Autour du PSG

Les matchs clefs de la saison #3 – PSG/ Man City, 2-0, 2e journée de LDC – L’espoir

par
Arthur
le 5 juin 2022 à 00:30

Dans le cadre des éditos bilan de la saison du Paris Saint-Germain, retour sur une série de matchs clefs pour le club parisien. Ce troisième est tout simplement le premier match contre un top club européen en Ligue des Champions du PSG, contre Manchester City, victoire 2-0, au courage. C’était le premier choc de la saison, important après le nul contre Bruges lors de la 1ʳᵉ journée. Le PSG est sorti vainqueur, d’un match compliqué.

Feuille de match

Le PSG n’a pas fait de « match parfait » comme on a pu l’entendre. Bien évidemment, on peut retenir une belle combativité inhabituelle et des efforts d’équipe qui ont fait la différence. Il est bon de rappeler que ce match était attendu, non sans inquiétude, par les supporters et les spécialistes. Le PSG a répondu présent, avec de belles satisfactions, notamment la possession de balle, assez équilibrée contre une équipe de City calibrée pour garder la balle.

Le PSG a aussi fait jeu égal dans les passes, les ballons touchés et c’est aussi une belle victoire à la suite d’un début de saison loin d’être idyllique. On voit au niveau de tirs que le PSG a souffert contre une équipe de City redoutable, mais les Parisiens ont tenu tout en étant cliniques devant. Gianluigi Donnarumma, Idrissa Gueye, Marquinhos et Verratti ont été monstrueux, ce n’est pas gage d’une grande réussite pour la suite de la saison, mais ça, à l’époque, on ne le sait pas encore.

Le PSG a sorti la grosse équipe, les trois stars de devant sont là, Mbappé et Neymar n’ont pas été exceptionnels, le milieu de terrain est équilibré entre travailleurs et créateure et enfin, la défense est surement la défense type de la saison, ça aussi on ne le sait pas encore.

En tout cas, Pochettino a réussi son pari périlleux, de garder City sous contrôle, tout en essayant de faire mal avec les forces offensives. C’est un bon coup pour Paris qui continue à offrir les montagnes russes en termes d’émotions. On a apprécié le milieu, une des rares fois de la saison. Le PSG n’a pas pris de but, un exploit, quand on sait que Paris a fini sa saison à 0.96 but encaissé par match.

Ne pas en prendre contre le City de Pep Guardiola est donc forcément un bel exploit. Offensivement, on a enfin vu des bribes de ce que peut donner le trio offensif. On est loin de s’imaginer à ce moment-là que le trio ne sera jamais vraiment au top aux mêmes moments.

Les voyants sont au vert après cette rencontre, mais souvenons-nous des déclarations des joueurs de City : « On a fini le match avec le sentiment d’avoir fait un bon match. On a bien joué, on a eu le ballon, on a contrôlé leurs joueurs. Malheureusement, on n’a pas su marquer sur nos occasions et on repart avec 0 point et 0 but » déclarait Bernardo Silva à la suite du match.

Ruben Dias est, lui aussi, sorti frustré, « On a pris le but très tôt, mais l’équipe a très bien réagi. On a créé des occasions, on a été proche de marquer. Sauf que l’on n’a pas su mettre la balle dedans. Un but aurait pu tout changer, mais finalement on encaisse un second but« . Enfin, c’est Pep Guardiola qui résume le mieux le match, « Ce soir, nous avons fait ce que nous savons faire, bien ou mauvais, mais nous sommes ce que nous sommes. Ils ont très bien défendu, très bas. Après, il y a des joueurs qui peuvent faire la différence sur une passe. Ce soir, il y avait aussi Verratti qui a été extraordinaire et qui a réussi à trouver des connexions avec Neymar. Mais ils n’ont pas eu beaucoup d’occasions ».

Le résumé vidéo

Résumé PSG/City (2-0) : La vidéo des buts et temps forts

Quelques chiffres

Match :

City remporte la possession de peu 54%/46%
Le PSG a fait 28 dégagements contre 3 seulement pour City
152 pressings pour Paris, 150 pour City
3 joueurs de City ont touché plus de ballons que le meilleur parisien (Hakimi – 71 ballons), Cancelo, 99, Rodri, 84 et Mahrez, 83.
Le PSG a effectué 23 passes qui permettent de faire avancer le ballon d’au moins 10 m contre 58 pour City.

PSG :

Gianluigi Donnarumma a effectué 7 arrêts. Muraille.
643 ballons touchés par les Parisiens
Gueye a fait 29 pressings. Record du match.
Hakimi a effectué 7 tacles. Record du match.
La MNM a tenté 17 dribbles pour 10 réussis.
25.7 % de pressings réussis
50 % de pressings réussis pour Messi (5/10)
Marquinhos et Kimpembe n’ont pas fait de fautes.

City :

684 ballons touchés par les Citizens
Joao Cancelo a touché 99 ballons. Record du match.
City a tenté 16 dribbles pour 11 réussites.
19.3 % de pressing réussi
50 % de duels aériens (comme le PSG, 5 gagnés/ 5 perdus)

Conclusion

Si le PSG n’a pas fait le match parfait, il a au moins fait ce qu’il fallait : jouer en équipe. On le voit dans les statistiques, les Parisiens ont eu la volonté d’agresser, de jouer rapidement. C’était essentiel contre City et la tactique a marché. Mais City a dominé tout en étant bien secoué. On note les 7 arrêts de Donnarumma contre un seul pour Ederson. C’est là que tout s’est joué. Devant, Messi a rappelé que son pied gauche était toujours redoutable (dommage de ne pas l’avoir vu plus souvent par la suite) et Idrissa Gueye semblait bien parti pour faire une grande saison, mais sur le bilan de la saison, on note qu’il n’a jamais évolué à ce niveau après ce match.

Deux tops du match (Tops et flops à retrouver en intégralité ici)

Tops

Toujours rien de clair.

Que l’on se concentre sur le schéma ou l’animation, l’idée du coach Mauricio Pochettino n’est toujours pas claire. Un peu de défense à 3 mais pas trop, une relance laborieuse, peu d’occasions créées en dehors des contres, un pressing effectué à peine moitié…les joueurs parisiens semblent toujours jouer de façon très aléatoire. Il faut du temps pour avoir un collectif très fort, mais on devrait voir des progrès.

Des changements très tardifs.

L’équipe était clairement en souffrance, en train de perdre le fil, mais les minutes passaient sans que rien ne change. Pas de modification de schéma pour tenter d’améliorer les choses et des joueurs qui ne rentrent qu’à la 84e minute, puis la 93e. Cela n’aide pas à retrouver du contrôle, ou de la confiance pour ceux qui jouent si peu.