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Pape Diouf, ancien président de l'OM est mort des suites du Covid-19
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Pape Diouf, ancien président de l’OM est mort des suites du Covid-19

Il est des moments où la rivalité sportive doit s’effacer pour laisser la place au respect et nul doute qu’en ces temps perturbés, cela prend encore plus de sens. Ancien président de l’Olympique de Marseille de 2005 à 2009, Pape Diouf s’est éteint ce 31 Mars à l’âge de 68 ans à Dakar au Sénégal, première victime de ce coronavirus au pays « des Lions ». Toute la rédaction de Parisfans s’associe à sa famille et à ses proches et leur présente ses plus sincères condoléances.

Marseillais dans l’âme, il est arrivé dans la cité phocéenne à 18 ans en provenance du Sénégal. Très vite il deviendra pigiste puis journaliste à temps plein pour la Marseillaise, où il suit précisément les joueurs et l’actualité de l’Olympique de Marseille.

Devenu ensuite agent de joueurs, il aura parmi ses premiers contrats un certain Basile Boli, puis prendra même dans son giron des joueurs passés par le PSG tel que Bernard Lama, Sylvain Armand, Gregory Coupet et Laurent Robert.

Enfin il touchera au but en rejoignant l’équipe dirigeante de l’OM, d’abord en tant que manager général, puis président du directoire avant d’être finalement président sous l’êre Robert Louis Dreyfus. Ensemble ils bâtiront une équipe efficace mais qui perdra quand même en finale de la Coupe de France face au PSG en 2006). Premier dirigeant d’origine africaine d’un grand club européen, il pointera du doigt cette anomalie dans le football européen:

« Je suis le seul président noir d’un club en Europe. C’est un constat pénible, à l’image de la société européenne et, surtout, française, qui exclut les minorités ethniques. » 

Même si du point de vue parisien on peut retenir ses déclarations parfois fleuries à l’égard du club Rouge et Bleu, telle que cette pique pour l’ancien numéro 7 parisien « Un garçon comme Rothen, ce petit télégraphiste, doit se couvrir de ridicule », il y avait néanmoins un certain respect et jamais de vulgarité. Même une expression comme « brigands de stade » utilisée à l’encontre des Ultras parisiens montrait toute son élégance et son verbe, dont certains présidents pourtant peut-être plus français d’origine pourraient bien s’inspirer. C’est avec un immense respect que nous vous souhaitons bon voyage.

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