Autour du PSG

LDC – Biétry : la faille de Blanc n’est pas tactique mais dans la motivation

par
Emjeïs
le 13 avril 2016 à 10:39

Le Paris Saint-Germain est donc éliminé aux portes des demi-finales de la Ligue des Champions suite à son non match sur la pelouse de Manchester City. Sur RTL, Charles Biétry, directeur délégué de BeIN Sports, a livré son analyse sur la prestation des joueurs de Laurent Blanc :

« Ce n’est pas par Barcelone qu’ils sont éliminés, c’est par Manchester City, une équipe moyenne du championnat d’Angleterre et qui, ce soir, et puis la semaine dernière, a fait deux matches très moyens.

Et ce PSG là n’a pas su la battre. Je regrette un départ, c’est celui de Leonardo, parce que depuis le recrutement n’a pas été complémentaire, ajusté, comme il fallait ».

Le club n’a pas su anticiper le nécessaire renouvellement d’effectif, se concentrant sur des têtes d’affiche comme Angel Di Maria dont l’apport aura été inexistant lors des deux quart de finale.

Finalement l’équipe aura été handicapé par lesblessures malgré les turnover effectués par Laurent Blanc. Ironie du sort pour celui qui aura tout fait pour les préserver au maximum.

Biétry estime qu’un joueur a su se montrer au niveau alors que d’autres ont sombré:

« Il reste Thiago Silva, énorme, monstrueux, sans lui il y en aurait peut-être eu trois ou quatre ce soir. Mais les autres ? Quand vous voyez qu’à Madrid Ronaldo met trois buts, et que là, ‘Ibra’, zéro (…) Cavani n’a jamais eu la balle. Lucas, totalement inexistant. Thiago Motta était au bout du rouleau, on le savait (…) Cette équipe là est sans doute en fin de cycle. »

On le dit depuis plusieurs semaines l’équipe est en fin de cycle, elle a glané tous les trophées qu’elle pouvait, à battu les records qu’elle pouvait mais n’a pas le talent et l’abnégation nécessaire pour aller plus loin sur la scène européenne. Les soit-disant grands joueurs présents dans l’effectif n’ont pas été au rendez-vous.

Lorsqu’on se remémore le coup de pression de Thiago Motta lors du début de saison, il était alors décidé à quitter le club.
A force de discussion et surtout de zéro ajoutés à son salaire il a fini par signer une prolongation de contrat. Lui qui voulait rejoindre l’athletico de Madrid, on aurait aimé voir la gestion de Diego Simeone avec un Motta au niveau auquel il évolue actuellement. Il y a fort à parier qu’il aurait passé de longues heures sur le banc des remplaçants.

Mais ce n’est pas la philosophie du technicien parisien, il n’a qu’un seul schéma tactique toute l’année voire depuis 3ans et soudainement il décide de passer en 3-5-2 avec dans sa composition d’équipe des joueurs qui ne sont pas du tout en confiance (Serge Aurier, Gregory Van der Wiel…).

Biétry ne souhaite pas participer au lynchage médiatique dont Laurent Blanc va sûrement faire l’objet, néanmoins sa conclusion n’en demeure pas moins cinglante :

« Je pense que tout le monde va le mettre plus bas que terre. Moi je ne suis tout à fait pas d’accord, parce que je pense que si ils avaient joué en 4-3-3, ils n’auraient pas eu une occasion non plus et ils auraient été éliminés aussi.

Là, il a pris un risque qui n’a pas marché à cause d’erreurs individuelles. Ce sont les joueurs qui ne se sont pas surpassés.La faute de Laurent Blanc, c’est peut-être de ne pas savoir faire surpasser ses joueurs. Ça c’est un gros défaut pour un entraîneur ».

Jamais l’équipe n’est entré dans ce quart de finale en ayant la volonté de l’emporter. Si au match aller on avait pu penser que c’était dû à de la suffisance, le match retour a clairement démontré que c’est le manque d’envie qui leur a fait défaut.

Au final, Manchester City n’aura même pas eu à forcer son talent pour se qualifier, comme le PSG lorsqu’il rencontre une équipe de Ligue 1, c’est dire l’océan qui sépare le club de la capitale de ses ambitions européennes.

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