L’actu de la semaine en questions : Navas/Paredes, la MNM en « danger » et le Ballon d’Or

par
Arthur
le 13 août 2022 à 18:30

Tous les vendredis, l’équipe de Parisfans répondra de manière courte aux questions liées au quotidien du Paris Saint-Germain. On balaye l’actualité de la semaine, avec des avis de deux rédacteurs. Ici, pas de détails, de courtes réponses franches qui permettront de résumer la semaine écoulée pour le club de la capitale. Cette semaine, on évoque le départ probable de Keylor Navas, celui de Paredes, les inquiétudes autour du trio Messi/Neymar Jr/Mbappé qui sont lancées par certains médias. On évoque aussi le Ballon d’Or avec une question qui fâche et on finira avec Presnel Kimpembe pour savoir s’il peut encore franchir un palier.

Navas, un départ est-il la meilleure issue ?

Arthur –

A mon sens oui. Dans la mesure où il n’est plus le numéro 1, c’est une pression supplémentaire pour Gianluigi Donnarumma. On sait que les gardiens ont besoin d’un maximum de confiance, il n’y a qu’à voir ce qu’est redevenu Thibaut Courtois après le départ de Navas du Real Madrid. Il a été libéré.

Mais surtout, voir Navas partir est une bonne chose parce que je trouve qu’un gardien de sa trempe ne doit pas rester sur un banc de touche. C’est une légende du PSG, désormais, son destin aurait dû être tout autre. Mais en l’état, je veux voir Navas jouer. Le football a besoin de ses légendes sur les terrains, à Paris ou ailleurs.

Nicolas –

Malheureusement, c’est probable. J’aurais aimé que Navas puisse rester titulaire au PSG jusqu’à ce que ses performances déclinent. Il a été excellent à Paris et je continue de penser que c’est l’une des meilleures recrues de QSI. Mais il fallait préparer l’avenir et la fin de contrat de Donnarumma était une belle opportunité. Une fois que ce dernier n’est pas prêté, c’est dur de demander à Navas d’être un numéro 2.

Il mérite mieux que cela, et peut-être qu’il ne serait même pas une super doublure. Il y a la pression sur Donnarumma, ainsi le manque de rythme et de sérénité pour Navas. Rien d’idéal pour les gardiens. Le PSG aura Sergio Rico, qui sait bien remplir ce rôle. Et je souhaite à Navas de briller de nouveau à Naples.

Faut-il vendre Paredes ?

Arthur –

Si j’étais Luis Campos, je garderais Leandro Paredes. C’est un joueur qui a un potentiel incroyable, il peut largement dépanner (il n’y a cas voir sa passe pour Messi contre Clermont samedi dernier). Il accepte de jouer moins, il s’entend bien avec le groupe. Demain, s’il doit commencer un match de Ligue des Champions, il saura faire. Il ne serait pas titulaire selon moi face à Marco Verratti et Vitinha, mais peut encore prétendre à une place au PSG.

Nicolas –

Paredes a de vraies qualités et peut largement aider le PSG. Je préférerais qu’il reste plutôt que Danilo (milieu de 30 ans), mais l’Argentin peut attirer de meilleures offres. Et peut-être qu’il accepte moins d’être une doublure, sans oublier que Danilo peut dépanner en défense. Si le PSG est sûr d’avoir Fabian Ruiz (26 ans, Naples), ouvrir la porte à Paredes n’est pas insensé.

Avec Renato Sanches (24 ans), cela fait 5 grands joueurs pour 2 places (même si mets Danilo plus en doublure que vrai concurrent), et de la place pour les jeunes (Warren Zaïre-Emery et Ayman Kari). Il y aurait aussi un risque à avoir un joueur en plus qui n’a pas assez de régularité ou n’est pas heureux et c’est bien que les Titis aient des opportunités.

Une inquiétude pour la MNM ?

Arthur –

Aucune. Après la saison dernière m’a largement déçu avec le trio, mais tout trouve des explications rationnelles. Neymar a été le deuxième meilleur parisien quand il a pu jouer (pas blessé) et Kylian Mbappé n’a jamais déçu. Lionel Messi, c’est une légende, il a eu du mal avec la Covid, son acclimatation à Paris après 17 ans à Barcelone. Je les vois performer tous les trois cette saison.

Mais surtout, ce qui a changé, c’est que Messi et Neymar ont été piqués au vif par leurs prestations, les sifflets, les critiques. Ils veulent montrer ce qu’ils valent et ont comme entraîneur quelqu’un qui n’a pas encore toute la confiance de tout le monde. Je vois un mariage de raison. Galtier fait gagner le PSG en mettant ses meilleurs joueurs dans les bonnes dispositions et ils vont lui rendre au centuple.

