants. Peut-être qu’on n’a plus les pieds sur terre. Je pense être quelqu’un d’assez humble mais voilà on est sollicités. Peut-être qu’on ne se rend plus compte de la réelle valeur des choses.»

Arriver dans une ville comme Paris où les tentations sont nombreuses, doit logiquement être difficile, d’autant plus lorsque l’argent n’est plus un problème. Énormément de joueurs arrivés avec un excellent niveau, ont régressé pour au final perdre totalement leur place de titulaire et décevoir à chaque apparition. La vie extra-sportive n’est pas l’unique responsable, mais elle a aussi une grosse part de responsabilité.

Lorsque vous êtes pris par d’autres distractions, que vous êtes beaucoup moins assidu à l’entraînement et parfois beaucoup moins concernés par les résultats, cela a forcément un gros impact sur les performances. Les joueurs doivent savoir se gérer eux-mêmes, mais c’est aussi au club de poser certaines conditions afin de leur signifier que s’ils n’apportent pas ce pourquoi ils ont été recrutés, ils devront quitter le club.

Si les joueurs prennent autant de liberté, c’est parce qu’ils sentent aussi qu’ils n’ont aucune restriction. Les dirigeants doivent savoir que les tentations extérieures sont plus importantes qu’ailleurs et donc imposer des conditions plus fermes afin que tous testent concernés.

Retrouvez nos articles sur Google News et MSN/Bing News :