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N’zonzi : « Emery veut vraiment qu’il y ait une énergie de groupe »

Unaï Emery semble être un passionné, très proche de ses joueurs. En tout cas, Steven N’zonzi, un des nombreux français évoluant au FC Séville, ne tarit pas d’éloges sur son ancien coach dans une interview accordée au journal L’Equipe. Une éloge au nouvel entraîneur du Paris Saint-Germain. 

«Unai Emery est quelqu’un d’entier, de bien, c’est un passionné, et en même temps très compréhensif, très ouvert. Il peut être là pour écouter les problèmes des joueurs sur le plan personnel. Quand je suis arrivé à Séville, les premiers mois ont été difficiles et j’ai eu l’occasion d’en parler avec lui. (…) C’était des discussions où on oubliait le foot.

Pendant les mises au vert, il pouvait te convoquer individuellement dans sa chambre. Pour savoir comment on allait, comment ça se passait avec le groupe. Il aime bien communiquer avec ses joueurs. Je parlais avec lui en anglais et un peu en espagnol… Et il me répondait en anglais et un peu en espagnol. Je n’ai jamais eu l’occasion de discuter en français avec lui.»

Il vit les choses de manière très passionnée, il a besoin de transmettre ses émotions à ses joueurs. Il sent dans un vestiaire quand certains joueurs ne vivent pas les choses à fond, ce qui était mon cas quand je suis arrivé à Séville. Ça me changeait tellement de l’Angleterre, j’avais du mal. On en a discuté. Petit à petit, ça m’a aidé à vivre pleinement les choses sur un plan collectif et émotionnel. J’ai été touché par certains discours qu’il a pu tenir. Il ne reste pas à la surface des choses, il n’est pas que football, football. Son côté humain ressort beaucoup.»

Le côté humain est une constante qui revient dans tous les discours des joueurs au sujet d’Emery. Connaissant certains joueurs qui marchent beaucoup à l’affection, à l’image de Verratti, la cohabitation devrait très bien se passer. Blanc avait plutôt cette réputation de laisser les joueurs vivre, sans trop échanger ou aller spécialement vers eux spontanément. Pour faire adhérer à un projet, un esprit de groupe et un dévouement total pour l’équipe, ce côté humain est une vertue importante.

« En un an, il m’a fait beaucoup progresser parce qu’il est très exigeant, c’est un perfectionniste. Il n’est pas sévère. Ce qui fait sa différence, c’est le détail. Au niveau tactique, dans ses causeries, dans la façon de préparer un match… J’ai beaucoup progressé sur le plan humain parce qu’il veut vraiment qu’il y ait une énergie de groupe. C’est ce qui fait la force d’une équipe et ça, il le transmet très bien. S’il n’y a que des bonnes individualités, mais s’il n’y a pas une atmosphère ou un collectif qui travaille ensemble, ça ne passe pas. Il voit très bien quand quelqu’un a une attitude qui ne va pas dans la direction du groupe.»

Cette saison, l’attitude de Cavani avait été critiquée à l’occasion de la trêve hivernale, l’ambiance entre les Parisiens ne semblaient au forcément au beau fixe. Et puis, il a eu l’affaire Aurier aussi, qui a pu entraîner de nouvelles tensions dans le groupe. Des situations qu’Emery tentera d’éviter. Créer un groupe plus qu’une somme d’individualités et instaurer une vraie concurrence saine, cela sera peut-être la voie vers les sommets.

«Il utilise beaucoup la vidéo, plus que lorsque j’étais en Angleterre. Ce qui m’a beaucoup marqué, c’est qu’il ne laisse rien au hasard. En entrant sur le terrain contre Liverpool (en finale de la Ligue Europa), on savait tout sur eux. Quand il y a ce travail vidéo, on est concentré, attentif. J’ai eu un peu de mal les premiers mois parce que tactiquement, c’est un cran au-dessus par rapport à l’Angleterre. Une fois que j’ai compris son mode de fonctionnement, comment jouer tactiquement, ça allait beaucoup mieux. Le coach adjoint nous montrait aussi à tous des vidéos individuelles, personnalisées. Pour montrer à chacun ce qui a été, ce qui n’a pas été, ce qu’il faut corriger, améliorer. Mais c’était dit de manière toujours positive, pour avancer. Ce n’était pas : ‘’Tu n’as pas bien joué !’’ Il n’y avait pas de remarques négatives.»

La science tactique et les longues séances vidéo ne devraient pas trop perturber ceux qui ont évolués dans le championnat italien, réputé pour sa très grande rigueur à ce niveau-là. Mais, cela fera certainement beaucoup de bien, quand à la nécessité de bouger en blocs et de mettre en place des mouvements spécifiques. Le travail individuel, pourrait beaucoup aider Lucas, en déficit du côté tactique alors qu’il a de grandes capacités de vitesse et techniques !

«On jouait en 4-2-3-1, ou en 4-4-1-1, ce qui est pareil. Il y avait beaucoup de pressing de notre part. On avait une bonne mise en place défensive et comme offensivement, on avait pas mal de joueurs talentueux, et qu’on avait un beau collectif, c’était complémentaire. A l’entraînement, on bossait beaucoup sur les déplacements pour compenser ceux de nos coéquipiers et des adversaires. Pour savoir comment coulisser. En Angleterre, défensivement, c’est plus le fighting spirit qui prend le dessus, on pense à travailler collectivement bien sûr, mais beaucoup moins par rapport à ce que j’ai connu à Séville.»

Créer une entité à part entière qui peut faire face à n’importe quel situation en se basant sur la force du collectif, voilà ce qui attend Unai Emery dans la capitale. La technique et le talent, l’équipe l’a déjà, maintenant il s’agit d’imposer sa patte et son style dans une équipe déjà performante sur la scène nationale mais qui rêve de gagner la Ligue des Champions.

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