Nicolas –

Neymar et Messi sont en forme et affichent clairement l’envie de jouer pour le collectif, défensivement comme offensivement, donc je ne suis pas inquiet. Mbappé est un grand champion, il sait ce qu’il faut pour gagner. Il veut des statistiques, mais aussi des victoires et des titres. Il a dit lui-même en fin de saison passée qu’il avait compris qu’il faut d’abord penser à l’équipe.

Je ne comprendrais pas qu’il ne continue pas dans ce sens. Avec une équipe plus équilibrée, qui ose jouer et dans un système qui les mets dans les meilleures conditions, je suis très confiant. Tout le monde s’est réjoui dans la prolongation de Mbappé, je ne comprends donc pas que son investissement dans l’équipe, je ne comprend donc pas qu’il y ait des doutes.

Le Ballon d’Or, on s’en fout ?

Arthur –

La question est étrange et peut choquer, mais c’est vrai que ce trophée est un peu particulier dans le monde du football. On prône le collectif, le jeu d’équipe, les combinaisons et la grande messe se résume souvent à qui est le meilleur. C’est en plus très subjectif, car tout le monde n’a pas la même sensibilité, le même regard.

En France, on milite pour Karim Benzema, mais d’autres joueurs sont délicieux à voir jouer dans leurs équipes. Il y a toujours une question d’influence derrière le choix, il est le reflet de notre société, mais selon moi, il n’y a pas un meilleur joueur. Ce qui n’empêcherait pas de célébrer dans une cérémonie les joueurs et les équipes qui ont marqué la saison. Mais l’idée des classements est toujours tortueuse et subjective.

Nicolas –

Je n’irai pas jusque-là, mais je ne comprends pas toute l’importance médiatique qu’il prend avec des débats incessants. Il est toujours répété que le collectif est le plus important, sauf au moment du Ballon d’Or puisque l’individuel prend le dessus. Certains répondent que ce trophée revient souvent à un joueur qui a beaucoup gagné en équipe, mais il a dans ce cas déjà ces trophées.

Surtout, il faudrait continuer avec la logique des gardiens et faire un Ballon d’Or par poste, ou au moins par secteur. Il faudrait aussi que l’analyse en général soit plus poussée alors que les statistiques ont pris une place trop importante tout en étant peu nombreuses. Les joueurs sont souvent comparés aux buts et passes décisives. C’est ainsi qu’il n’y a presque que des attaquants qui gagnent ces titres individuels. Où trouve-t-on les meilleurs tacleurs, par exemple ? Un défenseur qui met plus de buts qu’un autre est loin d’être forcément un meilleur buteur…

En tout cas, je préfère largement les victoires d’équipes.

Kimpembe a 27 ans ce samedi, pensez-vous qu’il peut franchir un palier ?

Arthur –

Le problème avec Kimpembe, c’est que lorsqu’il est bien, il est très fort et montre un talent indéniable et une force de caractère et d’intervention incroyable. Son problème, c’est sa concentration. Il se fait trop prendre dans le dos et de nombreux buts sont arrivés comme cela l’année dernière. S’il doit progresser, c’est là, il doit être intraitable dans son placement.

Je pense qu’il peut progresser encore, il est jeune et surtout, il est entouré de ce qui se fait de mieux. Nul doute que Sergio Ramos va l’aider à devenir encore meilleur. En plus je trouve que la défense à trois peut-être une sécurité pour lui afin de lui donner toute la confiance dont il a besoin.

Nicolas –

Les années passent pour le Titi parisien. Il a encore du temps pour apprendre, mais il n’est plus un « jeune ». Il doit s’affirmer pleinement et il est temps pour lui d’effacer ses erreurs de déconcentration, facilité (dans la relance) ou marquage. À son meilleur niveau, il a clairement sa place au plus haut niveau. Mais il n’y est pas encore assez, sans une erreur grossière, pour s’imposer indiscutablement. J’espère qu’avoir un Sergio Ramos (36 ans) plus présent l’aidera à franchir ce cap. L’Espagnol a plus le caractère pour reprendre un coéquipier que Marquinhos (28 ans). Peut-être que cela fera du bien à Kimpembe.

Le fait d’avoir un vrai collectif, comme cela se dessine pour le moment, peut aussi aider tous les défenseurs à être plus sereins et constants. On le voit avec Marquinhos de nouveau impérial après une seconde partie de saison 2021-2022 compliquée.

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