Mbappé usé mentalement et inquiété par le tacle de Brassier ?

Kylian Mbappé, attaquant de 25 ans du Paris Saint-Germain et de l’Equipe de France, a encore pris toute l’attention des médias ces derniers jours. Alors que l’éventuelle tension avec le coach Luis Enrique a été largement évoquée ce matin, L’Equipe a ajouté un volet sur la méforme du joueur. Laquelle serait due notamment à une usure mentale avec son départ qui ne serait pas simple à gérer, un nouveau changement de position et au tacle très dangereux reçu contre Brest début février qui le pousserait à la grande prudence.

« Kylian doit gérer beaucoup de choses. »

« Un élément est clair : il a appréhendé la manière dont le grand public allait recevoir son prochain départ. Et a multiplié les démarches, médiatiques notamment, pour que cette annonce se fasse en douceur. Dans son entourage, on est très conscient de ce risque de saturation. 

« Kylian doit gérer beaucoup de choses, C’est quelqu’un qui porte beaucoup de poids, depuis des années. Il y a des fois où il peut moins le faire », soufflait-on dans l’entourage de l’équipe de France la semaine dernière. Comme si, en ce début de mois d’avril 2024, on percevait une forme d’usure ponctuelle.

Mbappé doit gérer une situation nouvelle : avoir un temps de jeu irrégulier (51 minutes en moyenne sur les 6 derniers matches de L1). Il ne donne pas l’impression d’être moins aérien ou de manquer de vélocité dans le un-contre-un.

« Mbappé a dû, une nouvelle fois, gérer une évolution de sa position. »

Ce qui interroge, ce sont ses choix de jeu, très confus, et surtout son déficit d’intensité. Des manques davantage à mettre en lien avec une usure mentale qu’avec une carence athlétique. Enfin, et cela est peu noté, mais Mbappé a dû, une nouvelle fois, gérer une évolution de sa position. Installé dans l’axe depuis fin novembre, il a été replacé à gauche. Avec des déplacements et des efforts différents.

C’est passé inaperçu mais cela a laissé chez l’attaquant une forme d’appréhension. La saison de Kylian Mbappé a failli basculer sur le tacle non maîtrisé du Brestois Lilian Brassier début février (3-1, le 7 février en quarts de finale de Coupe de France). Le Parisien, touché à une cheville mais aussi à un genou, s’est fait une immense frayeur ce jour-là. »

Il est possible que Mbappé soit fatigué et un peu inquiet à l’idée d’une grosse blessure qui lui ferait manquer la fin de la Ligue des Champions et l’Euro. Mais on aura du mal à aller plus loin dans la « compréhension » et les excuses. D’autres joueurs pourraient être jaloux de voir des mauvaises performances ou comportements en recevoir autant, alors qu’ils sont plus souvent descendus sans patience ni recul.

Si l’attaquant a autant de pression, c’est en partie parce qu’il l’attire lui-même. Il pourrait avoir fait des choix plus clairs sur plusieurs années et s’exprimer. Il garde le suspense et sait très bien maintenir l’attention. Comme sa publication après le match, alors qu’il aurait pu célébrer (même sobrement) la victoire. Pour l’appréhension d’une blessure, c’est comme si les autres joueurs ne vivaient pas avec ce risque, ou l’envie de jouer la Ligue des Champions et l’Euro (et autres grandes compétitions).

Le changement de poste ressemble surtout à une tentative du journal, en oubliant qu’il a brillé à gauche contre Nice et Montpellier avant la trêve, ainsi que la Real Sociedad avant cela, et qu’il a joué dans le couloir avec l’Equipe de France (en étant moins en forme). Difficile de dire qu’il pouvait être bouleverser par ce positionnement. Contre l’OM, il a surtout été décevant car qu’il a essayé de jouer seul et qu’il a en plus manqué de précision. C’est relativement simple.

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